samedi, mai 30, 2009

Immobilier : enfin un graphique objectif dans "Le Monde"


Intéressant ces graphiques du Monde (et l'article sur l'effrondement des volumes de vente) où, pour une fois, on remonte assez dans le temps (1991) pour faire apparaitre le cycle baissier des années 90. En général, les chiffres fournis par les agents immos ne reprennent que les chiffres à partir de 1997 pour ne montrer qu'un cycle haussier, et masquer la baisse.

Interrogez les gens aujourd'hui : vous verrez que certains sont persuadés qu'il faut "profiter" de la baisse actuelle pour acheter. Peu de gens voient qu'on est parti depuis 18 mois sur un cycle baissier qui durera (comme tous les cycles immo) entre 7 et 12 ans à vue de nez.
Comme je l'ai déjà expliqué ici, il faudra un jour ou l'autre revenir aux réalités économiques, et les prix devront revenir dans le tunnel de Friggit, qui implique une baisse d'au moins 35%.

Vous entendrez aussi : "Tôt ou tard, le marché repartira". C'est vrai, car les transactions, achat comme vente, ne peuvent être éternellement reportées.
Mais ce qui repartira, c'est le volume des transactions, mais sur des bases de prix beaucoup plus basses.
Comme quoi, le vocabulaire est ambigu si on ne précise pas duquel des 2 indicateurs principaux du marché immobilier (prix et volume) on parle ! Cette ambiguïté est bien entendu exploitée à dessein par nos chers professionnels de l'immobilier pour qui c'est toujours "le bon moment pour acheter".
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jeudi, mai 28, 2009

Les lectures de Raymond : une vision érudite mais accessible


Je parlais récemment dans cet article du peu de critiques BD érudits dans les médias, mais c'était bien entendu sans prendre en compte la blogosphère qui propose pas mal de petits sites sur la BD, généraliste ou centré sur tel ou tel auteur.
Là, je ne parle pas de jeunes bloggeurs qui font de la BD, mais qui en parlent.

Les lectures de Raymond est à coup sûr un de mes préférés. Il est à la fois "intello" (au sens où il sait prendre du recul sur un simple album de bande dessinée), très bien documenté (Raymond scanne de nombreuses cases agrandies), et également je dirais un peu platement que ce blog dégage sa sensibilité propre, faite d'un doux parfum de nostalgie mais pas à outrance.
Lisez donc cette longue étude sur une case mémorable de Jacobs, ces intéressantes réflexions sur une aventure de Totoche dans les rues parisienne d'antan (Tabary), Gotlib, Spirou (Franquin), ou Alix (Martin).

On trouvera aussi chez Raymond cette note sur un dessinateur totalement oublié des années 40/50 : Raymond Cazanave (un autre Raymond !) dont j'adule les forts noirs contrastés, mais aussi une incursion réussie dans les modernes (Blutch, Mattotti, ou l'américain Hornschemeier). Enfin, Raymond pense aussi à nous faciliter la vie avec son index.
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dimanche, mai 24, 2009

Un bel original ...



...d'Olivier Ledroit qui enchante mon salon depuis quelques mois.

Souvent, mes visiteurs sont impressionnés mais ne connaissent pas Ledroit, alors je leur montre les 2 bouquins parus chez Maghen "L'univers féerique d'Olivier Ledroit" (2 tomes) , ainsi que le gros Artbook paru chez Nickel qui reprend des facettes beaucoup plus sombres de l'artiste (Sha, Requiem, Xoco) mais aussi des travaux de commande SF.

Il y aurait beaucoup à dire sur le travail du surdoué (et gros bosseur) qui vit maintenant dans le Morbihan, je ferai sans doute un article plus complet dans les prochains mois.
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Réalités du Monde



Je n'aime pas les images choc, surtout quand elles ont pour objectif de vendre du papier, ou du "temps de cerveau disponible" pour les spots publicitaires avant ou après. Mais il faut reconnaître que les photos publiées sur le site hollandais geenstijl.nl interpellent. Bien loin des photos glamour des couples Vuitton (voir ici et ici), prises en Chine, en Inde, ou au Pakistan, ces photos me font prendre conscience de notre immense privilège d'être des nantis dans un pays "riche". C'est banal de le dire. Ca fait du bien quelquefois de se le rappeler.


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samedi, mai 23, 2009

J'irai revoir ... mon "Normandie"


Gros choc graphique en feuilletant un vieux "Gazette de l'Hotel Drouot" avec ce visuel d'une affiche de Cassandre en 1935 pour la croisière inaugurale du Normandie.
Quelle image majestueuse ! Le visuel est accompagné d'un petit article explicatif : l'affiche d'époque (format 100 x 61 cm) , estimée 15.000 euros, est entoilée. Cassandre définissait sa manière comme "géométrique et monumentale", ayant découvert aux Beaux-Arts les théories du Bauhaus, du futurisme et du cubisme. Simplification des formes et couleurs neutres font passer le message avec efficacité. Le paquebot, vu de face et de la ligne de flottaison, fonce droit sur le spectateur.
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Tintin, le thé, et les diagonales signifiantes



Un des problèmes de la bande dessinée, c'est qu'elle manque singulièrement de critiques de bon niveau. Les journalistes capables de faire une chronique honnête sont légion, les critiques capables d'analyser une oeuvre, et qui possèdent une solide culture picturale englobant aussi les autres Arts comme la peinture... c'est plus rare. Or, pour moi, il y a autant de légitimité à analyser une aquarelle de Pratt ou une case d'Hergé qu'on le ferait pour un Modigliani ou un Basquiat.

Pierre Sterckx est de cette trempe. Ecoutez son analyse brillante d'une case du Lotus Bleu d'Hergé, et vous penserez peut-être qu'il n'a pas tort sur le fond, même si parfois on en vient peut-être (comme tous les critiques) à surinterpréter les intentions initiales de l'artiste.
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vendredi, mai 22, 2009

La Flottille : un agréable moment


Un jeudi de l'Ascension, quand on décide d'aller faire un tour au Château de Versailles pour admirer les Grandes Eaux, il faut s'attendre à ne pas être tout seul !

Et quand vers 14h30 les estomacs commencent à crier famine, il faut envisager plusieurs solutions :
- soit rentrer dare-dare à la maison
- soit avoir préparé des sandwichs avant

Lorsqu'on ne se trouve dans aucun de ces 2 cas de figure, il faut envisager de trouver un endroit où se sustenter avec un rapport qualité-prix raisonnable. En plein parc du Château le plus visité du monde, ça ne semble pas évident au premier abord !

Premier arrêt à la Brasserie de La Girandole, mais le personnel (peu nombreux) est débordé, court dans tous les sens. Sur plusieurs table, des gens nous regardent avec un air de cocker triste : visiblement ils attendent depuis un très long moment. Parfois, la table des clients précédents n'est même pas débarrassée.
Non, nous n'allons pas vous faire concurrence, d'ailleurs nous partons...

Arrivé au Bassin d'Appolon, passage devant La Petite Venise (italien un peu cher), et nous atterrissons finalement à La Flottille, à quelques mètres du Grand Canal.
Evitant la partie "restaurant" à l'intérieur, nous optons plutôt pour la "brasserie" et nous attablons dehors, sous les tonnelles.
A ma grande surprise, nous y avons mangé tout à fait correctement, pour des prix similaires au troquet parisien traditionnel "de quartier", avec un personnel aimable. A signaler par exemple le succulent banana-split avec la 1/2 banane, les 3 boules de glace (fraise-vanille-chocolat), le nappage chocolat chaud et une belle décoration de chantilly à 7,80 euros. Pour l'endroit, c'est loin d'être excessif !
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dimanche, mai 17, 2009

Graal, inaccessible graal ...


Dans ma passion de collectionneurs d'originaux, il y a 3 ou 4 auteurs (Hergé, Franquin, Jacobs, Pratt) dont je sais que mes moyens financiers (à moins qu'ils changent notablement) ne me permettront pas d'acquérir une pièce marquante.

Oh, un petit dessin oui, une dédicace améliorée oui, mais une planche complète... il y a peu de chances. Alors, j'observe quand même les jolies pièces qui passent en vente publiques, et je rêve.

Sur Hergé notamment, les planches sont très rares, la majorité d'entre elles étant détenues par les Studios Hergé. Voici une planche des "Bijoux de la Castafiore" et son crayonné, passés le 10 mai à Namur (vente Rops), qui a fait 250.000 euros (+ frais). Rappelons que sur ce type de pièce, le crayonné est fait visiblement par Hergé, mais la planche définitive est encrée par les collaborateurs (les Studios).
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En Auxois, on force sur les ASA


En photo numérique, l'avantage du bridge (voir achat) sur le petit appareil compact, c'est quand même qu'on peut régler certains paramètres à son goût.
Sous la voûte du Canal de Bourgogne (vers Pouilly-en-Auxois), avec un éclairage très sombre (un peu similaire à un tunnel autoroutier), je voulais prendre mon cadet en train de manier le PDA de sa maman. Comme il avait emprunté mon chapeau, le rétro-éclairage de l'écran illuminait pile-poil son visage.
Sans flash, ça aurait donné une photo noire. Avec un flash, une photo beaucoup trop éclairée. Alors, j'ai poussé mon appareil à 800ASA et j'ai tenté 5 ou 6 photos pour voir.
J'ai été particulièrement content de celle-là. Je vois bien Beb-Deum la retravailler sur palette numérique pour illustrer la grande facilité de la jeune génération à manier les appareils électroniques.
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jeudi, mai 14, 2009

On ne sait ...


"On ne sait jamais ce que le passé nous réserve."

Françoise Sagan (1935-2004)

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dimanche, mai 10, 2009

Vacances à Sainte-Maxime - 1971


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samedi, mai 09, 2009

Bashung, RER (reprises enfin réunies)


Mon ami Fred, qui avait mixé dans le passé une vidéo d'un mariage familial avec "Les mots bleus " (la reprise par Bashung de la chanson de Christophe), m'a lancé un défi : Bashung a repris des tas de morceaux intéressants dans sa carrière. Et si nous essayons d'en faire une compilation sympa ?

Aussitôt dit, aussitôt fait, je suis parti (notamment grâce à cette page) à la recherche des reprises que Bashung avait faites, parfois sur des albums officiels, parfois sur d'obscures compilations.
Après avoir écumé certains réseaux plus ou moins légaux , je suis arrivé à graver une superbe compilation "maison" qui reprend 16 titres.

- That's all right Mama (E. Presley)
- Animal, on est mal (G. Manset)
- Avec le temps (L. Ferré)
- Céline (H. Auffray)
- Hey Joe (J. Hendrix)
- Il voyage en solitaire (G. Manset)
- Le Sud (N. Ferrer)
- Le tango funèbre (J. Brel)
- Les amants d'un jour (E. Piaf)
- Les mots bleus (Christophe)
- Nights in white satin (The Moody Blues)
- She belongs to me (B. Dylan)
- Que reste-t-il de nos amours ? (C. Trenet) duo avec F. Hardy
- Suzanne (L. Cohen)
- Bruxelles (D. Annegarn)
- Stille nacht (Douce nuit, chanson traditionnelle)

Gageons que, après le délai de décence qui suit la mort récente de l'artiste, sa maison de disques aura bientôt la même idée ... quelle superbe collection de chansons !
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vendredi, mai 08, 2009

DBD, roi hétéroclite du mag'BD


Aujourd'hui, j'ai eu pour la première fois l'occasion de rassembler dans ma bibliothèque tous les numéros de la revue "DBD" (Dossiers de la Bande Dessinée) que j'avais disséminé en divers endroits.
Rappelons qu'après l'arrêt de Bo-Doï, les revues "grand public" parlant du 9ème Art ne sont plus légion : il reste DBD (qui a démarré en 1999) et le récent Casemate que je n'aime guère.
Au bout de 10 ans, la revue fondée par Frédéric Bosser fait donc figure d'ancêtre !

Il est amusant de voir :

- les 24 premiers numéros sont cartonnés comme un livre et consacrés principalement à un dossier sur un auteur. J'avais acheté le n° 1 sur Franquin, bel objet mais dubitatif sur l'avenir d'une telle publication. Du coup, je n'ai pas acheté les 3 ou 4 suivants ... j'ai eu du mal par la suite à racheter le n° 2 consacré à Manara (qui s'est bien vendu jusqu'aux USA) et dont F. Bosser m'a dit qu'il ne lui en restait plus que son exemplaire personnel !
On voit déjà des problèmes d'incohérence : la frise du haut (commençant par "LES " ) n'est présent que sur les 2 premiers numéros. Saura-ton jamais ce qu'elle devait dire ? A partir du n° 16, plus de noir en bas de la tranche, et au n° 17 la police de la tranche change également.

- A partir du n°25, la revue n'est plus seulement présente en librairie BD mais aussi en kiosques, avec un nouveau logo, une nouvelle maquette mais seulement pour 3 numéros puisqu'au n° 27 (sept. 2005) la revue change de nom ! Le nouveau nom est BullDozer mais pour 6 n° seulement, car ils doivent rechanger de nom (BullDozer est déjà déposé par des ayant-droits tatillons qui ne l'utilisent même pas)

- En avril 2006, finalement, nouvelle naissance pour le "DBD n° 1" mouture que j'allais qualifier de définitive à ce jour puisqu'on en est au n° 32 dans la plus parfaite cohérence maintenant.

Toujours animé par Frédéric Bosser qui a laissé tomber son job d'organisateur de ventes à Drouot ("Bulles à Drouot"), puis de galériste pour se consacrer à la presse, je souhaite à DBD une longue vie ! Attention toutefois au prix qui l'éloigne parfois d'un public populaire.
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