mardi, mars 30, 2010

Intermède


Je ne blogue pas beaucoup en ce moment, car je suis occupé par différentes tâches :

- un nouveau logement enfin trouvé, et donc un déménagement à préparer pour le début de l'été,

- de nouveaux projets professionnels en complète rupture (pour au moins une année), et une sacrée dose de boulot à fournir, avec une discipline sur laquelle il ne va pas falloir fléchir,

- des retrouvailles récentes avec des vieux amis de lycée, des souvenirs qui remontent à la surface. Des tranches de vie qu'on partage, les yeux brillants,

- de l'administratif à régler, des papiers à remplir,

- un CV qui faudrait que je refonde totalement, en le présentant (parait-il) par compétences plutôt que par chronologie,

- un petit groupe associatif qui s'effrite un peu et qu'il faut que je redynamise mais sans trop m'impliquer car je ne veux surtout pas être indispensable,

- des petites choses que je repousse de mois en mois sur ma todo-list : mon inclusion berlinoise, le montage vidéo auquel je voudrais m'initier pour que la mémoire familiale prenne forme, une galerie que j'aimerais aller voir pour contempler des originaux de Rebecca Dautremer,

- un peu de fatigue,


Tout cela me parait relativement "important", mais quand j'apprends aujourd'hui qu'une petite fille dans la classe de mon cadet a été emportée par une sale maladie, toutes mes préoccupations du moment me paraissent finalement sans aucune importance.

Parce que la vacuité de nos soucis ressort toujours violemment quand on ne s'y attend pas,
Parce qu'avoir la sérénité d'accepter les choses qu'on ne peut pas changer, c'est le travail de toute une vie,
Parce que mourir à 9 ans, c'est vraiment injuste.

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jeudi, mars 18, 2010

Crack en géo ?


Vraiment amusant ce quizz proposé par Viamichelin qui consiste à être capable de localiser 30 villes françaises (attention, le temps compte aussi et si vous rejouez, les villes changent !). Si je suis arrivé péniblement à 60.000 points, un ami atteint 110.000 , ne se trompant à chaque fois que de quelques kilomètres ...
Et vous ?
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mercredi, mars 17, 2010

Les Kerguelen, inaccessible paradis de l'esprit


Il m'est particulièrement désagréable de perdre un livre, ou bien de le prêter et qu'on ne me le rende pas.
Si l'ouvrage m'est de peu d'importance, il est probable que je ne m'en apercevrais même pas.
Mais s'il s'agit par exemple de "L'arche des Kerguelen" de Jean-Paul Kaufmann, qui est à demeure sur ma table de chevet dans la petite maison bretonne, c'est différent et ça prend l'importance d'une affaire d'Etat !

Parce qu'en bon Verseau (signe d'eau), je suis toujours fasciné par les îles du bout du monde (Kerguelen tout comme Tromelin l'été dernier)
Parce que le récit de Kaufmann est admirablement écrit,
Parce que les îles de la Désolation symbolisent pour moi l'ultime aventure et la possibilité d'infinies rêveries,

Alors, après avoir maudit Ciel et Terre, je finis par le racheter.
Ce qui me donne l'occasion de m'y replonger, en commençant par les premières lignes :

"Toute mon enfance, j'ai rêvé des Kerguelen. Assis contre les sacs de froment de la boulangerie paternelle, je me prenais pour Jim Hawkins, le jeune héros de l'Ile au trésor. J'observais les dangers derrière le palanque, mot d'autant plus merveilleux que j'ignorais alors que c'était un fortin. Caché au milieu de mes sacs, tandis que mon père, tel Vulcain, tirait du four des fagots embrasés qu'il précipitait dans l'étouffoir, je tombai un jour, dans Spirou, sur les aventures du Chevalier de Kerguelen racontées par un certain "oncle Paul". Parti à la fin du règne de Louis XV pour découvrir l'Eldorado, ce marin breton n'avait trouvé qu'une terre désolée et en fut si désobligé qu'il refusa d'y débarquer. A son retour, il fut jugé et jeté en prison.
Ces îles mystérieuses que mon vieil atlas négligeait alors de signaler, je les avais crues bretonnes. J'étais sûr qu'on me cachait quelque chose. Quel crime avait donc commis Kerguelen ?"
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mardi, mars 16, 2010

Le Cahier Bleu


Il y a des amis de 20 ans, 30 ans, mais là c'est Vladimir, un ami de 38 ans que j'ai retrouvé via ce merveilleux outil qu'est Internet. Retrouvailles ce midi dans un restaurant de la rue Mouffetard (pour l'anecdote, Jean-Claude Mézières, le célèbre dessinateur de Valérian occupait la table d'à côté).
Autant je n'aurais pas reconnu Vladimir dans la rue, autant la complicité revient vite, et fatalement, on se soumet chacun au sacré exercice de synthèse qui consiste à raconter en quelques minutes une trentaine d'années de vie.
Au café, je lui avais préparé une surprise : j'ai amené le cahier de classe que nous avions tenu en 6ème au Lycée Carnot (1972-1973). A l'époque, en fin d'année, un tirage au sort m'avait en effet attribué le fameux cahier...

Comme il avait oublié jusqu'à l'existence d'un tel cahier, il en avait presque les larmes aux yeux de voir remonter instantanément en lui tant de souvenirs, tous ces noms, les photos du trombinoscope, la centaine de pages où chaque élève narre telle anecdote, fait un dessin, raconte un fait quotidien du lycée. Nous nous sommes quittés enchantés, avec le projet de se revoir très bientôt.
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samedi, mars 13, 2010

Fraîcheur kiwi


Superbe lettre, comme souvent dans le courrier des lecteurs de Télérama :

"Dans les WC, en regardant la bouteille de savon liquide, je me dis que tout est un peu comme cette étiquette, avec ces beaux kiwis qui ruissellent de fraîcheur. Associer ce savon artificiel et chimique à de vrais kiwis, comme s'il en contenait. Un simple mensonge, un coup génial du premier qui s'est dit : pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi ne pas jouer avec les sens, les consciences des gens : les esprits sont satisfaits, et nous faisons plus d'argent.

Le kiwi est aux bouteilles de savon pour les mains ce que le pouvoir est au peuple dans les démocraties modernes. C'est maintenant un fait, c'est maintenant une réalité, le savon sans kiwi s'appelle fraîcheur kiwi, et une dictature de l'élite financière s'appelle démocratie occidentale".

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mercredi, mars 10, 2010

Facebook : de jolies découvertes (part 6)


Oh, il en a connu du monde, Numa !
Dans une longue notice autobiographique (qui n'est hélas accessible que sur Facebook), Numa Sadoul raconte avec tendresse - et parfois une pointe de perfidie - les circonstances de ses rencontres avec Prévert, Ionesco, Boulez, Brassens, Nina Hagen, Bashung, Pennac, Chéreau, Reggiani, et tant d'autres...

Quant à moi, en bon amateur du 9ème Art, je ne connaissais Numa Sadoul que pour ses livres d'entretien avec les grands auteurs de la bande dessinée (Hergé, Franquin, Gotlib, Tardi, Moebius, Uderzo,...). Ces livres - dont certains n'ont pas été réédités depuis longtemps - sont devenus de véritables références.


Je vous avouerais que je m'étais connecté à lui par pure curiosité.
J'ai d'abord découvert plusieurs autres facettes du personnage : infatigable, mettant en scène des opéras pour de prestigieux théatres français, mais aussi animant des ateliers théâtraux pour des jeunes dans sa région du sud de la France (voir sa notice wikipedia) , voilà encore quelqu'un dont je n'arrive pas à comprendre comment il parvient à passer pas mal de temps sur Facebook.

Très vite, j'ai eu le plaisir d'échanger avec lui, subrepticement, par des commentaires réciproques sur les contenus que nous partagions. Petit à petit, car on ne peut cacher longtemps sa personnalité, j'ai perçu Numa comme ce qu'il est : un être ouvert, drôle, très fin. N'hésitant pas non plus à m'envoyer un petit mot gentil (et personnel) pour mon anniversaire, alors que nous ne nous sommes jamais rencontré.
Numa Sadoul est à la fois un homme d'une grande culture, et un vrai humaniste au sens où on l'entendait à la Renaissance.
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lundi, mars 08, 2010

Une nouvelle fonction


J'ai rajouté sur ce blog une petite fonction implémentée par Addtoany (merci à Tanxxx pour l'idée) qui permet de proposer en fin de chaque article un partage sur les principaux réseaux sociaux, ou bien de signaler l'article en question à des amis, ou encore de le mettre en favoris.

Faites-en bon usage ;-)
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