samedi, juillet 30, 2005

H2 à Carnac


En villégiature pour les vacances à Carnac, j'ai invité H2 (Hélène et Hugues) que je n'ai pas revu depuis plus de 10 ans (et c'est de ma faute). Je ne suis pas peu fier de les avoir fait se connaître, même si à l'époque - pour d'autres raisons - j'avais un peu "les boules". Mélange de jalousie et de mal-être, je l'analyse comme ça aujourd'hui. Excellentes langoustines, excellente journée mais je me rend compte que ce n'est pas simple de raconter 10 ans en quelques heures. Finalement, nous n'avons presque pas changé. J'espère vraiment les revoir plus souvent.
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jeudi, juillet 21, 2005

Aujourd'hui



"Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie".
Alors, parce qu'on ne peut pas refaire le passé, parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait, profitons vraiment d'aujourd'hui.
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mercredi, juillet 20, 2005

Jean-Louis Murat tout en haut


Un papier intéressant dans Télérama cette semaine : une carte blanche à Jean-Louis MURAT.
Son dernier disque "Mokba" est génial, j'aime au moins 70% de ce qu'il fait (très prolifique l'oiseau).
Bon, en concert, c'est autre chose : il crâne, fait son intéressant, son asocial - du coup ça met mal-à-l'aise pas mal de spectateurs qui ressortent un peu déçus (je l'ai vu à la MJC de Bagneux cet hiver).
Sa voix rocailleuse, terreuse, lumineuse est aigüe ou sombre, on peut le comparer à Dylan à Neil Young ou Wyatt mais je crois vraiment qu'il est unique en son genre. Ses textes sont magnifiques, sentent le fumier, le soleil levant, la tourbe et l'air pur des monts du Sancy. Bon, vous l'avez pigé : je suis un big fan.
Dans "Télérama", il discute avec Christine Angot. Angot comme Murat vivent tous les deux de leur image "non dévoyée", tendance dure. C'est à dire que leur fond de commerce à tous les 2, c'est qu'ils ne veulent pas faire du show-biz, méfiance à l'égard des médias etc...
Cette attitude qui est surtout individuelle perd de son intérêt quand on l'explique, quand on la théorise, quand on la confronte avec d'autres qui ont eu "la même idée", surtout dans un journal TV qui vend 700 000 exemplaires chaque semaine.
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lundi, juillet 18, 2005

Fourmis italiennes


J'ai commandé des fourmis en Italie pour alimenter l'Antquarium qu'on a offert à mon fils. Je ne sais pas si elles supporteront le voyage, ça a l'air d'être une opération courante pour le fabricant de ce drôle d'habitat (une sorte de gel transparent bleu qui leur sert à la fois d'habitat et de nourriture).
Dans un tout autre registre, ai installé Google Earth ce soir sur mon PC. J'ai pu faire l'équivalent d'une ballade en hélico dans plein de points du globe : à Londres, puis à Paris, à Toronto, puis en Islande. On peut zoomer à volonté sur tel immeuble ou telle rue, c'est saisissant. Ce logiciel est extraordinaire mais il faut une carte graphique pas trop dégueu.
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La bulle immobilière 3

Avant de s'attaquer aux mythes, reprenons la définition d'une bulle du prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz : "Une bulle est un état du marché dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd'hui est que les investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix."

Quand je vois aujourd'hui des jeunes couples s'endetter sur 30 ans pour acheter un 40m2 à Paris, appartement qui ne leur conviendra plus d'ici moins de 5 ans, je me dis qu'ils sont victimes d'une forme d'aveuglement totalement irrationnel. Mais sans culpabilité : ils sont confortés dans leur achat par les mythes complaisamment véhiculés par les lobbies haussiers.
Hélas, comme les boursiers le savent bien, "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel". Si la bulle s'est dégonflée entre temps, la désillusion risque d'être sévère lorsqu'il s'agira de revendre.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je m'intéresse à l'immobilier. Eh bien, je cherche à m'agrandir, et je neux veux pas revivre une mauvaise expérience vécue dans les années 90 : achat en 1991 au plus haut (avant le krach) et revente en 1997 au plus bas.
A cette époque, j'ai compris qu'il ne fallait surtout jamais croire les professionnels de l'immobilier dans leurs prédictions, car en 1991 ils disaient tous que ça allait continuer à monter ! Or aujourd'hui, les nuages s'accumulent, et je vois bien que tous les critères qui présidaient au krach de 1991 commencent à se rassembler à nouveau ! Bien entendu, les lobbies tiennent le discours rassurant de l'atterrissage en douceur, moi je crois à une correction beaucoup plus sévère.

Sur le forum de la bulle immobilière, ça tourne comme souvent à l'affrontement et ça dérive sur d'autres sujets : là c'est sur l'impact des délocalisations sur l'immobilier.
La vision ultra-libérale s'oppose à une vision plus humaniste :

ENKI a écrit:
Quand le Francais moyen aura enfin compris que l'ere ou nos parent passait 40 ans dans la meme société est revolu, que desormais on doit pouvoir changer de boulot tout les 3 ou 4 ans en moyenne et pas en avoir peur, la france pourra peut etre a nouveau devenir compétitive.

DIMITRI : T'as raison mon gars ! Le jour où tu seras handicapé parce qu'un crétin en 4x4 t'aura tapé avec son pare-buffle, le jour où tu souhaiteras que ta compagne / ton compagnon puisse aussi vivre ses aspirations professionnelles ou personnelles, le jour où t'auras 50 ans et qu'on te virera parce que ta boîte te remplacera par moins cher, on verra si tu adules toujours ton modèle... Comment ça je refuse de placer l'entreprise avant l'être humain ?

Evidemment, je ne suis pas loin de penser comme Dimitri.
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mardi, juillet 12, 2005

La bulle immobilière 2

Un article intéressant et sans parti-pris d'un économiste hier dans Libé.
Je remarque que le mot "bulle" est de plus en plus utilisé dans les médias. C'est nouveau.

Immobilier, le dilemme de la bulle Par Pierre-Yves GEOFFARD
Pierre-Yves Geoffard est chercheur au CNRS (Delta). lundi 11 juillet 2005

ous êtes locataire, et vous vous demandez si vous n'allez pas franchir le pas, et rembourser un emprunt plutôt que de payer un loyer. Vous êtes propriétaire, et vous hésitez à vendre, peut-être pour racheter plus grand, mais aussi plus cher. Dans tous les cas, les discussions sur l'évolution future du prix de l'immobilier alimentent vos dîners en ville, et vos conversations de bureau autour de la machine à café. Bref, vous êtes dans l'expectative. Lecteur régulier de cette chronique, vous savez désormais que les économistes, sans forcément apporter de réponse à vos interrogations, débattent aussi de toute question qui affecte votre quotidien. Et donc, de l'immobilier.
Qui sait ? Peut-être êtes-vous locataire depuis des lustres d'un appartement appartenant à une banque ou une société d'assurances, cette dernière vous sommant d'acheter votre logement ou de vous en aller promptement ? Vous seriez victime de la forte augmentation des ventes d'immeubles résidentiels «à la découpe» (à Paris, 6 400 appartements en 2004, contre 4 400 en 2001).
Au-delà des conséquences dramatiques pour vous, la recrudescence de cette pratique est un indice assez alarmant sur la santé du marché de l'immobilier. Il révèle un désengagement préoccupant, de la part des investisseurs institutionnels, de l'immobilier locatif ; ce qui reflète une baisse du rendement de ce type d'investissement. En effet, les prix de vente ont augmenté, sur les sept dernières années, de 100 % à Paris, voire de 116 % en région Paca. Or, les loyers n'ont pas connu une telle hausse. Sur une période identique, en effet, ils n'ont augmenté «que» de 25 à 30 %. C'est déjà plus rapide que la faible augmentation du revenu moyen disponible, mais les loyers ne peuvent croître durablement à un rythme plus élevé que les ressources des ménages.
Vous faites remarquer que le même argument devrait s'appliquer au prix d'achat. Là non plus, vous n'avez pas entièrement tort... dans le long terme. Mais, à court terme, les prix de vente peuvent s'écarter, parfois fortement, de leur valeur d'équilibre. Car, même si vous ne pensez pas être un vil spéculateur, votre décision d'achat dépend de vos anticipations sur la valeur future. Et les anticipations des uns dépendent de celles des autres. Le marché est ainsi sensible aux «prophéties autoréalisatrices», mises en évidence par le sociologue Robert Merton dans les années 40. Si tout le monde pense que le prix va monter, chacun achète, ce qui contribue à nourrir l'augmentation du prix ; il était donc rationnel d'anticiper une hausse. Mais de même, l'anticipation d'une baisse des prix nourrit un mouvement de vente, qui alimente la baisse... La coordination des anticipations (sur une hausse ou sur une baisse) est un phénomène assez mal compris par la théorie économique : on ne sait pas bien ce qui déclenche le basculement d'une croyance collective à l'autre. Une hausse du prix qui reposerait uniquement sur les anticipations du prix futur constitue une «bulle spéculative» dont l'inéluctable destin est de périr, soit en se dégonflant gentiment, soit en explosant. Ces bulles sont récurrentes, depuis celle qui s'empara du marché hollandais de la tulipe en 1634, jusqu'à l'enthousiasme récent pour les sociétés Internet. Certes, s'il est facile après coup d'identifier que l'on avait affaire à une bulle, il est bien plus délicat, durant une période de vive hausse des prix, de savoir ce qu'il en est. Pire, même si chacun est convaincu d'avoir affaire à une bulle, il peut être très difficile de «jouer la bulle» : vous aimeriez vendre avant que la bulle n'éclate, mais juste avant, pour bénéficier au maximum de la hausse exubérante...
En ce qui concerne le marché de l'immobilier, de plus en plus d'études pointent que, dans de nombreux pays, les prix sont trop élevés. Certes, les taux d'intérêt ont baissé, et les durées d'emprunt augmenté, ce qui rend le financement d'une acquisition moins chère. En France, on évoque aussi l'impact positif des prêts à taux zéro sur l'accession à la propriété. Mais, d'une part, l'inflation ayant fortement chuté, le niveau des taux réel n'est pas excessivement bas ; d'autre part, le montant maximal sur lequel porte un prêt à taux zéro reste très faible (20 000 euros pour un logement ancien habité par deux personnes, soit... 5 mètres carrés à Paris). Même les professionnels admettent que la hausse ne pourra plus se poursuivre longtemps à ce rythme. Le débat semble être davantage de savoir si les prix se stabiliseront tranquillement (ce que prétend, par exemple, la Fnaim), ou si la correction à la baisse sera brutale.
Une forte baisse peut avoir des conséquences importantes. Si vous envisagez de devenir propriétaire, vous serez ravi d'avoir attendu que les prix redescendent à un niveau plus raisonnable. Mais si vous venez d'acheter, et que les hasards de la vie familiale ou professionnelle vous conduisent à déménager, vous risquez de devoir revendre à un prix plus bas. Au-delà de cette redistribution des richesses, l'éclatement d'une bulle immobilière pèse toujours sur la consommation et, finalement, sur la croissance... Bref, vous n'avez pas fini de parler d'immobilier.

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lundi, juillet 11, 2005

30 heures à Londres


Excellent week-end à Londres, où - à part un petit retard de l'Eurostar à l'aller comme au retour - presque rien n'est perceptible quant aux attentats de jeudi. Seules quelques lignes de métro sont perturbées ou même fermées mais de toutes façons, nous avions décidé de privilégier les "double-decker" rouges.
Les anglais sont admirables de sérénité et de sang-froid.
Avons déjeuné au MacDO Victoria...eh oui j'avais promis à mon Alexandre qu'on irai au McDO à Londres (je n'ai jamais voulu l'emmener en France, et dans sa classe, il passait pour un extra-terrestre de n'avoir jamais fréquenté de fast-food).
Sommes tombés samedi dans les préparatifs d'une cérémonie pour les 60 ans de la fin de la"World War II". Près de Whitehall était inauguré un monument massif en bronze rendant hommage aux femmes durant la deuxième guerre mondiale. Avons croisés la Reine d'Angleterre dans sa limousine.
Visité le dimanche matin la magnifique Tate Modern. Quelle réussite que ce lieu d'art contemporain au bord de la Tamise dans une ancienne usine électrique astucieusement réarchitecturée avec des matières nobles et sobres.
Le week-end fût vraiment trop court, d'autant que j'avais pris des billets retour pour 15h le dimanche, c'est un peu tôt.
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jeudi, juillet 07, 2005

London under attack


Alors que nous nous préparons à prendre l'Eurostar samedi matin vers Londres, les médias annoncent plusieurs attentats simultanés à Londres. Martine est tentée de tout annuler, mais je m'y refuse absolument, non pas par bravoure mais parce que je crois que créer la psychose est justement le but recherché par les terroristes.
Sans être cynique, la "loi des séries" de ce genre d'évènements montre que les bombes n'explosent pas 2 fois au même endroit à 2 jours d'intervalle, puisque justement une des composantes importantes du terrorisme est l'effet de surprise. Alors, ça peut exploser aussi demain à Paris ou ailleurs. Nous irons donc à Londres.
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dimanche, juillet 03, 2005

La bulle immobilière 1


Je vais consacrer plusieurs articles à un sujet sérieux : la bulle immobilière qui sévit actuellement en France, et notamment en région parisienne.
En avant propos, pourriez-vous regarder le graphique ?
Ils montrent l'évolution des prix depuis 1965 (merci mérou) ...comment pensez-vous que la courbe va s'orienter ? Elle va continuer à monter ? Allez, sérieusement, dites...
Les boursiers disent souvent que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel mais ils ne sont pas toujours entendus. Les professionnels, eux, tirent souvent leur épingle du jeu en sortant dès que ça commence à sentir le roussi...laissant les "non initiées" (les particuliers) prendre le bouillon.
A ce propos, savez-vous que nombre d'institutionnels se dépêchent de vendre actuellement, à la découpe ou non ?

Je crois que ce sujet est grave car l'immobilier est souvent l'achat le plus important d'une vie, et paradoxalement un des domaines où les données objectives et chiffrées ne sont pas accessibles à tous au même moment.
L'immobilier est encore source de nombreuses "fausses idées" ou mythes qu'il faut combattre tout simplement car ils sont totalement faux, de type "l'immobilier ne baisse jamais", ou "il faut prendre le train de la hausse, ça risque de monter encore", ou encore "les étrangers font monter les prix"...je reviendrai en détail sur ces mythes à l'aide d'éléments précis, pris notamment dans le forum www.bulle-immobiliere.org (il y a aussi des dizaines de blogs sur le sujet, j'en reparlerai à l'occasion) .

Ce qui est très grave dans ce pays, c'est que la plupart des gens croient ce que les lobbies haussiers leur disent (ceux qui ont intérêt à ce que ça monte toujours : agents immobiliers, notaires,...) y compris la presse qui est totalement sous le joug de ces lobbies à la fois par paresse et par intérêt.
Vous n'imaginez pas le nombre de journalistes qui - pressées par les délais de bouclage - recopient les études de la FNAIM en n'y ajoutant pas le moindre esprit critique.
En ce sens, les informations précises, chiffrées, argumentées, qui remontent actuellement (depuis le printemps 2005), du web via les blogs, les forums, les newsgroups etc... et qui commencent à percer dans l'opinion constitue selon moi l'émergence - sur ce sujet - d'espaces de démocratie participative, en ce sens où ils se libèrent du carcan de la pensée unique dans lequel certains (les lobbies suscités) voudraient les enfermer.
Ce n'est que le début !
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samedi, juillet 02, 2005

Marion Peck


Découvert par hasard cette artiste de Seattle en fouinant sur quelques autres blogs. J'aime beaucoup ce tableau : "Laviathan", un peu angoissant et aussi sans doute très régressif. Toujours chez moi (verseau) cette attirance pour l'eau.
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vendredi, juillet 01, 2005

L'étrange Monsieur Zolock

Mangé ce midi au "Relais Pompadour" à Choisy-le-Roi avec mon ami Roland qui est passé me prendre en voiture au boulot, et qui a eu ses habitudes dans ce coin. Ne vous fiez pas au nom du restaurant, ce n'est pas du tout un restau "chic" mais un bistro de quartier honnête et pas cher, bourré d'habitués (autant bourrés qu'habitués d'ailleurs).

Vu ce soir dès réception le très bizarre film québécois "Pourquoi l'étrange Mr Zolock s'intéressait-il tant à la bande dessinée ?". Commandé sur eBay à un québécois qui en fait son commerce (ce sont des DVD gravés dans une simple pochette blanche). Bon, la qualité de l'image n'est pas aux normes 2005, ça sautille un peu et il y a du grain mais pour 8 euros, il ne faut pas en demander trop. Quel plaisir de voir Reiser, Tardi, Druillet, Gotlib et autres Fred il y a une vingtaine d'années ! Quand je dis 20 ans, en fait, ça devait être il y a un peu plus, car Reiser, ça fait déjà 22 ans qu'il est mort.
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