dimanche, octobre 25, 2009

C'est pas vendu !


Mes enfants commencent à grandir, à s'apercevoir de la valeur de l'argent, et comme en ce moment, ils collectionnent les cartes Pokemon, il arrive qu'ils me demandent d'en acheter ou d'en vendre sur eBay.
Une carte Pokemon, en soi, ça ne coûte rien, ça ne vaut rien. En sortie usine, c'est peut-être un ou deux centimes, et encore. C'est juste le marketing diabolique qui peut faire en sorte que certaines cartes peuvent avoir une valeur assez élevée...

Parfois, mes enfants me disent "Cette carte rare est à 12 euros sur internet". Oui, mais à ce prix là, est-ce vendu ou non ? En fait, ils l'ont juste vue proposée à ce prix !

J'ai passé du temps à essayer de leur expliquer la différence. Ce qui compte ce n'est pas tant le prix proposé, c'est le prix où elle se vend réellement. Aussi, nous balayons ensemble les ventes terminées pour voir les prix réels où un vendeur rencontre un acheteur.
Certains vendeurs proposent un prix irréaliste car ils cherchent un pigeon, et en général, ils ne vendent pas. Ceux qui veulent vendre démarrent à un prix réaliste.

Ceci me rappelle une petite analogie avec le marché de l'immobilier.
Cependant, l'analogie n'est pas complète, vous allez voir pourquoi.
Certains se font une idée du marché en regardant les annonces dans les vitrines d'agence.
Oui mais à ces prix, c'est pas vendu, sinon ça ne figurerait plus en vitrine.
Les biens seront peut-être vendus à -10%, -20%, parfois la baisse est plus franche encore.
Or, il n'est pas possible en immobilier (ou alors très difficile) d'avoir les prix réels de vente après coup. Aucun des acteurs (agents immo, notaires, banquiers) ne souhaite dissiper un certain flou qui entoure ce marché, et il est d'usage de faire croire que la marge de négociation est très faible.

Comme certaines associations de consommateurs, je milite pour que les agences immobilières soient obligés d'afficher sur leur vitrine les prix réels de vente pendant plusieurs mois. Les acquéreurs potentiels pourraient ainsi avoir une idée plus juste du marché réel.
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Sylvain et Sylvette : la boucle est bouclée


A Angoulême avec ma douce en 1997, nous avions eu l'occasion de rencontrer Jean-Louis Pesch, 69 ans à l'époque mais toujours bon pied bon oeil, le dessinateur de la série enfantine "Sylvain et Sylvette" .
Vous connaissez ? Un petit garçon, une petite fille, et les animaux de la forêt (les "compères") avec toutes les gentilles historiettes que vous pouvez imaginer autour de ces personnages.

Dans la discussion, ma douce avait parlé de son Cantal natal, Pesch nous a dit qu'il habitait un petit village de l'Aveyron et nous y invite. Un an ou deux plus tard, nous avons honoré son invitation et passé une excellente journée avec lui et sa jeune épouse Arlette (la coloriste de la série) dans sa vaste demeure de Bor-et-Bar, passant dans son atelier où il travaille sur le futur album, puis une longue discussion face à la cheminée où il nous livre quantité d'anecdotes sur des amis dessinateurs (je me souviens de certaines histoires gratinées avec Tillieux et plus tard Rosinski). Il faut dire que Pesch a plutôt une réputation de bon vivant.
A l'occasion de notre visite, je lui achète une planche de Sylvain et Sylvette, ainsi qu'une couverture de la série et une double-planche de Bec-en-Fer (toutes pièces visibles dans ma galerie CAF).

Il faut savoir que Pesch n'a pas crée Sylvain et Sylvette, il l'a repris de son créateur Maurice Cuvillier, la série ayant aussi été dessinée par Claude Dubois vers le milieu des années 50.
Un peu par hasard, j'ai vu sur eBay en 2007 que Claude Dubois (dont voici le blog) vendait des originaux, notamment de l'album de Sylvain et Sylvette "Colibri Pleins Gaz". Le prix étant très (trop) modeste, je me lance et acquiert une planche.

Alors ... l'idée d'acquérir aussi une planche du créateur Maurice Cuvillier me séduit mais je n'en ai strictement jamais vu sur le marché !
Tout ceci a changé il y a quelques jours, car j'ai vu apparaitre - sur eBay encore et toujours - plusieurs strips verticaux de S&S monogrammés Cuvillier des années 50. Vous avez dit "étrange " ?
J'ai compris qu'un lot était visiblement sorti sur le marché (les archives complètes du dessinateur décédé en 1956 ?), car plusieurs vendeurs en proposent et, vu la rareté habituelle de Cuvillier, les prix s'envolent... bon, c'est un peu cher, pas de précipitation car mon petit doigt me dit que ce ne sont pas les derniers.

Nouveau hasard, ce matin dimanche, je vais me promener au "Salon du livre et des vieux papiers" à l'Espace Champerret, et je tombe justement sur un gros classeur d'originaux de Cuvillier. La libraire qui vend est apparemment la personne qui a sorti le lot sur le marché, mais en discutant avec elle, elle ne sait pas que certains en ont déjà revendu sur eBay avec une belle culbute. Elle pratique des prix modestes qui n'ont rien à voir avec les prix atteints quelques heures plus tôt sur le web.
Je prends 2 petites planches de S&S (voir photo en tête d'article) et une autre rareté de Cuvillier (une petite planche de 1937 aussi colonialiste qu'a pu l'être Tintin au Congo).

Finalement, j'ai aujourd'hui réussi à rassembler des originaux de tous les dessinateurs de cette mythique série enfantine (Cuvillier, Dubois, Pesch).
Aujourd'hui, Pesch vieillit et il passe la main à un petit jeune, Berik (alias Frédéric Bergese, fils de Françis Bergese qui fût longtemps le dessinateur de Buck Danny). Mais ça m'intéresse moins ... le repreneur restant pour l'instant dans la droite ligne graphique de Pesch.

A mon sens, si on veut que les enfants du XXIème siècle lisent les histoires de Sylvain, Sylvette et des "compères", il va falloir la moderniser tant sur la forme que dans les scénarios qui restent un peu mièvres.
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vendredi, octobre 16, 2009

Un blog qui remporte ... la palme ?


Le canard des Boulonnais (habitants de Boulogne), ça peut aussi s'entendre "Le canard déboulonné" .. référence évidente au palmipède du mercredi (l'excellent journal dont j'ai parlé ici). D'habitude, je refuse les échanges de liens mais là, je le fais volontiers, ...

voici donc "Le canard déboulonné".

J'espère qu'il aura sa propre opinion sur les sujets qui intéressent les boulonnais, et ne contentera pas de faire des copier-coller d'articles de presse. Il se posera peut-être en concurrent du mordant "Blog de Boulogne" qui parle principalement des commerçants et restaurants, cependant je vois plus notre canard dans un démarche citoyenne que purement consumériste.

Longue vie à toi, Canard !
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lundi, octobre 12, 2009

Mon papa vers 1951 avec sa Dina Panhard

Il ne se mariera que 10 ans après en 1961.

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dimanche, octobre 04, 2009

Immobilier : le 16 ème, une réputation usurpée ?


C'est amusant de voir combien le 16ème arrondissement de Paris traine la réputation d'arrondissement le plus bourgeois de Paris. A priori, il serait donc logique qu'il soit le plus cher en terme de prix de l'immobilier.
Faites le test, et prétendez habiter le 16ème, on vous traitera immédiatement de Crésus, grands bourgeois, trader, ou autres insultes ;-)

Regardez le graphique ci-dessus (ce sont les prix il y a 1 an environ, ils ont baissé d'environ 10% depuis), et vous verrez que le 16ème n'apparaît même plus dans le TOP 5 des arrondissements les plus chers. Il se traîne en 9ème position, soit quasiment en milieu de classement.
Ceci dit, il y a dans cet arrondissement une qualité du bâti indiscutable, avec de beaux immeubles hausmanniens en pierre de taille. Je pense que c'est en quelque sorte - et malgré l'énorme bulle immobilière française - un assez bon rapport qualité-prix par rapport à d'autres arrondissements.
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Les oeufs du fromager de la rue Escudier


A l'initiative de ma douce, nous sommes retournés hier soir dans un petit théâtre à côté de chez nous : le Théâtre de la Clarté.
Après avoir vu dans ce lieu Charlotte de Turkheim et Sophie Mounicot, c'est Stéphane Guillon, le trublion de France Inter, qui rôdait ici sa future tournée pendant quelques jours.
On est d'abord surpris, car il arrive sur scène avec ses textes à la main. On ne peut pas dire qu'il ne les sait pas, mais il a souvent un oeil dessus ... Ca peut gêner, moi je l'ai vite oublié. On comprend à la fin que c'est juste pour son rôdage.

C'est d'ailleurs dans ce théâtre que Guillon rôde tous ses spectacles depuis plusieurs années. De plus, il est voisin : après avoir été longtemps boulonnais, il s'est expatrié récemment de l'autre côté de la Seine, à Sèvres.
Il a bien fait rire le public local en révélant qu'il allait acheter ses fromages chez un célèbre fromager boulonnais de la rue Escudier (très cher), et que les oeufs présentés dans de luxueux emballages fermiers étaient en fait - d'après le code imprimé sur la coquille - de vulgaires oeufs industriels de poules élevées en batteries.

J'ai bien aimé le spectacle, mais ma douce a trouvé que l'humour étant toujours corrosif, un peu grave, c'était pas l'idéal pour se laisser aller. Parfois, on aime rire de bon coeur sur des sujets légers, qui colportent un humour bon-enfant. Pas le genre de la maison Guillon.
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