Avant de s'attaquer aux mythes, reprenons la définition d'une bulle du prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz : "Une bulle est un état du marché dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd'hui est que les investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix."
Quand je vois aujourd'hui des jeunes couples s'endetter sur 30 ans pour acheter un 40m2 à Paris, appartement qui ne leur conviendra plus d'ici moins de 5 ans, je me dis qu'ils sont victimes d'une forme d'aveuglement totalement irrationnel. Mais sans culpabilité : ils sont confortés dans leur achat par les mythes complaisamment véhiculés par les lobbies haussiers.
Hélas, comme les boursiers le savent bien, "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel". Si la bulle s'est dégonflée entre temps, la désillusion risque d'être sévère lorsqu'il s'agira de revendre.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je m'intéresse à l'immobilier. Eh bien, je cherche à m'agrandir, et je neux veux pas revivre une mauvaise expérience vécue dans les années 90 : achat en 1991 au plus haut (avant le krach) et revente en 1997 au plus bas.
A cette époque, j'ai compris qu'il ne fallait surtout jamais croire les professionnels de l'immobilier dans leurs prédictions, car en 1991 ils disaient tous que ça allait continuer à monter ! Or aujourd'hui, les nuages s'accumulent, et je vois bien que tous les critères qui présidaient au krach de 1991 commencent à se rassembler à nouveau ! Bien entendu, les lobbies tiennent le discours rassurant de l'atterrissage en douceur, moi je crois à une correction beaucoup plus sévère.
Sur le forum de la bulle immobilière, ça tourne comme souvent à l'affrontement et ça dérive sur d'autres sujets : là c'est sur l'impact des délocalisations sur l'immobilier.
La vision ultra-libérale s'oppose à une vision plus humaniste :
ENKI a écrit:
Quand le Francais moyen aura enfin compris que l'ere ou nos parent passait 40 ans dans la meme société est revolu, que desormais on doit pouvoir changer de boulot tout les 3 ou 4 ans en moyenne et pas en avoir peur, la france pourra peut etre a nouveau devenir compétitive.
DIMITRI : T'as raison mon gars ! Le jour où tu seras handicapé parce qu'un crétin en 4x4 t'aura tapé avec son pare-buffle, le jour où tu souhaiteras que ta compagne / ton compagnon puisse aussi vivre ses aspirations professionnelles ou personnelles, le jour où t'auras 50 ans et qu'on te virera parce que ta boîte te remplacera par moins cher, on verra si tu adules toujours ton modèle... Comment ça je refuse de placer l'entreprise avant l'être humain ?
Evidemment, je ne suis pas loin de penser comme Dimitri.
lundi, juillet 18, 2005
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