mardi, décembre 29, 2009

Suivi de quelques articles anciens de ce blog


- J'avais parlé (ici) du site de Ferry Hallim, et voilà que Libé lui consacre un bel article. Je vous conseille vraiment ce site de jeux si vous avez des enfants entre 3 et 8 ans, et que vous cherchez un environnement safe et et cocoonant.

- Le Docteur Vincent (médecin auteur d'un blog passionnant ) dont j'ai parlé ici puis ici était donc ... une femme ! A l'occasion de la parution de son premier livre ("Journal d'un médecin généraliste" par Stéphanie Becquet aux Editions du Cherche-Midi) , elle en profite pour lever son anonymat, fermer son ancien blog et en réouvrir un autre.

- J'avais parlé de ce site perso remarquable consacré au Titanic, mais il faut reconnaitre que la puissance du collaboratif fait son oeuvre avec Wikipedia, et quand on voit un article de cette qualité (Naufrage du Titanic), je pense qu'un internaute même connaisseur ne peut pas lutter.

Pour continuer sur Wikipedia, il est d'ailleurs amusant de voir que, dans le domaine de la bande dessinée, il y a une énorme disparité entre séries, selon que des passionnés se sont attelés à la tâche. Par exemple, une série majeure comme Blueberry fait l'objet d'un article assez fade, sans aucune étude des personnages, alors que Valérian et Laureline (la série SF de Christin et Mezières) fait l'objet d'un très long, érudit et passionnant article. J'imagine que ces disparités s'atténueront avec le temps. Après tout, un projet comme Wikipedia est encore relativement récent.

- J'avais tort dans cet article de septembre 2008 de penser que "Siné Hebdo" ne dépasserait pas 5 numéros. Nous arrivons en 2010 et la revue existe toujours.

- La bulle immobilière française (grâce aux tags récemment ajoutés, on peut voir ici l'ensemble de mes articles sur ce sujet) reste encore et toujours présente ! J'avoue ne plus savoir quel événement d'ordre national ou international pourra oeuvrer à son dégonflement. Un cataclysme ?

- Il m'arrive toujours, de temps à autre, de regarder la narcisse orientale découverte il y a 3 ans.


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dimanche, décembre 27, 2009

Le design épuré de Peter Saville



Récente découverte que ce superbe petit court-métrage "The temptation of Victoria" monté autour du "Temptation" de New Order.

J'y vois esthétiquement un double hommage à la nouvelle vague française (Godard, Truffaut & Co), et aussi à Peter Saville - designer hors pair - qui signe à cette époque toutes les énigmatiques pochettes du label mancunien Factory.
En fouillant un peu sur le net, j'ai fait des découvertes comme ces 7 pages qui recensent toutes les pochettes de disques designées par Saville : il y a aussi la merveilleuse pochette pour Martha & The Muffins (voir photo de gauche) qui avait vraiment marqué mon imaginaire en 1980, avec la carte de la baie de Toronto.

Il y a quelques années, je m'étais payé (sur Amazon US), le beau livre "Designed by Peter Saville" qui m'a fait découvrir d'autres facettes de son talent, dans la mode, l'art, ou la publicité.
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vendredi, décembre 25, 2009

Joyeux Noël avec ... Florence Magnin


Ce jour de Noël est bien choisi pour montrer une acquisition toute récente : une illustration de Noël par Florence Magnin, extraite des "Contes aux Quatre Vents", le très beau livre qu'elle vient de faire paraître aux Editions Daniel Maghen.

J'ai toujours été emballé par les illustrations fantasy de Florence pour les Princes d'Ambre (les romans de Roger Zelazny) et aussi les différents travaux pour des jeux (dont un tarot magnifique).
Par contre, je la trouve moins convaincante - graphiquement parlant - sur ses séries BD (L'autre Monde, Mary la Noire, L'Héritage d'Emilie), à cause du découpage des planches qui ne lui permettent pas, selon moi, de s'exprimer clairement. Ses décors toujours très détaillés ont besoin de place, et ce n'est pas facile d'être réduit à tout faire rentrer dans des "cases de BD" même si elle tente parfois de s'affranchir de cette contrainte, avec plus ou moins de succès.

Pour ceux qui ne connaitraient pas cette formidable illustratrice, le livre que je viens de citer est une très bonne introduction, avant de plonger ensuite (si affinités) dans l'Univers d'Ambre.
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vendredi, décembre 18, 2009

Cézard, enfin !


Bon, ça fait bien 10 ans que je cherchais une jolie planche originale de Cézard (auteur dont j'ai déjà parlé en 2006 à l'occasion d'une expo), et en particulier pour sa série phare "Arthur le fantôme". Ceux qui ont lu Vaillant ou Pif connaissent forcément.

Il faut dire que je suis difficile , je voulais :

- une bonne période (pas trop tardif) et un beau format
- la présence de châteaux, grilles ou machicoulis que Cézard dessine magnifiquement. Une ambiance médiévale, quoi.
- au moins une belle case où la silhouette blanche d'Arthur se détache sur un fond noir
- si possible, la présence du Père Passe-Passe (le magicien, dont certains amateurs sont férus)

Décédé en 1977, ce travailleur infatigable (qui s'est d'ailleurs tué au boulot) a certes laissé des milliers de planches. Mais sa veuve Jacqueline vend peu de choses, j'ai vu des choses qui venaient de chez elle à la Galerie du 9ème Art, ou chez Fantasmak . J'ai dû voir une bonne centaine de planches mais rien qui me fasse vraiment tilter.

Quand j'ai vu apparaitre cette planche sur eBay, j'ai tout de suite flashé : c'est celle-là qu'il me faut , et pas une autre ! Alors, j'ai remporté l'enchère, quitte à la surpayer un peu par rapport aux prix usuels du marché. Avec son calque couleurs (que je n'ai pas montré sur la photo), elle est de format immense 40x50, et d'une toute bonne période (Vaillant 1967).

On dit souvent que Jean Cézard mériterait d'avoir fait une carrière "à la Uderzo" - en terme de reconnaissance et de notoriété - s'il avait trouvé un bon scénariste. Son encrage est vraiment remarquable, à la fois puissant et tout en finesse, fourmillant de nombreux détails.
Le travail de Jean Cézard est une influence aujourd'hui revendiquée par de nombreux dessinateurs réalistes.
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mardi, décembre 15, 2009

Un article spécial ... dont je suis fier


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Immo : une pénurie de logements ?


Un des arguments fréquemment utilisés par les professionnels de l'immobilier pour justifier les prix très élevés de l'immobilier en France est qu'il y aurait une grosse pénurie de logements dans notre pays.
Régulièrement, on nous dit qu'il manquerait 200.000 voire 500.000 logements (?) ce qui expliquerait la hausse vertigineuse des prix.

Or, en jetant un oeil au site de l'IEIF, je tombe sur les statistiques comparant les différents pays européens, et je vois que la France est n° 2 européen du nombre de logements par habitants.
Il n'y a donc aucune pénurie de logements en France !

Je dirais plutôt que la France, de tradition jacobine, reste beaucoup trop centralisée à Paris. Tout le monde continue de s'agglutiner en région parisienne. Les lois de décentralisation de 1982 ont été un bon début, mais aujourd'hui, cette idée de décentraliser administrations et centres de décisions est moins dans l'air du temps. Quel dommage ! Parfois, j'en viens à envier l'Allemagne et ses puissants Länders !
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De la substance pour progresser


S'il y a un danger qui guette tant la bande dessinée que la littérature classique, c'est bien la surproduction. Entre l'année 2000 et l'année 2008, la production annuelle de BD est passée de 1500 albums annuels à 4700 albums annuels ! (source). C'est monstrueux !
Ceci dit, tous les projets ne sont pas pour autant acceptés. Il faut d'abord passer sous les fourches caudines des fameux "comités de lecture".
Comment font donc les responsables de maisons d'édition pour juger équitablement des projets de jeunes auteurs ?
A Futuropolis, Sébastien Gnaedig est une "pointure", un éditeur fort respecté. Sur le blog de Futuro, le voici qui n'hésite à dévoiler ses petits secrets, et comme exemple, analyse tant sur le fond que sur la forme le projet d'Emmanuelle B "L'île au bord du monde".
En quoi la narration n'est pas correcte, en quoi la couleur prend - à tort - l'ascendant sur la lisibilité graphique, tout y passe...

Il est bien rare de trouver sur le web une analyse constructive et argumentée montrant le pourquoi d'un refus. Cet article est non seulement passionnant pour l'amateur, mais très instructif pour le/la jeune dessinateur/trice qui mature son projet en attendant de se lancer.
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vendredi, décembre 11, 2009

Liz Frazer



Quelle belle surprise de retrouve Liz Frazer (ex-chanteuse de The Cocteau Twins) sussurer ses incompréhensibles locutions en faisant jouer son mince filet de voix sur les octaves inférieurs de la gamme. J'ai appris ici que ce titre est sorti en hommage au clavier Jake Drake-Brockman, (ex-clavier d'Echo & The Bunnymen), avec qui elle avait enregistré ce titre et qui est décédé cette année d'un accident de la circulation.

Et déjà, après 4 écoutes, la mélodie a envahi mon esprit et refuse d'en sortir.
Merci à Stéphane O., ami virtuel facebookien de m'avoir signalé cette pépite.
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jeudi, décembre 10, 2009

Astérix : le scandale "Grande Collection"


Alors que je reviens de la superbe exposition Astérix aux Thermes de Cluny (Paris Vème), je dois vous avouer que je n'ai même pas acheté le catalogue, car les 30 magnifiques planches originales qu'a prêté Albert Uderzo sont reproduites sur les toutes dernières pages au format ... timbre-poste. Quel dommage !
On dit l'homme - malgré son génie de dessinateur - mal entouré, et je crois que ce n'est pas faux. J'en veux pour preuve la manière scandaleuse dont est gérée "La Grande Collection".


Revenons un instant sur l'idée : reprendre tous les albums avec trait, couleurs et lettrages restaurés (certaines couleurs des premiers albums étaient vraiment moches, et le trait peu net) et dans un format XXL (quasiment 34x26cm) qui laisse éclater le talent d'Uderzo. De plus, l'ensemble des dos de couvertures doit former une superbe frise reprenant le village gaulois. Bien entendu, le prix est nettement plus élevé que l'édition normale.

Or, cette édition pour collectionneurs ne se vend pas aussi bien que prévu, et les Editions Albert René ont décidé de mettre la pédale douce sur les parutions, qui étaient en sommeil depuis 2 ans.

Au rythme de 2 albums seulement par an (c'est l'information que j'ai eu), il va falloir patienter 8 ans avant de pouvoir reconstituer la fameuse frise dans sa bibliothèque.
Je trouve que c'est un manque de respect total pour ceux qui ont démarré cette collection, bien loin du planning initialement prévu.
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mercredi, décembre 09, 2009

L'effet Bonaldi


Amusant article aujourd'hui sur Eco89 sur l'étrange tendance des démonstrations à planter lamentablement le jour J.
Ca s'est passé ce matin pour le patron de Twitter, ça s'était passé en 1998 pour Bill Gates (la vidéo est aussi visible sur l'article), et ça se passe pour ma tartine de confiture le matin.
Certains l'appellent l'effet Bonaldi, l'animateur de C+ qui loupait souvent ses démonstrations sur le plateau de "Nulle part ailleurs". Jérôme Bonaldi est en fait un imposteur qui a copié le concept sur le magicien Garcimore.

Quant aux informaticiens, ils n'ont rien inventé du tout, ils sont à la merci de créatures qui les dépassent largement, tant l'informatique - quand on la pratique - se révèle comme tout le contraire d'une science exacte.
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jeudi, décembre 03, 2009

Science-fiction des années 50


Le goût pour les originaux de bande dessinée n'est pas forcément, comme on pourrait le croire de prime abord, la quête nostalgique d'une enfance perdue.
Une sorte de "madeleine de Proust" qui fait qu'on voudrait retrouver ses sensations d'enfant.
Bien sûr, au départ, il y a souvent un peu de ça. Et puis, on évolue au fur et à mesure qu'on découvre de nouvelles choses.
Pour moi, c'est paradoxalement aussi de découvrir de nouveaux horizons dans les deux sens :
- à la fois dans l'époque actuelle, dans les jeunes auteurs des années 2000
- et aussi en remontant le temps dans les années 40 et 50, où je n'étais pas né.




Là, ça a commencé par un vendeur qui a mis en vente quelques planches de science-fiction des années 50, puis quelques dizaines. Planches proposées en "achat immédiat" à prix très doux : 15, 20 euros, ou 30 euros pour les plus belles. Attiré par un premier achat, je me suis rapidement pris au jeu, mais en essayant de ne sélectionner que le "premier choix".



Visiblement, cet amateur a récupéré un gros stock des éditions Aredit et Artima, sises à Tourcoing qui éditaient des petits formats publiant de la SF et de l'aventure dans les années 50.
J'ai consulté mon BDM (c'est un peu la Bible des amateurs de BD), petit à petit j'en suis venu à connaitre certaines choses, et des auteurs comme Melliès, Giordan, Boixcar, Brantonne (je connaissais déjà ce dernier).


En discutant un peu plus avec le vendeur, visiblement bon connaisseur, j'en suis venu à connaitre un peu mieux le travail de titan d'un auteur comme Raoul Giordan : près de 12.000 planches pour des revues comme "Météor", "Sidéral", "Anticipation", sans compter des milliers d'illustrations... Et devinez quel était son passe-temps ? la peinture ! il a laissé 2000 tableaux.
Une vie de travail, avec très peu de reconnaissance, des revenus au lance-pierres ... qu'en reste-t-il aujourd'hui dans la mémoire collective ? Je vous laisse répondre à la question.


On peut penser ce qu'on veut des scénarios qui paraîtront naïfs aujourd'hui.
J'ai scanné certaines planches, puis isolé des cases. Vous pourrez vous rendre compte que le travail sur ces planches est loin d'être du travail bâclé : c'est du très beau boulot, très bien fini.
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J'ai accompli ...


"J'ai accompli de délicieux voyages,
embarqué sur un mot."
Honoré de Balzac

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mercredi, décembre 02, 2009

Serial writer


Vous aimez les faits divers, les serial killers, les crimes macabres ... sans toujours oser l'avouer ? Les premières notes de la musique de "Faites Entrer l'Accusé" vous glacent le sang ? Vous vous délectez, sur Europe 1, des histoires racontées par Pierre Bellemare ou Jacques Pradel ?

Alors, vous aimerez le magazine trimestriel "Verdict" (en vente dans les bons kiosques) animé par mon ami Cyril Guinet.
Ancien rédacteur en chef de "Détective", Cyril écrit une partie des histoires racontées par Pradel ("Café Crimes"), anime un blog, trouve le temps d'écrire des livres ("13 histoires de dépeceurs", par exemple) et plein d'autres choses. En plus, c'est aussi un amoureux du 9ème art, avec une prédilection particulière pour un dessinateur qui avait un talent fou et qui nous a quitté beaucoup trop tôt : le talentueux Arno.

Bon, pour le prochain pot à l'Eden Café, c'est quand tu veux Cyril !
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mardi, décembre 01, 2009

Rencontre avec Gérard Mathieu


Lundi, journée de formation derrière Saint-Lazare, et je furète par hasard rue de Liège, juste à côté. En passant à la hauteur du 32, une vitrine remplie de dessins originaux avec une signature que je reconnais tout de suite : Mathieu . Quoi, LE Gérard Mathieu ? Oui, c'est lui, il crêche ici, il a son atelier ici et il expose ici.

Bon, il faut que je vous explique 3 minutes pourquoi ce monsieur est un mythe pour moi. Let me remember the good old times .. 1980-1981-1982, je trime en classe préparatoire aux grandes écoles. Un de mes rares plaisirs, quand j'achète les HS de "L'étudiant - spécial prépas", ce sont les dessins humoristiques de Mathieu qui parsèment les pages. Ils me font sourire, parfois rire franchement ... Apparait en fil rouge un personnage vraiment atypique : Clotaire Legnidû. Un glandeur, un anti-héros au grand coeur, un peu comme le Gaston de Franquin dont personne ne savait trop ce qu'il venait faire dans un bureau.
Ensuite, j'ai un peu suivi jusqu'en 1986 où j'ai acheté le premier album (une compilation) "La vie trépidante de Clotaire Legnidû" (Editions L'étudiant), album devenu difficile à trouver. Le temps a passé et ensuite, je vous avouerais que j'ai oublié tout ça, n'étant plus lecteur des publications du Groupe L'Etudiant.

Bref, revenons à votre serviteur qui est toujours devant la galerie et dont l'esprit est parti vagabonder dans ses souvenirs de taupin.
Je m'enhardis à entrer. Accueilli chaleureusement par Brigitte, la compagne de l'artiste, je contemple les originaux exposés, ainsi que les tirages limités. La galerie expose aussi des amis, dont les bellaminettes de Bruno Bellamy.

L'exposition en cours est consacrée au "monde du travail" vu par Mathieu. Je vais être franc : ce n'est pas un thème qui me passionne. D'un autre côté, c'est aussi aujourd'hui en grande partie le job de Gérard Mathieu que d'illustrer des revues professionnelles, des journaux d'entreprise, ou d'autres journaux sérieux ("Alternatives Economiques"). Il lui arrive même de dessiner en direct pour animer des symposiums.

Il ne faudrait pas croire que Mathieu n'a illustré que le monde des étudiants ou du travail : il y a beaucoup d'autres thèmes et les centaines d'originaux sont rangés ("écologie", "habitat", "travaux", etc.. ) dans un grand meuble en bois composés de petits tiroirs.

Arrive alors le maître des lieux, attiré par le bruit de la conversation, et nous bavardons de choses et d'autres : des cadrages cinématographiques du Valérian de Mézières aux micro-hachures de Gir en passant par la beauté des planches d'aviateurs du dernier "Le Grand Duc" (Yann/Hugault). De l'admiration pour Franquin aussi (et franchement, en revoyant la signature de Mathieu, je me demande si l'influence n'a pas transparu jusque dans l'écriture !).

Quelques originaux de Mathieu exposés sont magnifiques : une planche très graphique notamment où des machines spatiales s'enchevêtrent jusqu'à satelliser la Terre ... je repense au gag de Gaston (encore !) avec le monceau de courrier tellement énorme qu'il en vient à tourner autour de la Terre tel un anneau autour de Saturne.
Certaines planches de Clotaire Legnidû, aussi, sont très belles et de beau format. Parfois en couleurs directes même si - personnellement - c'est le noir et blanc qui m'attire plus.

Comme le dit assez justement cet article trouvé sur le web, le travail de Gérard Mathieu reste assez méconnu, ainsi que son nom, même si beaucoup de gens ont en tête son style et ses dessins ...

L'homme est éminemment sympathique, sa compagne aussi d'ailleurs, et son atelier-galerie est un endroit où l'on se sent bien. J'y retournerai sans nul doute très bientôt. Peut-être pour un achat mais il faut que ça murisse encore.
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Sous le marteau ...


Dans le dernier Zoo, une belle interview du commissaire-priseur Maître Cornette de Saint-Cyr sur l'émergence du marché des originaux de bande dessinée sur le marché de l'Art contemporain. On le voit d'ailleurs poser, me semble-t-il , devant une toile du jeune prodige chinois Benjamin qui fait aussi pas mal de BD.

J'aime bien les opinions de Cornette, car ce collectionneur lui-même a un certain recul sur la totalité des arts. Je ne suis pas tout à fait d'accord quand il lance la comparaison entre les originaux BD et un autre marché qui a émergé récemment : la photographie.
Certes, il a raison "Au départ, la photographie n'était pas considérée comme un art. 90% des photos du XIXème siècle ont été jetées. il y a eu tout un travail de pédagogie, de mise en valeur (...)".
C'est vrai sur un tirage vintage qui a 80 ou 100 ans, en un exemplaire et dont le négatif a été perdu, mais sur la photographie contemporaine, c'est un marché de multiples même si ce sont des petites séries pour maintenir les prix hauts. Vu de l'amateur, il n'y a aucun moyen de contrôler la production. Je rapprocherai plutôt ce marché de celui des estampes, lithographies ou autres eaux-fortes. Ca peut être très beau, mais pas unique, et on est pas "en direct" sur le travail de l'artiste comme sur une planche originale de bande dessinée.

Alors, sur la BD, quid d'une bulle spéculative ? "Vous savez, ça se rétablit toujours. Le marché de l'art rejoint toujours l'histoire de l'art".
La formule est superbe.
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Un léger doute


Nous sommes en 1919, juste avant la prohibition, vous tombez sur cette affiche "Les lèvres qui toucheront à l'alcool ne toucheront pas les nôtres".

Franchement, ça vous inciterait vraiment à arrêter de boire ?
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lundi, novembre 30, 2009

Cercle vicieux

Carrément digne d'un Raymond Devos ce courrier trouvé dans le dernier "60 Millions de Consommateurs" (excellente revue que je lis depuis une vingtaine d'années) :

"J'ai acheté un logiciel de traduction Power Translator 12 sur le site www.avanquest.com. J'ai reçu un CD d'installation sans la moindre explication. j'ai adressé plusieurs mails, et il m'a été répondu qu'il n'existait pas de manuel d'utilisation en français, mais qu'on me ferait parvenir un manuel en anglais.
Un comble ! Si je connaissais l'anglais, je n'aurais pas eu besoin d'acheter un logiciel de traduction !"
.
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dimanche, novembre 29, 2009

La longue marche


Une des qualités du collectionneur doit être la patience.
Sur ce dessin que j'avais repéré sur eBay, le premier contact avec le vendeur hollandais date de décembre 2007 ... voici donc deux ans.
Le vendeur n'arrive pas à le vendre à son prix d'achat d'il y a 15 ans (selon lui). Tout le monde sait qui l'a dessiné mais il n'a pas été signé. Damned !
Il me raconte qu'il a aidé temporairement à l'installation de l'exposition, c'était à la Galerie Anee à Haarlem (Pays-Bas) vers 1993. S'il n'a pas été signé, c'est parce que l'artiste n'est venu que le lendemain du vernissage et qu'entre temps, il avait fallu l'encadrer... enfin une histoire tout à fait plausible qui me parait être racontée de manière sincère. Du coup, la seule chose qui me resterait à faire est de prendre contact avec l'artiste à Paris pour qu'il le signe. Ce n'est pas forcément le plus facile !

Multiples discussions sur le prix en février puis en juin 2008, tombons d'accord en août de la même année, et je reçois le dessin en vacances le 13 août 2008. Après réception , j'ai mis 18 mois à le faire signer, jeudi dernier. Je ne rentrerai pas dans le détail des pérégrinations qu'il m'a fallu affronter...
Enfin signé, il a été immédiatement réencadré dans un grand cadre Nielsen blanc et il décore aujourd'hui ma salle à manger.



C'est un simple dessin aux crayons de couleurs, de très grand format. Une recherche, un travail qui parait "non terminé" . Un profil très pur, une sorte de Starwatcher mais avec une coiffe différente. Je le trouve tout simplement magnifique.

Collectionner demande d'être patient, mais procure parfois de grands plaisirs.
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samedi, novembre 28, 2009

Du blog d'Aedena ... aux jardins d'Eden


Ouh, le vilain copieur ce dénommé Effel (ne pas confondre avec Eiffel, celui de la tour) qui reprend mon concept d'Eden, Edena, Aedena ... que j'ai moi-même copié sur un célèbre dessinateur de science-fiction.
Je plaisante bien sûr, Jean Effel (1908-1982) est un des illustrateurs marquants du XXème siècle.

Adolescent, lorsque j'étais au Lycée Carnot, nous avions de grandes panneaux originaux d'Effel qui décoraient le réfectoire, reprenant Adam, Eve, la Création du Monde. En cherchant un peu sur le web, j'ai découvert qu'Effel était lui-même un ancien élève de Carnot, ceci explique peut-être cela.

Ces grands panneaux d'Effel, je les appréciais sans plus, je les trouvais trop simplistes, à la limite du dessin enfantin. Lorsque je suis retourné à Carnot récemment (voir ici et ici), j'ai demandé au Président des Anciens où étaient ces fresques d'Effel, il m'a indiqué que le Lycée les possédaient encore mais elles étaient entreposées dans un local technique.

Il y a quelques jours, j'ai trouvé dans une solderie (Mona Lisait) un beau livre sur l'oeuvre d'Effel. De son prix d'origine (38,50 €), il était soldé à 4,50€ et il y en avait une sacrée pile ! Je l'ai acheté sans hésiter d'autant que j'ai vu qu'il était écrit par François Robichon, dont j'avais déjà lu un livre sur Benjamin Rabier chez le même éditeur Hoëbeke.

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vendredi, novembre 27, 2009

Mon Morceau du "Mur" Morcelé Mais Ménagé


Bon, ça y est. C'est arrivé et je le redoutais.
Le gros morceau de Mur de Berlin que j'avais ramené de là-bas en avril 1990 (6 mois après la chute du mur) s'est cassé en 3 morceaux.

Pendant 20 ans, j'ai réfléchi à ce que je pouvais bien faire de ce superbe morceau de mur taggé, mais dont le béton a malheureusement fini par se déliter lentement mais sûrement.
D'abord, des petits morceaux de béton qui tombent comme des billes, la peinture qui laisse apparaitre quelques fendillements...

Mon idée de départ était de "figer" l'ensemble dans un inclusion en résine transparente.
Il y a 3 ans, je suis passé voir une entreprise de plasturgie qui faisait ce genre de choses, mais son gérant m'a dissuadé : trop cher, trop gros, pas adapté. Il m'a plutôt orienté sur une autre solution pratiquée couramment pour les trophées publicitaires : mettre le morceau de mur sous un petit capot de plastique transparent dur qui le protège.
Solution qui ne me plaisait guère car elle n'empêchait pas le béton de se dégrader.

Soyons constructifs ! Maintenant, c'est plus simple ... les morceaux sont plus petits et je vais reprendre mon idée de faire une jolie inclusion avec le plus gros morceau. Si vous connaissez des entreprises ou des artisans qui savent faire cela, soyez gentil de me contacter.
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mercredi, novembre 25, 2009

Choisir ses lunettes


Elle se reconnaitra aisément dans mes félicitations !
Un premier site web pour choisir ses lunettes. L'occasion, aussi, de mettre le pied à l'étrier sur un outil de gestion de contenu (un "CMS" disent les spécialistes) très puissant : Joomla. Un des plus beaux projets open-source mondiaux, qui s'articule autour d'un noyau et de multiples extensions, modules, add-ons. Un champ de possibilité quasi-infini à condition d'avoir du temps ET des idées.
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mardi, novembre 24, 2009

Retour de vente avec ... du Calvo


Hallucinant de beauté et de justesse le dessin de CALVO, qu'on surnommait parfois le "Walt Disney français".

J'ai ramené de la vente Artcurial de samedi une grande planche de "Cricri, souris d'appartement", une planche qui doit dater des années 1949-1950.
En haut de l'article, voici juste les 2 premières cases (encre de chine et crayon bleu).

Même s'il est reconnu aujourd'hui comme un Maître très précurseur du 9ème Art, Edmond-François Calvo est hélas trop oublié aujourd'hui, à l'exception de son chef d'oeuvre ("La bête est morte") qui évoque avec une force inouïe la Seconde Guerre Mondiale sous forme d'une satire animalière. N'oublions pas non plus que Calvo fût le Maître d' Albert Uderzo lorsqu'il était jeune homme, ce dernier venait le voir régulièrement dessiner et s'en est beaucoup inspiré.
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Facebook : de jolies découvertes (part 4)


Pour tous ceux qui - comme moi - ont acquis leur culture musicale dans les années 70, Daniel Guichard représente forcément un incontournable de la chanson populaire avec quelques classiques comme "La tendresse" ou "Mon vieux".

Ange déchu ou du moins un peu oublié, l'ex-star des hit-parades a cependant gardé le contact avec son public "France profonde"et dialogue avec lui tous les jours, en mettant en ligne des vidéos, en échangeant avec sincérité sur un tas de sujets qui réchauffent le coeur ou font monter les larmes.

Et ses 2171 "amis" de dialoguer, s'apostropher, s'amouracher ... je suis persuadé que ces "liens sociaux" qu'on dit superficiels peuvent l'être bien moins qu'on ne le dit. Parfois, j'ai presque l'impression d'être indiscret en assistant à tout ça.
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lundi, novembre 23, 2009

Tronche de Kek


Sur le blog du développeur freelance Kek (fameux pour ses jeux), il y a ce petit jeu assez bizarre ... vous allez voir, ça parait simple, ça l'est moins qu'on ne le pense.
D'abord, cette musique entêtante, légèrement angoissante (me rappelle un peu la narcissique orientale épinglée en 2006).
On se rend vite compte qu'il faut être ultra-précis avec sa souris.
Interdit de trembler.
Et puis, quand on arrive au deuxième ou troisième tableau, une énorme surprise.
Je ne peux pas en dire plus. Il faut essayer. Je vous aurais prévenu.
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mercredi, novembre 18, 2009

Une légende vivante aperçue rue Martel ?






Allez, exceptionnellement, je "vole" quelques photos à un talentueux ami Facebook (Alain Lachartre) du vernissage hier soir - je n'y étais pas - de l'exposition que Lorenzo Mattotti présentait dans la galerie tenue par son épouse (Galerie Martel).
L'exposition concernait les originaux que l'illustrateur italien a fait sur un texte de Lou Reed, les 2 co-auteurs étaient présents pour dédicacer le livre ("The Raven").

Apercevoir l'immense Lou Reed au détour d'une banale vitrine parisienne dans un quartier populaire, ça doit fait tout bizarre.
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lundi, novembre 16, 2009

A-scète


"Tout le monde ne peut pas devenir artiste. Cela exige un certain niveau de douleur morale ou physique, qui ne peut être résolu autrement que de manière artistique - faute de quoi, on ne trouve pas sa place dans le monde".

Dominique A
(in Télérama du 14/11/09)


Superbe Dominique A (voir aussi ici et ), artiste intransigeant avec sa démarche, exigeant dans ses choix. Je le suis depuis ses débuts en 1992, et c'est vraiment l'un des rares dont je sois sûr à 100% de l'honnêteté intellectuelle, de l'intégrité. Je n'aime pas toujours tout dans sa musique, mais il a le mérite de vouloir avancer en permanence.
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samedi, novembre 14, 2009

Les 12 travaux de Basil Sedbuk, amateur-bloggeur


Dans la bande dessinée, sur internet, il y a 2 catégories de personnes : ceux qui la font et ceux qui en parlent.
Dans la première catégorie, on trouvera les auteurs dont beaucoup possèdent un site perso, et également les "pures players" que sont les stars du blog BD : Laurel, Boulet, Pénélope Joli-Coeur, ou autre Vidberg.

Mais je ne méprise pas pour autant ceux qui se contentent d'en parler, analyser, chroniquer souvent avec talent : le site d'actualité Actuabd, les forums bdgest, l'érudit blog des "Lectures de Raymond", et je souhaiterais zoomer aujourd'hui sur l'important travail fait par un certain Basil Sedbuk en ouvrant une ribambelle de blogs consacrés à différents "modernes" .

Ces blogs ne se contentent pas d'effleurer l'actualité de l'artiste mais réalisent un vrai travail de recherche pour exhiber des travaux peu connus : François Avril ("Les passants d'avril"), Floc'h ("L'homme dans la foule"), Ted Benoit ("Metropolis Journal"), Dominique Corbasson ("Looking for DC"), ou encore "La belle illustration", plus généraliste qui reprend des couvertures du New Yorker (Sempé), des illustrations parues dans la presse, la pub ou le cinéma par divers artistes.

Une vraie multinationale du blog de fan, ce Basil !
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mardi, novembre 10, 2009

Patios sévillans






Quand on se promène dans les étroites rues sévillanes, comme nous l'avons fait il y a une dizaine de jours, on voit sans cesse des portes cochères s'ouvrant sur de charmants patios qui apportent la fraîcheur qui manque tant à la chaude saison.
Les fontaines sont fréquentes et la verdure omniprésente.
En voici trois capturés par mon objectif.
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