mardi, juin 26, 2007


A l’initiative de mon cousin Patrick, nous avons passé un dimanche plutôt original dans le Soissonnais, à la découverte des lieux où avait été blessé notre grand-père pendant la guerre de 14-18. Plus exactement à Confrécourt dans l’Aisne (pas très loin de Villers-Cotterêts) où nous visitâmes les carrières qui servirent de base arrière aux soldats.

Je le savais bien sûr, mais on peine aujourd’hui à s’imaginer la boucherie que fût le Grande Guerre, avec ses 10 millions de morts (je pense toujours au chef d’œuvre « C’était la guerre des tranchées » de Tardi).
Deux personnes de l’association « Soissonnais 14/18 » étaient là pour nous expliquer bénévolement ce que fût la vie dans les tranchées et dans les carrières où de nombreuses sculptures furent faites dans la pierre (à la fois pour des hommages, mais aussi tout simplement pour passer le temps). Ce patrimoine est protégé mais s’abîme, s’érode avec l’humidité des carrières. Un des conférenciers (Guy Levert) était habillé comme un soldat, avec les habits d’époque et le lourd chargement qui allait avec.
Avec un luxe de détails impressionnants et parfois macabres, nous avons pu nous transposer quelques heures dans la vie de ces pauvres poilus qu’on envoyait se faire massacrer ! Et quand on leur donnait une ration d’eau-de-vie au lieu du pinard habituel avant de partir à l’attaque, c’était mauvais signe.

Je ne comptais pas ramener de souvenir, mais mon fils ainé a déterré je ne sais où une grosse extrémité de radius ou de cubitus. Vu la taille, c’est sans doute un os de vache, de cheval, ou d’un gros gibier. Cependant, je ne peux exclure qu’il s’agisse des restes d’un poilu ! Et voilà que je retrouve ça dans la voiture. D’où un méchant fou-rire, plutôt nerveux, pendant le voyage du retour.
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