jeudi, août 11, 2011

L'estocade finale du blog


Je comptais reprendre prochainement ce blog, suspendu depuis 6 mois, mais une fausse manipulation en a décidé autrement !

En installant mon smartphone Android, j'ai synchronisé mon compte Google, puis me suis aperçu qu'il y avait un album Picasaweb qui contenaient les photos de mon blog.
Rappelons que Picasa, tout comme Blogger-Blogspot sont des produits de Google.
J'ai alors supprimé cet album, persuadé que l'action ne serait que locale (sur le disque dur de mon smartphone). Je n'ai en effet pas besoin de ces photos sur mon smartphone...http://www.blogger.com/img/blank.gif
Or, j'ai en fait supprimé toutes les photos de ce blog (5 ans de blog) sans aucune possibilité de les récupérer, si j'en crois ce que postent divers internautes aussi désespérés que moi sur divers forums.
Aussi, je me sens contraint d'arrêter ce blog.

Heureusement, je garde la trace papier du livre que j'avais sorti à partir du blog mais qui ne reprend pas les derniers mois de messages.

C'est quand même dommage qu'une grande firme comme Google ne soit pas capable de mieux "sécuriser" une telle suppression, par exemple en affichant un message d'avertissement du type "Attention, la suppression de ce dossier entrainera la suppression de toutes les images de votre blog".

Voilà, je met un point final à ce travail qui en annonce d'autres, sans doute moins virtuels.
Ces 5 ans m'auront donné, c'est certain, le goût de l'écriture.

Je vous remercie de m'avoir lu, et vous donne rendez-vous ... ailleurs !

Share/Save/Bookmark

dimanche, décembre 05, 2010

Ralentissement temporaire ...


Ralentissement temporaire de ce blog pendant quelques mois, suite à mon changement d'activité ...

Merci de votre compréhension.

.
Share/Save/Bookmark

vendredi, décembre 03, 2010

Harmonieux apparentements

Aujourd'hui, la technologie est (presque) à la porté de tous, et les internautes en profitent pour créer leurs propres contenus, soit ex nihilo, soit en reprenant diverses choses déjà existantes et en les transformant ou même plus simplement en ayant l'idée de les juxtaposer.

J'en veux pour preuve cette vidéo d'images de "The Element of Crime" (1984), le mythique premier film de Lars Von Trier, dont les images jaunâtres s'allient merveilleusement bien - selon moi - avec l'atmosphère étrange de "Lucky" de Radiohead.



Et récemment, j'ai découvert, parce que Philippe Caza l'a posté sur son profil facebook, cet internaute italien qui a eu l'idée de juxtaposer les cases psychédéliques et pointillistes de Caza - meilleure période (1976) - avec le "Saint Tom" de Brian Eno.



Cette vidéo m'a touchée, car j'ai justement acquis il y a quelques mois la planche originale de "Sanguine" que l'on voit abondamment en milieu de vidéo (j'en parlais ici). Il va falloir d'ailleurs que je pense à l'encadrer car, pour l'instant, elle dort au fond d'un carton à dessin, c'est dommage.
Ceci dit, ma douce aura raison quand elle me dira que nous n'avons de toutes façons plus de places sur les murs.
Share/Save/Bookmark

mercredi, octobre 27, 2010

Monsieur Thanagra


Allez, je vais vous le faire à la manière du Monsieur Mouche de Jean-Luc Coudray...

Monsieur Thanagra a un drôle de nom, et aussi un blog.
Bizarre comme phrase, me direz-vous.
Monsieur Thanagra a une énoooooorme culture graphique. Dans sa mémoire, il stocke des millions d'images et est capable de déceler en un clin d'oeil d'où chaque nouvelle image est issue : influences, hommages, apparentements, rien n'échappe à Monsieur Thanagra.


Par exemple, j'ai adoré l'analyse de l'affiche de Good Morning England" au regard de la pochette d'Abbey Road et des multiples déclinaisons de cette image-culte . Au rayon "hommages", vous trouverez aussi un panorama des BD qui reprennent le visuel de l'Ile des morts (célèbre tableau de Böcklin), ou celui de l'Homme de Vitruve (L. De Vinci).
Une autre rubrique reprend les plagiats (comme tous ceux qui ont été inspirés par la couverture de "La Marque Jaune"), mais j'avoue qu'entre plagiat , hommage, pastiche, clien d'oeil etc... je ne saisis pas toujours la subtile différence. Voilà, ce n'est qu'un tout petit aperçu car on peut passer du temps sur cet excellent site.

Edit Octobre 2010 : tous les liens changés dans ce billet, pour cause de changement d'hébergeur du blog de Monsieur Thanagra. Merci à lui de nous l'avoir signalé.
Share/Save/Bookmark

samedi, septembre 25, 2010

La Légion d'Honneur


J'ai enfin la Légion d'Honneur ... enfin, dans mon étagère. Et ce n'est pas la mienne, c'est celle de mon grand père maternel. Elle faisait partie d'un carton de décorations que j'ai récupéré de ma tante qui déménageait.
Bien entendu, je savais que mon grand-père (décédé voici une vingtaine d'années) avait eu cette prestigieuse décoration mais je l'assimilais aux autres décorations de guerre. Je pensais que le mérite était lié à des faits de guerre sans en être très sûr.
Alors j'ai mené mon enquête sur internet ... impossible me direz-vous ? c'est vrai que cela parait incroyable comme ça, mais j'ai réussi à retrouver une revue de 1959 qui parle de cet événement. C'est donc bien postérieur à la guerre.
Ce site ( http://patrimoine.jalougallery.com ) a scanné 200 000 pages de magazines de modes depuis les années 20 et les a scanné. Quand je dis scanné, c'est pas seulement faire une photo, c'est aussi passer un logiciel de type OCR (reconnaissance automatique de texte) pour être capable de chercher dans du texte scanné. C'est là que j'ai vu un entrefilet sur l'événement (pas de doutes possibles) et compris que cette décoration était lié à son poste de Secrétaire Général du Syndicat de la Haute-Couture.

Revenons un instant sur lui : étudiant brillant , fait HEC mais n'a pas la fibre commerciale. Passera sa vie dans un job assez prestigieux mais mal payé (la chambre syndicale de la Haute-Couture réunit des acteurs prestigieux du secteur mais veut dépenser le moins d'argent possible, et le salaire du Secrétaire Général est voté par les adhérents).
Cela a toujours attristé ma mère qu'il n'ait pas su se constituer un peu de patrimoine. Toujours en location (dans un immense appartement du Boulevard Malesherbes en face de la Madeleine, puis dans un appartement à Boulogne), son seul luxe était son 13ème mois qu'il dépensait invariablement à louer une maison au bord de la mer pour les vacances d'été. Ils sont finalement mort sans fortune : quelques tableaux, quelques meubles et 3 babioles.

Souvent, j'aimerais le revoir, lui et son épouse, mes grand-parents maternels, pour leur expliquer ce que nous sommes tous devenus.
En attendant, la Légion d'Honneur, c'est vraiment un très bel objet. Je vais la laisser dans sa belle boite bleue et la positionner dans un petit coin de ma bibliothèque. Et de temps en temps, je murmurerai des petits "coucous" à mon papy.
Share/Save/Bookmark

vendredi, septembre 17, 2010

Catalogues de ventes aux enchères BD


Allant faire un tour, ce soir, au vernissage de l'exposition GOTLIB (77 ans aux prunes, plutôt fatigué) chez Daniel Maghen, je suis interpellé par un bon ami qui suit mon blog :
- "Eh dis, Eric, c'est pas parce que tu prends une année sabbatique au boulot qu'il faut arrêter de poster" !

Comme j'ai déménagé cet été, je suis encore un peu dans les cartons, et j'envisage de créer une bibliothèque spéciale (une Billy 40) dans ma chambre avec les catalogues de ventes aux enchères BD.
Regardez le gros bac plastique plein comme un oeuf : ça pèse environ 60 kg !
Il y a là tous les catalogues de ventes aux enchères BD de ces 15 dernières années ...
- les plus beaux à mon sens sont les Tajan qui a ensuite migré vers Artcurial (la Maison Tajan essaie en ce moment de relancer leurs propres ventes BD), et récemment les Millon : de luxueux et lourds pavés en papier glacé
- les moins jolis sont ceux de Roland Buret, qui ressemblent de plus en plus à des fanzines ronéotypés.

En discutant avec des amis, nous étions tous d'accord pour dire qu'il est parfois "douloureux" de revoir les anciennes ventes avec les prix atteints. En effet, sur certains auteurs, les prix ont considérablement évolués ... à la hausse.
Ceci dit, en tant qu'amateur de "beaux livres", j'apprécie vraiment de feuilleter ce bel ensemble.
Share/Save/Bookmark

dimanche, septembre 12, 2010

Comparé au métier d'écrivain ...


"Comparé au métier d'écrivain,
celui de joueur de courses
est une occupation stable et sûre"

John Steinbeck

Share/Save/Bookmark

samedi, septembre 04, 2010

Tardi roule pour ... l'armée !


Ca alors, j'en suis tombé de ma chaise lorsque j'ai vu cette annonce eBay.
Alors comme ça, ce vieil antimilitariste de TARDI, qui a fait des chefs d'oeuvres pour dénoncer la barbarie de la Grande Guerre (je recommande surtout "C'était la guerre des tranchées" qui est un album magnifique et poignant) travaille pour l'Armée de l'Air ?

Oui, lorsqu'il était lui-même sous les drapeaux vers 1970, il fût maquettiste du journal de l'armée de l'Air "BSV" et fit quelques dessins.
Avouez que c'est piquant !
Share/Save/Bookmark

lundi, août 16, 2010

Studieuses vacances

L'originalité des vacances cette année ne réside pas dans leur destination (Morbihan puis Cantal) mais plutôt dans le fait qu'à partir du 1er septembre, je me lance dans un an d'aventure "entrepreneuriale", ce qui m'excite énormément mais me fait aussi un peu peur.

Aussi, les vacances ne peuvent - cette année - consister en une déconnexion totale : quelque chose au fond de ma tête me pousse à réfléchir, anticiper, me projeter sur cet avenir du 1er septembre, ligne d'horizon qui se rapproche.

Alors, parmi mes lectures d'été, il y a le livre d'Olivier Andrieu sur le référencement (Olivier Andrieu d'Abondance est certainement la sommité en france sur ce sujet, avec Olivier Duffez de WebRankinfo).
C'est un livre extrêmement intéressant pour toute personne souhaitant créer un site web bien référencé. Certes on peut résumer grossièrement en disant que "Content is king, optimized content is emperor", mais ça je le savais déjà. En revanche, il y a pas mal de détails techniques qui ne s'inventent pas. Le problème de ce type d'ouvrage est ce que c'est un domaine qui évolue tous les jours, la version que j'ai est la dernière version sortie mais qui date de l'été dernier (été 2009). Entre temps, les algorithmes des moteurs s'améliorent, certaines pratiques borderline peuvent être considérées comme délictueuses et provoquer un blacklistage. C'est donc un travail quasi-quotidien que de suivre l'actualité du référencement.

Share/Save/Bookmark

vendredi, août 13, 2010

Le Club des Pieds Nickelés


Parfois, une passion reste un jardin secret, mais il arrive que l'on souhaite la faire partager en fondant un club, une association. C'est le cas du pontivyen François Coupez qui anima très longtemps (peut-être encore maintenant ?) le Club Des Pieds Nickelés.

En rangeant la maison bretonne, je tombe sur une pile de revue du Club Des Pieds Nickelés datant de 2000/2001, années où je m'étais inscrit au Club, sachant que j'avais aussi acheté quelques numéros d'années antérieures. Ensuite, je n'ai pas renouvelé ma cotisation, certainement par négligence.
Il est vrai que l'histoire du célèbre trio est riche, et sujette à études pour les amateurs : inventé par Louis Forton en 1908, il fut ensuite repris - entre autres - par Perré, Badert, Jicka et surtout Pellos. Récemment, j'ai vu en librairie une reprise d'un nouveau duo (Trap & Oiry) qui, au premier abord, ne m'a guère convaincu.

En compulsant les anciens numéros du Club des PN, je retrouve par exemple un superbe numéro consacré à Jean-Louis Pesch, dessinateur vedette de Sylvain & Sylvette, et la reprise un peu avortée qu'il avait faite de la série dans les années 70 (?).
Cela m'a rappelé que j'avais passé vers 1999 avec ma douce une journée chez Jean-Louis Pesch à Bor-et-Bar (Aveyron). il m'avait offert une demi-planche des PN dessinée par lui, totalement inédite me semble-t-il, que j'ai bêtement revendu sur eBay voilà 4 ou 5 ans pour un prix dérisoire.

Je suis très admiratif du travail d'amateurs comme François Coupez, qui passent un temps fou à faire ce patient travail d'historien de la bande dessinée, mais sur une "niche" particulière ce qui permet vraiment d'approfondir.
Du reste, il est récompensé car, quand Vents d'Ouest sort en 2008 un bel ouvrage-hommage, c'est à lui que l'on demande d'écrire les pages d'introduction. Ce n'est que mérité.
Share/Save/Bookmark

mardi, juin 29, 2010

5ème anniversaire du blog d'Eric

Cinquième anniversaire d'un blog un peu calme ces derniers temps, pour une raison simple : je prépare un déménagement dans 2 semaines, avec la gestion de différentes choses (travaux d'emménagement, démarches administratives).

Par ailleurs, à moyen terme, je me lance en septembre dans la grande aventure d'une année "sabbatique" pour travailler sur des projets web personnels : il va falloir que je m'astreigne à une discipline stricte, en repensant mon organisation personnelle pour ne pas m'éparpiller et être efficace. J'en reparlerai.
Share/Save/Bookmark

mercredi, juin 16, 2010

Visite chez Beb-Deum


Beb-Deum est un de ces artistes qui n'a pas - à mon sens - le renom qu'il mérite dans le grand public. Et pourtant ... on est scotché par ses créations pour les couvertures de Télérama, XXI ou Les inrocks...sans oublier non plus son travail des années 80 notamment avec Dionnet.
Depuis qu'il travaille uniquement en numérique, il fait pour les amateurs et les collectionneurs de très impressionnants tirages Lambda sous diasec (pellicule brillante) montés sur un chassis aluminium. Quand je dis qu'ils sont impressionnants, c'est aussi par leur format : 80x100 par exemple, parfois plus. Il faut avoir de grands murs !
Il y a en général 3 versions originales et seulement 3, auquel l'artiste ajoute divers rehauts qui font de chaque pièce une oeuvre unique.

Samedi dernier, l'occasion m'était donnée de rencontrer Beb-Deum dans son atelier à Auvers-sur-Oise, juste à côté de la fameuse église immortalisée par Van Gogh. L'homme est affable, courtois, un peu timide. En regardant dans ses fardes, je suis tombé sur quelques petites merveilles, dont un projet d'affichette pour l'expo à la Galerie Suty qu'il m'a aimablement offert. Comme mon fils aîné était là, j'ai rappelé à Beb-Deum ce que je disais dans ce précédent article : les enfants sont comme aimantés par ses dessins, sentent qu'il retranscrit symboliquement l'époque avec une justesse peu commune. D'ailleurs, son ouvrage-somme FaceBox est un des seuls livres dans lequel mes enfants replongent très régulièrement à la maison... A son sourire, j'ai bien l'impression que je n'étais pas le premier à le lui dire.

Dans la prochaine vente aux enchères de prestige chez Millon, il y a ce visuel très réussi sur Lady Gaga, qui a été récemment une couverture des Inrocks. Et comme le dit très justement Jacques de Loustal dans le luxueux catalogue "Beb-Deum (...) a su garder l'identité de son univers et livre aujourd'hui des icônes époustouflantes pour décrire un monde moderne décalé avec un science de l'outil numérique qui laisse pantois".

A regarder : le site officiel, et une belle page reprenant des travaux marquants.
Share/Save/Bookmark

jeudi, juin 03, 2010

1976 ... Arkhê ... et puis aussi quelques souvenirs personnels


Il est amusant de constater combien la bande dessinée, elle aussi, peut être représentative d'une époque. J'en prends pour témoin cette planche originale de Caza que j'ai récemment acquise.

Partie intégrante d'une histoire courte parue dans les premiers numéros de Métal Hurlant (1976) puis reprise dans le mythique album "Arkhê" (1982), cette planche originale très détaillée et de beau format est composée à l'encre de chine à l'aide d'un technique qu'on pourrait presque rapprocher du pointillisme. Au delà de la technique, elle évoque pour moi une époque psychédélique, une ambiance baba-cool où régnaient le délire, la transgression par certaines drogues, la libération des moeurs ...

1976, c'est justement un peu la fin de l'époque hippie, on se trouve à l'orée d'une période plus grave avec dès 1977 l'arrivée du mouvement punk, puis le deuxième choc pétrolier etc... En bande dessinée aussi, on va vers des choses plus sobres comme le retour à la ligne claire et l'émergence de talents comme Yves Chaland.

Pour moi aussi, 1976 est une année importante.
J'ai 14 ans et je pars l'été aux Etats-Unis car mon père a convenu de faire un échange avec une relation professionnelle qu'il a là-bas.
Aussi, il est prévu que je passe 3 semaines chez eux à Cleveland (Ohio), puis le fils de la famille Wherry viendra en France chez nous 3 semaines.

- La première partie se passe idéalement mais démarre par une grosse frayeur : arrivé seul à l'aéroport de New-York, j'ai 30 minutes pour trouver le papa de Steve car je dois prendre la correspondance avec lui. Or, je ne me souviens plus trop bien de son visage, ne l'ayant vu qu'une fois à Paris . De plus, à 14 ans, j'avais du mal à imaginer comment pouvait être l'aéroport de New York . Or, il s'avère que c'est grand, très grand ! Courant dans un dédale de couloirs, de halls, en tirant ma lourde valise, je panique, sue, et c'est finalement lui qui me reconnait in extremis. Nous attrapons la correspondance de justesse.
Arrivé pendant les fêtes du bicentenaire de la constitution américaine (1776-1976), je suis reçu avec gentillesse dans une vaste maison de Cleveland, avec piscine. Nous partons une grosse semaine faire un périple à Washington D.C. , en Virginie (dont quelques jours passés au luxueux Homestead),en Pennsylvanie, et puis retour en Ohio (excellents souvenirs du parc Cedar Point).

- Le séjour de Steve (15 ans) en France, par contre, s'est plutôt mal passé et je crois pouvoir dire avec le recul que nous y avions pas été pour grand chose. Il avait décidé d'être malotru, enfant gâté, bizarrement impoli à l'étranger alors que ses parents étaient si charmants. Il nous a mené la vie dure, refusant d'apprendre un seul mot de Français. A Paris, il nous a déclaré que les monuments n'étaient que des vieilles pierres sans intérêt. Il voulait éventuellement aller au restaurant, mais seulement au luxueux restaurant du 1er étage de la Tour Eiffel ce que mon père a évidemment refusé.
Ensuite, nous avions loué une jolie maison à Antibes, mais cela ne lui a pas convenu non plus.
Culinairement parlant, il n'aimait pas grand chose, mais il noyait par exemple les yaourts nature de ketchup (véridique). Ah oui, il avait flashé sur les mousses au chocolat ! Alors en fin de repas, il tapait sur la table en beuglant "MOUSSE, MOUSSE !" pour nous faire comprendre qu'il voulait sa mousse.
Nous avons dû écourter son séjour de quelques jours en achetant en catastrophe - et à nos frais - un billet d'avion pour le rapatrier chez lui plus tôt. Notre dernier échange a été pour dire que nous ne voulions surtout plus jamais nous revoir, et que c'était bien réciproque.

Share/Save/Bookmark

mardi, juin 01, 2010

Graphiste noctambule


Tombé par hasard sur une pub pour Nathalie Derrider, une graphiste freelance spécialisée dans la confection de Powerpoint.
J'ai souri en voyant les horaires où on peut joindre cette personne !


Ca m'a fait penser que chaque corporation a ses habitudes d'horaires.
Par exemple :
- dans le bâtiment, les travaux physiques , on embauche tôt du style 7h30
- dans les bureaux "classiques", c'est plutôt 9h-18h, mais en province c'est plus tôt (vers 8h) car les gens ont moins de temps dans les transports
- dans les agences de publicité (j'en ai plein à côté de chez moi), c'est plutôt 10h30-20h30.

Et quand on travaille seul, c'est à son aise mais dans ce cas là, il vaut mieux en effet préciser clairement ses horaires pour ne pas être réveillé par un coup de fil intempestif vers 10h du matin !


Share/Save/Bookmark

mardi, mai 25, 2010

Brut de zik

Je viens de refermer un bouquin formidable.
Pour ceux qui, comme moi, ont vécu la musique des années 70 (fin de la décennie pour moi) et des années 80 en lisant Best et Rock & Folk vont retrouver dans ces 500 pages plein de bons articles de cet époque, puisés aussi dans d'autres supports (Actuel, Libé, Les inrocks).

C'est vrai , comme le rappelle Pierre Lescure en préface, que nous avons d'excellents "rock critics" en France qui ont souvent essaimé dans d'autres genres artistiques comme le roman, le cinéma ou la télévision.
Je voue une dévotion toute particulière à Philippe Garnier qui fut longtemps correspondant permanent de Rock & Folk en Californie, ses articles foutraques mais passionnants, ses fulgurances, son style plein de vie.

J'en viens d'ailleurs à regretter terriblement d'avoir un jour (1988 ?) jeté toute ma collection de Rock'n'Folk pour faire de la place dans les étagères de mon studio de la rue de l'Armorique, en vue d'accueillir les affaires d'une girlfriend. Aujourd'hui, je regrette plus les magazines que la girlfriend !

Parmi tous les articles que j'ai aimé dans ce livre, j'en retiendrais particulièrement une dizaine :

- En voyage avec Jimi Hendrix par Alain Dister (1967)
- Des interviews de Mick Jagger par Philippe Paringaux (en 1970) et Bruno Blum (en 1980)
- Philippe Garnier enquêtant sur les Cramps et Père Ubu (1977)
- Un portrait du sensible Robert Wyatt par Paul Alessandrini (1974)
- Une interview émouvante de Brian Wilson (Beach Boys) qui a sombré dans la folie par Michka Assayas (1992)
- Les efforts démesurés de Starshooter pour atteindre le succès de Trust et Téléphone par Christophe Nick (1983)
- Un très beau texte sur l'archange-poète Nick Drake par François Gorin (2004)
- Les embrouilles judiciaires autour des droits d'auteur de La Lambada racontées par Yves Bigot (1989)
- Enquête à la manière d'un privé sur la jeunesse de Bruce Springsteen dans le New Jersey par Serge Kaganski (1997)

Ne manquent finalement dans ce livre que la signature du mythique Philippe Manoeuvre qui n'aurait pas dépareillé, mais n'a pas souhaité apparaître, et d'autres auteurs moins connus comme Hervé Picart qui chroniquait dans Best le hard-rock et le rock progressif dans un style emphatique qui me faisait toujours sourire.
Share/Save/Bookmark

vendredi, mai 21, 2010

Tintin et les coquillages



C'est la saison des ventes aux enchères qui redémarre dans la spécialité que je suis (bande dessinée), avec quasiment une vente chaque week-end : Artcurial, Coutau-Begarie, Banque Dessinée, Millon etc... et pour la première fois Piasa qui essaie de prendre le train en marche dans cette spécialité que l'on dit en plein essor.

De quoi se faire plaisir dans toutes les catégories de budget, bien que je déplore les frais élevés pris par les maisons de vente en sus des enchères (entre 20 et 25% en général). Depuis quelques années, ces frais plombent mes envies d'achat "coup de coeur", et je préfère souvent les transaction entre particuliers, ou auprès des galeries qui pratiquent des prix raisonnables (comme Petits Papiers ou Maghen).
Piasa a subtilement négocié son entrée en scène pour monter une vente consacrée à Hergé , en s'associant aux détenteurs des droits (Moulinsart, ex-Fondation Hergé). Belle opération qui a poussé quelques particuliers à y vendre leurs trésors, puisque directement vendables avec l'authentification de Moulinsart, ce qui est primordial.

Un des trésors principaux de la vente est un magnifique dessin à l'encre de chine, aquarelle et gouache sur papier à dessin, fait en 1947 pour son grand ami Edouard Cnapelinckx, passionné de coquillages. Moulinsart signale que jusqu'à ce jour, ce "Tintin et les coquillages" superbe était totalement inconnu de tous les spécialistes, et absent de tous les recensements.
Le rédacteur du catalogue se fait lyrique : "L'ensemble est particulièrement soigné et dégage une atmosphère à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Mettant en scène les personnages vedettes de la série Tintin et Milou, cette réalisation aux accents surréalistes aurait pu être inspirée par René Magritte ou Salvador Dali. Comme chez ces deux grands peintres, on retrouve des objets surdimensionnés, en l'occurence des coquillages, et un décor naturel, une plage de sable fin et un bord de mer surmonté d'un ciel d'un bleu intense, plus proche du symbole que de l'authentique."

A signaler un détail insolite dans la réalisation : les légères ombres portées derrière les personnages, une fantaisie en contradiction totale avec le style de "la Ligne Claire" dont Hergé fut le plus célèbre représentant.

Visuel copyright Moulinsart sa 2010
Share/Save/Bookmark

Faire des "Powerpoint" : merveilleux outil ou vulgaire piège ?

Regardez le visuel ci-dessus ... vous y comprenez quelque chose ?
C'est pourtant à partir de ce genre de "plat de spaghettis" que des dirigeants sont parfois amenés à prendre des décisions importantes.
Quand on y réfléchit 5 secondes, c'est absurde, non ?

Il y a quelques semaines, cet article du Figaro (et les commentaires laissés) que m'indiquait un ami m'a fait tilter.

On le sait, dans les entreprises, les gens passent de plus en plus de temps à faire des powerpoints, avec des slides plus ou moins percutants, des jolis graphiques etc... Cela permet de montrer qu'on a "préparé la réunion", même si parfois tout cela est très creux.

Ce que l'article explique, c'est que l'armée US en est arrivée à bannir petit à petit les powerpoints.
Comme dit le général H. R. McMaster qui y voit carrément une menace intérieure : " C'est dangereux car cela crée l'illusion que l'on comprend une situation et qu'on la contrôle ".
C'est exactement ça !
On en est pas encore là dans les entreprises françaises où ce diabolique outil est loin d'être abandonné, et je peux vous dire que 90% des consultants s'en donnent à coeur joie pour "faire des powerpoints", et parfois ... vendre du vent.
Share/Save/Bookmark

jeudi, mai 20, 2010

Fondation Cartier : Moebius Trans Forme

Après l'exposition Kitano dont on entend énormément parler dans les médias actuellement, je pense que la prochaine exposition de La Fondation Cartier va beaucoup m'intéresser !


Du 12 octobre 2010 au 13 février 2011, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente MOEBIUS-TRANSE-FORME, la première grande exposition à Paris jamais consacrée à l’œuvre de Jean Giraud, connu sous les pseudonymes de Gir et Mœbius. Icône incomparable de la bande dessinée, inventeur de formes extraordinaires, dessinateur génial, Mœbius est un artiste qui dépasse les limites traditionnelles de sa discipline. Cette exposition inédite s’organise autour du thème de la métamorphose, un motif majeur et omniprésent dans son œuvre. Avec leurs paysages et leurs personnages en perpétuelle transformation, ses dessins explorent les confins de l’inconscient et dévoilent un monde imaginaire et fantastique. À travers la métamorphose souvent brusque et inquiétante d’une figure, d’un décor, Mœbius révèle un monde où les apparences ne sont pas aussi stables qu’on pourrait le croire.

Octobre 2010 ! Parfois j'aimerais que le temps passe plus vite.
Le vieux génie est fatigué, mais j'ai le sentiment qu'il serait encore bien capable de surprendre...
Share/Save/Bookmark

mardi, mai 18, 2010

Encore vert !


J'en ai rêvé ici, Glénat l'a fait !
Superbe idée que de réunir toutes les idées de Reiser sur l'écologie, avec ce bouquin qui regroupe planches connues et d'autres plus rares parce que non parues en album mais seulement dans des périodiques ... à l'époque dans Pilote, La Gueule Ouverte, Charlie Hebdo, Hara-Kiri, et le Nouvel Obs. Ces 200 pages se referment en se disant que ce type (mort il y a 27 ans déjà ) était vraiment un génie qui avait 50 ans d'avance sur son époque !
Ah ce Reiser pour qui je conserve une tendresse particulière, c'est lui qui m'a indirectement donné le virus de la "collectionnite".

Avec sa couverture souple, son format agréable 32x23, ses finitions assez chic (marque-page fixé, etc...) Glénat fait à peu près ce que fait Hoebeke ("Cabu et Paris", "Siné 60 ans de dessin" , "Hara-Kiri les belles images") et Vents d'Ouest ("Cabu reporter années 70", "Cabu reporter années 80"). Toutes ces collections a priori disparates vont s'harmoniser superbement dans nos bibliothèques d'amateurs.
Share/Save/Bookmark

lundi, mai 17, 2010

Si ceux qui disent du mal de moi ...


Si ceux qui disent du mal de moi
savaient ce que je pense d'eux,
ils en diraient bien davantage.

Sacha GUITRY (1885-1957)

Share/Save/Bookmark

lundi, mai 10, 2010

Solé & les dinosaures du rock


Drôlatique cette couverture de Solé pour le dernier "Fluide Glacial", un spécial Stones apparemment.

Qui connait Jean Solé, finalement ? Dans le grand public, peu de gens, sauf si on dit que c'est lui par exemple qui a dessiné le fameux routard, et toutes ses déclinaisons.

Ou encore l'affiche du cultissime "Le Père Noël est une ordure".
Ses dessins fouillés, absurdes (à l'image d'un Edika) et même parfois hyperéalistes, on les retrouve depuis longtemps dans "Pilote", et dans "Fluide Glacial" dont il fut un des cofondateurs avec Gotlib.

Mon conseil si vous voulez en savoir plus sur Solé : offrez vous "Carnets Intimes" qui est une sorte de riche compilation de ce qu'il a fait en 40 ans de carrière.
Share/Save/Bookmark

samedi, mai 08, 2010

David B, une après-midi tranquille


Passage ce samedi 8 mai (férié) par la librairie "Envie de lire" à Ivry-sur-Seine (94) pour l'après-midi conviviale organisée avec David B. (j'ai déjà parlé de cet auteur ici) : dédicace, petite exposition d'originaux....
Pas vraiment le genre de coin où je vais me balader le week-end mais il se trouve que je bosse à côté, donc je connais un peu cette librairie engagée, militante, altermondialiste qui a des bouquins de grande qualité sur tous les sujets.
Comme il n'y avait quasiment personne, ça m'a permis de faire dédicacer 2 livres que je n'avais pas, et de parler un peu avec David B., notamment du beau livre que je rêve de voir sortir depuis pas mal d'années : une intégrale "L'ascension du Haut-Mal".
Ils l'ont bien aux Etats-Unis ! Ce chef d'oeuvre du graphic-novel y est sorti sous le titre "Epileptic".
En France, il faut pour l'instant acheter les 6 tomes.

Mais attention, je ne voudrais pas d'une intégrale au rabais : il faut un livre en grand format (et non pas le format BD traditionnel), imprimé sur un beau papier (pas glacé), un peu comme l'intégrale "La guerre d'Alan" d'Emmanuel Guibert qui est - outre que c'est un chef d'oeuvre - un livre d'une rare beauté.
L'exemple à ne pas suivre serait l'intégrale "Persepolis" (Satrapi) qui - de par son petit format - ne conviendrait du tout à la saga racontée par David B. dans "l'Ascension du Haut Mal" (l'histoire de son frère épileptique) : les planches sont complexes, bavardes parfois, très travaillées, avec plein de détails. Ca ne ressortirait pas, alors que le graphisme de Satrapi est nettement plus simple.

Paradoxalement, David B. est aujourd'hui moins connu du grand public que Marjane Satrapi ("Persepolis"), mais c'est pourtant lui qui l'a formé quand elle est arrivée en France, et lui a donné envie de raconter son histoire en bande dessinée.

David B. est un auteur important, riche d'une immense culture sur tout ce qui touche les mythes les légendes, les rêves, l'introspection. Il possède en outre - par son audace graphique - une capacité à transcender ce médium riche qu'est le 9ème art, à lui inventer de nouvelles limites.
Share/Save/Bookmark

jeudi, avril 29, 2010

Agréable surprise


Mais qui sont les 2670 visiteurs qui se sont précipités hier sur ce vieil article (août 2005) de mon blog , affolant mes statistiques de fréquentation ?
C'est encore la blogueuse-star Laurel qui m'a fait l'honneur de linker son article du jour avec mon modeste article ! Et elle a des lecteurs, la bougresse ! Elle le mérite amplement, tant son travail est remarquable de justesse et de sincérité.
Share/Save/Bookmark

dimanche, avril 25, 2010

Mon petit coin de Bretagne



Je ne sais pas vous mais moi, j'ai un coin sur notre bonne vieille planète où je me sens particulièrement bien, où j'aime me réfugier quand fatigue et lassitude m'assaillent.
Ce coin, c'est mon petit coin de Bretagne.

Je ne peux y aller aussi souvent que je le souhaiterais, hélas, entre 2 et 4 fois par an tout au plus. J'y suis arrivé hier, et je retrouve avec plaisir la petite déco de notre chambre.


De mon côté, quelques cadres avec des reproductions :
- un superbe poster de Gir-Moebius avec l'arrivée de Blueberry et ses acolytes dans la petite ville de Chihuahua. L'atmosphère de tombée de la nuit est merveilleusement bien rendue.
- sur un chevalet , la reproduction en grand format de la couverture de Tardi faite pour la mort de Franquin (janvier 1997)
- par terre, une affiche d'André Juillard pour le festival de Perros-Guirrec.

Sur la table de chevet, le bouquin de Kauffmann sur les Kerguelen a repris sa place (ceux qui me suivent comprendront).


De l'autre côté de la chambre, une bibliothèque que j'ai installée l'été dernier, et à côté de laquelle je viens d'installer - encadrée - une planche originale d'Adler (René Sterne) qui cotoie donc à quelques centimètres sa version de papier (dans l'Intégrale Adler). Quelle splendide première case avec cet hydravion très travaillé sur un lac de Malaisie !

Quand on ouvre le grand velux de la chambre, on prend une belle bouffée d'iode (la mer est à 1 km).
Dans un tel décor, l'esprit est en bonne condition pour la rêverie, la contemplation, la sérénité.
Share/Save/Bookmark

vendredi, avril 23, 2010

Mégalomanie rampante (part 2)




Comme il y a un an, me voilà à repasser sur Photofunia pour bricoler une ou deux photos amusantes.
La troisième est vraiment top, avec le travail fait par le logiciel pour modéliser le contour du visage, et la possibilité de mettre un texte qui semble vraiment écrit à la craie !
Share/Save/Bookmark

mercredi, avril 21, 2010

Le Gall : toute une aventure


Ce grand dessin tout en longueur de Frank LE GALL pour sa série "Théodore poussin" (superbe série au demeurant, que je recommande ) me posait problème depuis pas mal d'années.


Achat il y a une douzaine d'années à Drouot dans une vente "Bulles à Drouot" qu'organisait Frédéric Bosser, et je ne suis pas mécontent d'avoir trouvé cette scène des audiences, très décorative, exotique, bien dans l'esprit de la série.

Première erreur : Je la laisse dans son cadre d'origine (bas-de-gamme) et dans une pièce baignée de soleil, alors que je m'aperçois sur le tard que la signature est au feutre. Si l'encre de chine ne craint pas grand chose, un feutre médiocre si ! Le feutre commence par jaunir puis disparait.

Deuxième erreur : après m'être aperçu de ma première erreur, au bout de 3 ou 4 ans, changer le dessin de pièce pour le mettre dans un endroit plus sombre (l'intention était bonne). Mais mettre le cadre bas-de-gamme sur un mur qui s'est révélé légèrement humide, alors que le dos de l'encadrement est un simple carton tenu avec des épinglettes, pas étanche.

Résultat : il y a 2 ans, je me suis aperçu que la papier était rongé par d'horribles rousseurs, des tâches, des champignons, le papier est "piqué", quoi !

Comment faire ?
L'idée de laisser l'oeuvre se dégrader ne me plaisait pas, car il parait que les champignons progressent et auraient fini par détériorer irrémédiablement ce dessin.
Alors, j'ai décidé de passer à l'attaque !

D'abord faire restaurer le papier par l'intermédiaire de Marie-Laure de Lapérouse, (ce n'est pas elle qui est intervenue mais elle connait des gens dans le métier). Beau boulot qui a quasiment enlevé toutes les tâches sans abîmer le dessin. Je ne sais pas exactement comment ils font, je crois qu'ils passent une lotion à l'arrière du papier qui aspire les champignons.
Ensuite, il s'est posé un autre problème : celui de la signature. Comme la restauratrice n'a pas voulu toucher à la signature (à dire vrai, je ne savais pas si j'aurais l'occasion de le faire resigner), le papier autour de la signature est resté piqué.


Vous pouvez voir ci-dessus l'état de la signature et des rousseurs du papier !

Comme la Galerie Petits Papiers organisait ces derniers jours une exposition Frank Le Gall, j'ai été au vernissage pour faire resigner Le Gall dans un autre endroit du dessin, ce qui a nécessité que j'ampute ce tout petit morceau à droite.
La signature a été faite cette fois ci avec un feutre indélébile de qualité, car cet auteur ne peut guère signer à l'encre de chine comme il me l'avait expliqué lors de nos correspondances : "la raison pour laquelle je signe rarement à la plume, c'est qu'elle et ma signature ne s'entendent pas. je ne peux pas signer vite, et ma plume s'arrête ou crachote dans tous les tournants de mes "L"..."

En revoyant le dessin, le Gall m'a dit qu'un des personnages à l'extrême gauche était un autoportait de l'époque ! Exactement comme Hergé qui se dessinait dans la foule de l'audience dans "Le Sceptre d'Ottokar"...


J'ai ensuite parachevé mon projet en réencadrant l'oeuvre dans un cadre Nielsen long, tout bête à Bricorama, avec un passe-partout taillé sur mesure. Je trouve que ça rend bien.


Share/Save/Bookmark

vendredi, avril 16, 2010

Professeurs de dessin


En feuilletant aujourd'hui La Gazette de l'Hotel Drouot, un épais magazine que je me plais d'acheter de temps à autre , je tombe sur cet article consacré à Jean Le Gac.

Quand j'ai usé mes fonds de culotte au Lycée Carnot (Paris XVIIème) pendant toutes les années 70, il n'y avait que 2 professeurs de dessin pour l'ensemble des élèves de la sixième au Bac : Jean-Pierre Chavatte et Jean Le Gac.
Deux professeurs qu'on avait aléatoirement ... et chaque année, c'était la loterie ...

Deux hommes assez différents l'un de l'autre :

- Jean Le Gac , dont nous ne soupçonnions pas à cette époque qu'il avait une double vie d'artiste, de grand peintre solitaire, homme un peu rêveur, parlant des élèves à la troisième personne ("il va au tableau, il me regarde, il nous explique pourquoi il a oublié son compas")

- Jean-Pierre Chavatte, barbu colérique - je l'ai vu utiliser des craies comme projectile pour mitrailler un élève turbulent - mais sachant aussi se montrer très sympa, presque timide.

J'ai découvert très tardivement que Le Gac était un des artistes français les plus renommés, même s'il reste peu connu du grand public.
Quant à Chavatte, il a consacré sa vie au Lycée Carnot puisque, même à la retraite, il y passe une bonne partie de son temps, entre la Présidence des anciens élèves, et le travail de mémoire autour des nombreuses archives du Lycée (même Wikipedia cite son nom comme "ayant passé toute sa vie au lycée" ) .

En reparlant récemment avec Chavatte, j'ai compris que les 2 "profs de dessin" s'étaient cotoyés tant d'années sans forcément s'apprécier, sans forcément se comprendre.
L'un veillant à consacrer un peu de son énergie à son voyage au long cours (son "oeuvre"), l'autre plus dans le concret, en quête d'une reconnaissance sociale qui est arrivée tardivement.
Bref, un regard sur la vie fondamentalement différent.
Share/Save/Bookmark

vendredi, avril 09, 2010

Les sites français les plus fréquentés


Toujours utile quand on s'intéresse au web (comme moi) de connaitre en quasi temps réel les 100 sites français les plus fréquentés grâce à Alexa.com.

Quelques surprises, et notamment sur le commerce entre particuliers, la montée en puissance du boncoin face à eBay qui paie sa politique de prix élevés, comme je l'avais déjà remarqué.
Share/Save/Bookmark

mardi, avril 06, 2010


"Le ressentiment est la preuve
de sa propre faiblesse"

F. Nietzsche
( "Par delà le bien et le mal")


.

Share/Save/Bookmark

lundi, avril 05, 2010

Business du "Petit Prince" : la dérive mercantile !


Si l'exploitation (bien vilain mot) de personnages connus est un phénomène que l'on peut comprendre, il y a des dérives mercantiles qu'il faut absolument dénoncer, parce que "trop c'est trop".

J'en prend pour exemple cette série de "lithographies" du Petit Prince sorties pour Noël dernier. Je les avais vues en vitrine de plusieurs librairies, mais j'avais été fort étonné qu'elles fussent signées au crayon de bois "Antoine de Saint-Exupéry" d'une jolie écriture régulière, bien ronde.
Un procédé extrêmement malhonnête quand on sait qu'Antoine de Saint-Exupéry a disparu en 1944 ! Le prix est en rapport, aux environs de 150 euros. Le descriptif, sur le site officiel, entretient savamment le doute puisqu'il présente les choses de manière erronée : "Lithographie Originale du Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry, éditée par Best Marques et Michel de Seguins Editions, tirée en série limitée à 150 exemplaires, numérotée à la main et signée"

De nos jours, on comprend bien que ce tirage "de luxe" tout neuf ne peut pas être signé par un auteur mort depuis 65 ans, mais certaines personnes qui l'auront en main dans 50 ou 100 ans pourraient légitimement se poser des questions sur l'époque...
A trop vouloir tirer sur la corde, ils vont finir par casser leur joli jouet.
Si Antoine de Saint-Exupéry voyait cela !

.
Share/Save/Bookmark

jeudi, avril 01, 2010

Les Rita sous l'oeil de Doisneau


Lisant un papier sur une expo de photos inédites de Robert Doisneau ("Palm Springs 1960") , un ancien souvenir me remonte à la mémoire :

Nous sommes en 1988, je travaille depuis peu et je sors vers 18h de mon bureau de la rue Bergère dans le 9ème. Je fais quelques dizaines de mètres sur le Boulevard Poissonnière pour rejoindre un arrêt de bus, c'est alors qu'à ma grande surprise je vois Catherine Ringer et Fred Chichin (autrement dit Les Rita Mitsouko) qui se sont mis sous l'arrêt de bus et qui posent devant un petit bonhomme au pardessus élimé qui prend de nombreuses photos. Dans mon souvenir, il pleuviote un peu, les Rita s'amusent, se tortillent. Nous sommes 3 ou 4 personnes à avoir remarqué leur manège, mais la scène passe presque inaperçue dans la foule qui se presse sur les Grands Boulevards.
Je ne l'ai pas réalisé tout de suite, mais vous l'avez compris : le photographe qui mitraille, c'est Robert Doisneau.

Je n'ai jamais retrouvé trace de ces clichés "à l'arrêt de bus".
En faisant quelques recherches sur le web, je retrouve quelques uns de ces clichés par Doisneau (mais pas ceux de l'arrêt de bus) : la pochette du single "Mandolino City" de cette année-là, ainsi qu'une photo de Chichin backstage (voir photo plus haut).

Sur eBay, Je trouve également trace d'un numéro bien postérieur du magazine "Photo" n° 309 (avril 1994) qui date justement du mois où Doisneau est mort. Comme c'est un numéro spécial "Rock Stars", je suppose qu'ils ont du ressortir les clichés de 1988, le reportage s'intitule "Rita Mitsouko par Robert Doisneau : une superbe balade poétique parisienne". A l'occasion, j'essaierai d'investiguer un peu plus pour me procurer ce numéro collector de "Photo".
Share/Save/Bookmark