vendredi, août 31, 2007


Aujourd'hui est un grand jour pour moi : c'est la première fois que je modifie une page Wikipedia ! Oh, ce n'est pas une grande révolution que je propose , j'ai simplement corrigé quelques expressions qui avaient été maladroitement traduites de l'anglais sur la page consacrée à Ian Curtis, le chanteur de Joy Division.
Je suis surpris que la page s'actualise directement, sans validation de quiconque. Et en même temps, c'est sûrement cette souplesse qui fait que l'encyclopédie libre est devenue ce qu'elle est aujourd'hui.
Sans prendre plaisir à traquer les "bugs", j'espère que j'aurai à nouveau l'occasion d'apporter ma pierre à l'édifice.
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Les Quatres Saisons de Florence Magnin


Un beau dessin que j'apprécie depuis de nombreuses années (aux éditions Daniel Maghen). Avec ce site amateur qui permet de mieux connaitre l'univers de Florence Magnin, illutratrice hors-pair.
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jeudi, août 30, 2007


Sur quel forum peut-on avoir ce type de discussion, dont j'ai fait une copie d'écran (impossible de faire un copier/coller à cause des signes mathématiques) ?
Sur le forum des classes préparatoires, bien sûr !
Espace communautaire pour tout savoir sur les classes préparatoires aux Grandes Ecoles, tant sur l'aspect pratique (comment marchent les colles de maths, quelle école est la mieux entre X et Y), que sur des questions de cours.

La lecture du forum de maths, physique ou chimie est terrible car je réalise que je ne comprend plus rien à ce qui s'y dit. Ce qui m'aurait sans doute paru aisé durant mes années de taupe (Lycée Buffon, Paris XVè, 1980-1982) me semble maintenant être du chinois.

Chapeau les jeunots : ça a beau être un forum de d'jeunes, ça ne parle pas en SMS !
Encore qu'en lisant l'extrait de discussion que je vous ai mis, on pourra me rétorquer que c'est encore pire, question obscurité !
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mardi, août 28, 2007

Bravo Emile


Vrai coup de coeur pour "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill", le dernier album d'Emile Bravo(dessins) qui raconte l'histoire d'enfance un peu triste mais vraie de son ami scénariste Jean Régnaud.
Une histoire de deuil, où la vérité - un peu prévisible il est vrai - éclate dans les dernières pages.
Emile Bravo est un des dessinateurs les plus sensibles de sa génération, qui a une vraie capacité à rendre les sentiments intimes du monde de l'enfance (ici) ou de l'adolescence (série "Jules").
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dimanche, août 26, 2007

La petite flambe

Voilà un petit instantané du Festival "Léz'arts de la rue" de Marcolès (Cantal) où les compagnies de théatre de rue arpentent la bourgade, le jour du 15 août.
Ici, la compagnie "La petite flambe" qui déambule en parade musicale sur une musique joyeuse et médiévale, usant de tambours, tambourin, cornemuse et chalemie (ancêtre du hautbois).

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envoyé par stel92

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vendredi, août 24, 2007

Dix ans sans naufrage !


Ils sont plutôt rares les sites perso datant de 1997 ou 1998, et qui subsistent encore, ou – du moins - qui apparaissent encore dans les moteurs de recherche.
Leur look est souvent simpliste (un peu comme mon Eglise.net qui date de 2000 et dont je n’ai jamais changé la pauvre charte graphique), ces sites précurseurs scintillent en général de partout, avec des menus, des livres d’or, et une navigation peu aisée via un menu principal chargé.
J’ai trouvé ce site remarquable sur le TITANIC, conçu en 1997 sur des pages perso, et qui vient d’accueillir son millionième visiteur. De plus, il semble régulièrement remis à jour. Sur 150 pages, vous apprendrez tout tout tout sur la catastrophe, les victimes et rescapés, les longues recherches pour retrouver l’épave, sans oublier le célèbre film de J. Cameron et son inévitable bêtisier.
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jeudi, août 23, 2007

Prémonition


Sympa l'affiche de ce film, aperçue dans le métro, avec un joli trompe-l'oeil. Le voyez-vous ?
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mardi, août 21, 2007

Le "Cityjet" de 7 heures : le vol des as de la finance

Faisant fi - pour une fois - de la Netiquette, voici in extenso un excellent article d'Ariane Chemin dans "Le Monde" sur ces as de la haute-finance qui vivent sur une autre planète. Il m'est arrivé d'en croiser, on les reconnait tout de suite. Ne croyez pas que je les jalouse : pour rien au monde, je ne voudrais leur ressembler. Prenez 5 minutes pour lire tranquillement l'article, c'est très bien écrit, un régal.

Le Cityjet, c'est d'abord le silence. Un silence de petits matins fatigués. Un silence de voyageurs sans enfants. Un silence de professionnels habitués, dans leurs entreprises de la rive droite parisienne, aux portes capitonnées et aux parois de verre infranchissables, pour éviter les délits d'initiés. C'est un silence d'or, celui de la haute finance. Du voyage, on n'entendra que des chuchotements, et une seule voix féminine, celle de l'hôtesse : "Nous vous demandons d'éteindre vos téléphones portables ainsi que vos blackberrys..."

Le "City" de 7 heures, ce vol d'Air France qui relie Orly au City Airport de Londres, l'aéroport d'affaires de la capitale britannique, c'est l'avion des cerveaux de la finance. Il met la première place financière d'Europe à quarante minutes de Paris, et, grâce au décalage horaire, permet d'assister au "morning meeting" de 8 heures. S'y retrouvent donc, autour de quelques grands patrons et de leurs directeurs financiers, les plus gradés des banques d'affaires - leurs managing directors. Inconnus du grand public, ces "MD" sont aussi discrets que puissants. Le pouvoir, c'est souvent savoir faire, savoir se taire, et connaître ce que les autres ignorent. Ces gens-là savent écouter, cogiter, élaborer dans le plus grand secret les stratégies pour mettre en oeuvre les rêves de conquête des plus puissants patrons de France et d'Europe.

Dans l'avion, les passagers semblent en uniforme. Les rares femmes sont plus discrètes encore que les hommes, comme camouflées dans des tailleurs-pantalons sans couleurs. "Le passager du Cityjet est un homme, net et élégant", résume une hôtesse. Tous portent des costumes sombres Hartwood ou Zegna, évidemment de bonne coupe. Dessous, une chemise Pink (la célèbre marque londonienne, signée derrière le col par une étiquette rose). Les boutons de manchette affichent un discret "Please return to Tiffany", les chaussures John Lobb ou Weston complètent l'uniforme. Les cheveux brillent, courts et bien propres. Le prix d'élégance de ces mannequins de la finance ? "Thierry d'Argent, managing director chez JP Morgan", souffle l'un, "François Kayat, MD chez Kalyon", ajoute un autre.

Seule audace : certains ont laissé tomber leur cravate Hermès rouge profond à petits chevrons. "Ce sont ceux qui travaillent dans les private equity, décrypte un expert, ces nouveaux fonds d'investissement qui lancent ou rachètent des entreprises qu'ils gèrent ensuite de façon très financière et très privée, loin du CAC 40 et de ses règles, et avec force profits. Les cadors de Carlyle, de KKR, de CVC ou de Blackstone portent souvent le col ouvert. Ils montrent ainsi qu'ils veulent le pouvoir."

Personne ne jette un oeil au travers des hublots. Les passagers du City de 7 heures prennent l'avion comme d'autres le bus ou le tramway : qui regarde encore les quais du métro ? Pas un regard non plus sur l'hôtesse qui monte et descend la travée. Trop sérieux. Trop fatigués, si tôt le matin. "L'hôtesse, on l'aime discrète, résume un usager. Surtout, ne pas nous déranger."

Rares sont ceux qui acceptent un café ou un thé. Les passagers du City de 7 heures calculent vite et bien. Malins, ils ont déjà avalé leur jus d'orange et leur croissant dans le salon d'attente qui, à Orly, leur est réservé sans même avoir besoin de sortir leur carte Platinium ou Club 2000 : sur Cityjet, les 93 places sont classées "affaire". Prendre son petit déjeuner avant de s'envoler, c'est s'offrir pendant le vol quarante minutes de sommeil supplémentaire, voire - luxe suprême - prendre un livre, dont le talon d'enregistrement du vol précédent, qui sert de marque-page, date le dernier voyage, à New York ou à Tokyo.

Le passager du Cityjet, en effet, ne travaille jamais durant le vol. Ce n'est pas qu'il n'aimerait pas. Mais la promiscuité de la cabine est dangereuse. Dans la carlingue, on est toujours le concurrent d'un autre, et les oreilles sont nombreuses. Quelques fuites célèbres demeurent de sinistre mémoire. Le deal Total-Elf n'a-t-il pas failli être éventé sur cette ligne, en 1999 ? Au novice, le "senior" conseille de ne jamais ouvrir une "prèse" - la présentation d'une opération - dans l'avion. "Les jeunes se reconnaissent parce qu'ils parlent trop et trop fort", soupire un quadragénaire. Comme les rares commerciaux égarés sur Cityjet et qui, dans cet univers noir et blanc feutré, semblent aussi criards que leurs costumes.

Les pros se contentent de brèves conversations courtoises et prudentes. Les vacances. La maison de campagne. Le sport, que le financier de haut vol préfère de compétition - le tournoi de tennis ou la régate de voile. Les enfants, que l'on verra enfin, samedi, pour la fête de l'école - un sujet obligé entre Anglais et Français, après les systèmes fiscaux des deux pays. "Chez nous, l'école est gratuite et de service public ; l'anglais paye 15 000 euros après impôts pour la sienne. C'est un inépuisable thème de débat", résume un Parisien.

Quand l'occasion s'y prête, on parle aussi un peu politique : de la campagne présidentielle française, du départ de Tony Blair, de l'élection de "monsieur Sarkooozy", comme disent les Anglais. "On l'évoque comme un divertissement, à la manière de la Coupe du monde de football", raconte un habitué. Un rapide sondage aurait témoigné qu'ils redoutaient l'élection de la candidate socialiste. "Mais, au fond, que Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy l'ait emporté, ça n'avait pas d'effet majeur sur la fiscalité, maintient pourtant l'un d'eux. La politique a un impact patrimonial, mais aucun sur le business. Pour nous, c'est plus important de savoir comment la Communauté européenne va réagir sur une opération de concentration."

D'un fauteuil à l'autre, le plus souvent, on s'évite poliment. "On fait semblant de ne pas se voir pour éviter de parler : il est trop tôt, et on a la tête pleine des deals du moment", note un habitué. On se cache derrière la presse, on s'absorbe dans son café. Mais, derrière le Financial Times (le "FT") ou les pages économiques du Figaro - "le critère, c'est le saumon" -, on se mesure, on s'épie. Le statut du voisin se jauge sur deux critères. La mine, d'abord. "Les banquiers les plus jeunes, on les reconnaît à leur air fatigué", s'amuse une des rares habituées du vol. Les traits tirés signent le petit jeune qui a travaillé tout le week-end pour un senior. "L'un s'est aéré dans sa chasse, pas l'autre", décrypte un passager. Fin mars, le "quadra" est aussi plus bronzé : "Il est parti en famille à Meribel." Autre indice : la mallette. Les seniors adoptent une Hermès ou une Vuitton très fine, quand celles des "petits jeunes" restent en vulgaire toile et bourrées à craquer. Ils y ont en effet soigneusement rangé les books "bindés" (comprenez : les présentations reliées) dont le senior a reçu les "drafts" (les brouillons à valider) par porteur, chez lui, durant le week-end. Il rassemble les idées, mais aussi les chiffres indispensables pour appuyer les démonstrations. Sur la couverture ne figure ni le nom du client ni le sujet de la présentation. Seule la couleur trahit la banque. "Le book est la marque de fabrique de la maison. C'est avec lui que l'on "pitche" le client", explique un banquier dans ce franglais qui signe sa profession.

Le temps, c'est de l'argent. Pour cette élite de la finance, le vol de 7 heures permet de gagner le coeur de Londres en deux heures. "C'est le seul aéroport où le passager peut retrouver une voiture trois minutes après avoir quitté l'avion", souligne le bureau d'Air France à Londres. Le chauffeur de la banque qui attend son passager à la sortie de l'aéroport n'a besoin que de dix minutes pour rejoindre la City, au coeur de Londres. Et de cinq à peine pour gagner Canary Wharf, cette annexe financière imaginée il y a vingt ans par des Canadiens dans l'"East end" londonien, où travaillent désormais 90 000 personnes.

Toutes les grandes banques se côtoient autour des docks : HSBC, Morgan Stanley, Citigroup, Crédit suisse, Lehman... Bien avisées, les chaînes Marriott et Four Seasons proposent à quelques mètres leurs chambres d'hôtel à ces nomades de la haute finance qui dorment souvent la même semaine à Londres, Francfort et Zurich, avides d'aller proposer leurs idées à tous les clients européens.

Au retour, l'oeil est plus vif. Le stress est un peu retombé. On observe avec plus d'attention les présences qui ont du sens. Ainsi les jours de clôture d'appels d'offres du Trésor pour l'ouverture du capital d'entreprises publiques, comme Renault, EDF ou GDF : en promenant discrètement son regard sur les grosses mallettes des jeunes banquiers, qui portent maladroitement le logo de la banque, chacun peut ainsi dresser la liste des banques concurrentes. "Paradoxalement, raconte un "MD", on se découvre dans ces occasions une sorte de connivence et de solidarité dans la fatigue. En arrivant à Paris, on partage même parfois les taxis pour aller à Bercy."

On repère aussi le passager intéressant. Le président d'entreprise ou directeur financier d'importance, que le banquier concurrent a emmené avec lui pour un "roadshow" avec des investisseurs. Certains jours, on rencontre dans le Cityjet des grands patrons qui, comme Gérard Mestrallet, PDG de Suez, Jean-François Cirelli ou Pierre Gadonneix, patrons de GDF et d'EDF, n'usent pas régulièrement d'avions privés. Ce jour-là, le banquier accompagnateur a droit à beaucoup d'égards de ses pairs. "Le principe, avec les clients, c'est de les faire parler d'eux, comme quand on veut séduire une femme, s'amuse un banquier rodé à l'exercice. On glisse : "Pourquoi vous n'êtes pas calife à la place du calife ?" On demande : "On m'a dit que tu avais une villa fantastique..." Quand on a tout épuisé, on lance la conversation sur les "Nouveaux Barbares"" : "Vous croyez que Mittal va tous nous racheter ?""

L'apocalypse, en principe, est toujours pour plus tard. De mini-krachs en fausses frayeurs, les cours vont bien finir par remonter, espère-t-on, et le business continuer, avec ses rites et ses coutumes. "Il y a des saisons sur Cityjet", sourit ainsi un banquier. Tous les ans, quand vient la fin de l'automne, on entre de fait dans la saison du "bonus". Pour un banquier d'affaires, qui gagne entre 100 000 et 200 000 euros par an, le bonus, qui peut représenter plusieurs années de salaire, c'est l'essentiel de la rémunération. Autant dire que le "bonus day", jour où le chef annonce à chacun sa rémunération, représente une date importante. "C'est la somme qui va permettre de réparer la toiture du mas provençal, ou de partir skier en hélico au Canada...", résume un "MD". On a beau être tenu au secret, comment, ce jour-là, ne pas prendre le risque d'évoquer à mi-mots mais fièrement "ce gros deal qui a permis d'augmenter le bonus pool de l'équipe" ?

Après le temps du bonus vient tout naturellement, entre mars et juin, la saison du "mercato". C'est la cruelle loi de la finance : à ceux qui ont réalisé un très mauvais chiffre, on fait vite comprendre qu'ils sont indésirables. Les "gros" bonus, eux, se font "chasser" par la concurrence. Ils sont X-HEC-London School of Economics, mais ce n'est plus pour ce pedigree qu'on les sollicite et qu'on les reçoit. Leurs collègues repèrent leurs noms dans le hall du City Airport, inscrits en grosses lettres sur les pancartes de ces chauffeurs pakistanais mandatés pour venir cueillir les passagers prestigieux à la sortie de l'avion. "Ce fut l'un des meilleurs divertissements de l'année 2004, se souvient un "MD" parisien. A chaque vol pour Londres, on lisait le nom de François Pérolle sur une ardoise. On savait qu'il cherchait un job. Il a fini chez Rothschild, avant d'être nommé secrétaire général adjoint de l'Elysée..."

Fin août, tout ce petit monde reviendra de vacances. Les banquiers seront bronzés, emplis, pour quelques jours, d'une sagesse éphémère : durant l'été, une petite voix leur a répété qu'ils travaillaient trop, que les enfants grandissaient sans qu'ils s'en aperçoivent. Au fond, ils possèdent assez d'argent pour vivre comme des rentiers. "Entre nous, on parle parfois de nos femmes, celles qui vivent toute la semaine une vie de desperate housewife, sourit un Français. La seule question qu'on n'ose pas aborder, c'est leur façon de ne pas s'ennuyer. Nous remplacent-elles, comme Gabrielle, par le jardinier ?" Mais s'arrêter, c'est s'avouer qu'on a vieilli. S'arrêter, c'est sortir du club des gagnants. Sans compter qu'on prend vite goût à ce grand Monopoly de la finance, à ces coups de poker permanents qui font les premières pages de journaux. Dans l'avion du retour, en ce lundi de rentrée, ils se souviendront qu'ils n'ont plus que "70 jours pour faire des deals" avant les fameux bonus. De Londres, de ses musées ou de ses boutiques, ils n'auront rien vu. Tout juste si certains auront eu le temps, avant le vol retour, d'aller chez Pink, place Cabot, dans le centre commercial souterrain de Canary Wharf, acheter un lot de chemises neuves.

Avant l'embarquement, quelques-uns pourront encore, avec le "bon pour un cirage" à 5 livres gracieusement offert aux passagers de Cityjet, se faire lustrer leurs Church's par le cireur polonais ou ukrainien. Les retardataires appelleront Jeanine Pedlow, la chef d'escale à Londres depuis l'ouverture de l'aéroport et du vol, il y a vingt ans. Une dame follement chic à la voix douce et compréhensive : "Je peux encore gratter dix minutes ?" ou : "Je suis dans le taxi, vous me gardez mon siège ?" Et l'avion n'aura pas encore touché le tarmac d'Orly que, déjà, les blackberrys brilleront dans la nuit.

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mardi, août 14, 2007

Gunhild chez les cantalous


Y a-t-il coin plus paumé que Laroquebrou au fin fond du Cantal ?
C’est pourtant dans cette petite bourgade que j’ai passé un des petits moments de grâce de mon été.
M’y étant arrêté quelques minutes tout au plus, histoire de faire une halte dans un parcours de Maurs à Pleaux (2 localités cantaliennes), je tombe sur un orchestre installé sur la petite place du village. Village en fête puisqu’il accueille comme chaque année le festival de Boogie (« le plus grand festival de boogie du monde » disent les affiches, je vous assure que le slogan a quelque chose d’involontairement comique en ce lieu).

Installés sur une petite estrade, un orchestre fait swinguer une centaine de spectateurs.
Les lèvres vissées à son trombone à coulisse, une jeune femme blonde – la suédoise surdouée Gunhild Carling - souffle, éructe, tonne, faisant exploser milles notes de son instrument magique. Et lorsqu’elle le repose, son sourire en dit long sur le bonheur non feint qu’elle a fait partager.

Nous avons dû repartir à regret avec le trombone de Gunhild qui résonnait encore dans nos oreilles, avec la satisfaction d'avoir immortalisé sur une petite vidéo l'ambiance mi-swinguante mi-champètre qui pouvait être celle de ce moment.



P1000478
envoyé par stel92

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mardi, août 07, 2007

La belle, elle est au nord


Je profite des congés d’été pour regarder quelques films téléchargés de ci de là et l’occasion m’est donnée de revoir
« Diabolo Menthe » (1977) de Diane Kurys.
Bizarrement, le film n’est jamais sorti en DVD, bien que ce fût un très gros succès à l’époque (à l’étranger aussi).

Le film se revoit bien aujourd’hui, avant tout comme une tendre évocation des émois de l’adolescence, mais aussi et surtout un instantané des années 1962/1963 parsemé de petits indices tout au long du film (enterrement de Piaf, assassinat de Kennedy, évocation émouvante des évènements du métro Charonne).

La musique d’Yves Simon colle parfaitement à l’atmosphère du film, non seulement la chanson-titre (« Dans tes classeurs de lycée, y’a tes rêves et tes secrets ») mais aussi les autres pièces de piano, très Satie-nostalgie.

A l’époque où je l’ai vu, j’étais en pleine adolescence et le film m’a énormément touché. Bien sûr, je suis sorti de la salle amoureux de la belle Eléonore Klarwein (Anne Weber dans le film), son sourire mutin, son jeu sensible.
Plus tard, elle a tourné quelques bluettes, puis a fait une carrière de mannequin et dirige maintenant une agence (quelques news sur son site Myspace).

PS : et désolé pour le jeu de mots hasardeux du titre




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vendredi, août 03, 2007


Pierre Bellanger est un vrai visionnaire dans son domaine : la radio.
Je suivais son parcours sur La Voix du Lezard (années 80), puis Skyrock qu'il a crée et qu'il dirige toujours (ah les émissions de "La mouche" et son jingle entêtant) . Ensuite, j'ai décroché quand Skyrock s'est mué en radio-rap, il faut dire aussi que j'avais plus tellement l'age.

Bellanger donne une très intéressante interview cette semaine à Télérama (n° 3002), où il donne son sentiment sur la radio de demain : numérique et multiformes en ce sens qu'elle fédèrera des communautés en s'appuyant sur le web.
Bellanger a réussi son coup, parce que sa radio est un gros succès d'audience, et aussi parce qu'il a vu très tôt l'émergence d'une blogosphère pour faire de sa plate-forme web le site n° 1 en France en terme de fréquentation et 19ème mondial (les skyblogs) : 190 millions de visites (source Top 50 Mediamétrie mai 2007 ). Il a donc pris une sacrée avance sur les autres, qui ne voient encore qu'une station de radio que comme un lien 1-> n vers des millions de gens. Ca c'est du passé !

Mais ce qui m'a également intéressé, c'est la remise en perspective de tout cela dans une perspective historique, que Bellanger sait retracer avec brio :
. dans les années 30, la radio était un meuble de salon autour duquel on s'installe pour écouter une pièce de théatre, des actualités
. ensuite, elle disparait quasiment, remplacée par la télévision et les disques
. la radio renaît plus tard grâce au transistor, léger, individuel, bon marché.
. puis plus tard (à partir de 1981 avec les radios libres) , le nouveau bouleversement avec les stations FM et donc un son stéréophonique.

Aujourd'hui, Internet oblige la radio à une nouvelle métamorphosme. D'autant qu'en terme de support, elle passe aussi de plus en plus par les téléphones mobiles. Bizarrement, l'article n'aborde pas du tout les podcasts, sans doute parce que Skyrock n'est pas une radio d'infos ou d'émissions culturelles.
Je vous libre une autre fulgurance du bonhomme : "Je pense que la notion de poste de radio est en danger comme jadis l'ont été le fax, le Minitel ou aujourd'hui le CD. Qui a offert un poste de radio récemment ? Personne ou presque. La radio devient une fonction et non plus un objet."

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mercredi, août 01, 2007


Il y a quelques jours, je parlais du brillant blog québecois de Richard Hétu. J'étais loin de me douter que ma modeste prose parviendrait si vite à ses oreilles.
S'informe t-il sur ce que l'on dit de lui sur la toile ?
Et voilà que, semblant sourire à un jeu de mots que je pensais foireux, le bloggeur-star me rend la monnaie de ma pièce, en me consacrant quelques lignes ! D'où un déferlement de visiteurs qui viennent voir la page du petit français (500 le premier jour), faisant largement exploser mon record de statistiques.
Les commentaires abondent sur le site du journaliste, parfois piquants "Bravo pour la référence obscure : ce blogeur francais écrit en moyenne un sujet par deux semaines et il n’y jamais personnes qui lui laissent de commentaires! Comment êtes-vous tombés la-dessus?" Venez laisser vos commentaires chez moi, Mr Pouliot, vous y êtes le bienvenu au nom de l'amitié franco-québécoise !

Toute plaisanterie mise à part, je me rend compte qu'on dit "blogue" au Québec alors qu'en France, nous avons paresseusement repris l'anglicisme blog. Tout comme on parle ici de mails ou d'e-mails, alors que, dans la Belle Province, on a adopté le charmant "courriel".
Réveillons-nous, français, il n'est peut-être pas trop tard pour prendre le bon exemple chez nos amis québecois...
A quoi donc a servi la loi Toubon ?
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