lundi, décembre 26, 2005

Quand les TGV voleront...


Dans la série « Les gens sont des moutons », voici un petit texte auquel j'adhère à 110%.
Soyons clairs, ce texte n'est pas de moi, et ne fais pas un blog pour recopier des articles in extenso. Mais j’ai trouvé cette chronique d’Alain Rémond dans Marianne si drôle et surtout si juste que…alors, exceptionnellement...

« On est à un quart d’heure de l’arrivée. Tout le train baigne dans une douce torpeur, lecture, mots croisés, papotages, somnolence…
Soudain, branle-bas de combat. Un passager se lève, passe sa veste, son manteau, saisit sa valise, met son sac à dos, écrabouille quelques pieds qui traînent ici et là. Et se dirige d’un pas martial vers la porte du fond. C’est le signal. Un deuxième passager se lève, puis un troisième, un dixième, un vingtième, un cinquantième. Alerte générale ! En quelques secondes, une véritable folie s’est emparée du train. Tout le monde se lève. Tout le monde déménage. C’est la grande bousculade, le chacun pour soi. On prend des coups de coude dans l’œil, on reçoit un imperméable sur la tête, on se fait boxer par un sac de voyage. Tout le monde se précipite vers là-bas, vers le bout, vers le fond. Pour aller où ? Nulle part. Les premiers arrivés au fond butent sur la porte. Les autres s’agglutinent derrière. Ca n’avance plus. C’est mathématique.

Et donc, tout le monde reste debout. A la queue leu-leu. Chacun avec ses valises, son sac à dos, son ordinateur portable, son parapluie. Et la cage du chat. Un grand silence s’abat alors sur le TGV, après la frénésie, la fièvre, le sentiment d’urgence. Tous les passagers sont là, debout. Plantés comme des idiots. Il reste encore dix minutes à tenir. Et dix minutes debout dans un train qui n’arrête pas de tanguer, c’est long. Les gens n’osent plus trop se regarder. Ils voient bien qu’ils sont ridicules, les uns derrière les autres, à attendre l’arrivée en gare. Pendant ce temps-là, je reste assis, peinard. Avec quelques irréductibles qui ont résisté à l’hystérie collective. Non sans mérite : la pression est tellement forte, le branle-bas tellement général qu’on se sent presque fautif, quasiment hors-la-loi de vouloir rester assis. En plus, cette frénésie bougiste vous gâche la fin du voyage. Comment continuer à lire tranquillement , au milieu de ce brouhaha, de ce carambolage, avec des gens plantés debout juste à côté de vous, valise à la main, qui vous jettent des regards furibards, coupables que vous êtes de ne pas faire comme tout le monde ?
Enfin, le train entre en gare, cahin-caha. C’est le moment de se lever, de penser à prendre ses affaires. Mais impossible de bouger, de faire le moindre mouvement, avec tous ces gens qui squattent le couloir, qui encombrent l’espace. Qui piétinent sur place, rongés d’impatience. Il faut arriver à se faufiler dans la file. En se sentant une deuxième fois coupable, comme si on grugeait dans une queue de cinéma.

A chaque fois, je me pose la même question : mais pourquoi tous ces gens se lèvent-ils dix minutes avant l’arrivée ? Qu’attendent-ils ? Qu’espère-t-ils ? Croient-ils, sérieusement, qu’ils arriveront plus vite ? Croient-ils que le fait d’être debout avec leur valise et leur sac à dos leur permettra d’arriver à Paris avant un gars comme moi, qui reste peinardement assis ? Ils devraient tout de même savoir, d’expérience, que ce n’est pas vrai. Que ça ne sert strictement à rien d’être debout. Que ça n’accélère rien du tout. Mais non, la fois d’après, ils recommencent. Il y a là un vrai mystère. Aussi inexplicable que l’échouage collectif de baleines sur la côte. Un comportement qui relève de la pensée magique : si je me lève, j’arriverai avant tout le monde. C’est tout simplement fascinant. A croire que l’impatience est au cœur de l’homme. Il voyage en TGV pour aller de plus en plus vite. Mais il veut aller plus vite que vite. Ces dix dernières minutes sont de trop. Elles ne devraient pas exister. Alors, il se lève pour les abolir. Pour forcer le temps. Il est déjà arrivé puisqu’il est debout. Pensée magique vraiment.


Passagers, mes frères, écoutez-moi : ça ne marche pas ! On n’arrive pas plus vite ! (…) Dans les avions, au moins, personne ne se lève dix minutes avant l’atterrissage. Faites voler les TGV, ça calmera les impatients »

Génial, et tellement vrai !
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lundi, décembre 19, 2005

Pochettes planantes


Le domaine des pochettes de disque est intéressant d'abord parce que ce sont des images qui restent dans la mémoire collective, et qui sont primordiales puis qu'elle donnent parfois à elles toutes seules l'envie d'acheter un disque.

J'ai trouvé cette page qui récapitule quelques illustrateurs qui ont marqué la période "baba" (70's) : Paul Whitehead pour les 3 premiers Genesis (je vous montre ci-dessus "Nursery Cryme", quelle mystérieuse peinture qui met assez mal à l'aise), Hipgnosis pour Pink Floyd qui n'ont guère vieilli, et Roger Dean pour Yes avec ces architectures un peu pompeuses qu'on pourrait comparer à du Druillet.

Sans ces pochettes, le plaisir qu'on a pu - ou qu'on peut encore - associer à ces albums ne serait pas tout à fait le même.
Dans la même mouvance, un autre point de vue ici.
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vendredi, décembre 09, 2005

Le mystère enfin résolu : c'est Peggy

Rina, Lorenzo, vous êtes des amours !
Rina, qui gère le site internet de son compagnon, me répond que l'illustration de Mattotti a servi a illustré la couverture néerlandaise de "Peggy Sue et les fantômes - tome 1 - Le jour du chien bleu" de Serge Brussolo.
Peggy Sue est une sorte de clône d'Harry Potter, et crée spécifiquement pour lui piquer des parts de marché.

L'intrique peut se résumer ainsi :
Peggy a été choisie par les protecteurs de l'Univers pour s'opposer à des êtres machiavéliques, des fantômes, appelés "invisibles" qui tourmentent les humains. Peggy est seule à voir les invisibles et à avoir pouvoir sur eux. Elle peut les brûler, simplement grâce à son regard amplifié par des lunettes en cristaux magiques extraterrestres données par la fée. Un charme la protège. Cependant, chaque fois qu'elle utilise ce don particulier, elle devient de plus en plus myope.

Les lunettes, les fantômes de la forêt...tout s'explique.
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lundi, décembre 05, 2005

Druillet et Mattotti

Deux achats récents dans ma collection : Druillet et Mattotti. Deux dessinateurs éminemment différents, mais je leur vois au moins 2 points communs :

. ce sont des artistes complets , ayant fait à la fois de la bande dessinée, des illustrations, des affiches etc...(de la sculpture pour Druillet également).

. ce sont probablement les 2 plus beaux sites internet d'artistes de ce domaine : Druillet.com et Mattotti.com , sites récemment refaits avec des moyens, beaucoup de visuels et une ergonomie vraiment pensée.

Pour Druillet, il s'agit d'un dessin couleur pour le téléfilm Charlemagne en 1993.
Le dessinateur co-fondateur de Métal Hurlant, vrai bourreau de travail avec une carrière d'une quarantaine d'années derrière lui, est sous les feux de l'actualité en ce moment avec les décors somptueux pour le téléfilm "Les Rois maudits".
Je trouve ce dessin sur eBay, pour un prix raisonnable, ce qui me permet d'ailleurs de rentrer en contact avec Bernard V., très grand collectionneur Druillet, et contributeur bénévole du site web précité. En attendant éventuellement une plus grosse pièce de l'époque Lone Sloane ou Salambo.

Pour Mattotti, il s'agit d'une illustration aux pastels de couleurs (une technique très particulière avec de multiples couches de pastel) . Je ne sais absolument pas à quelle occasion elle a été faite, mais Lorenzo Mattotti est tellement prolifique que c'est vraiment difficile de faire un catalogue raisonné de sa production. Mais au fait, qui est Mattotti ?

Lorenzo Mattotti est né à Brescia en 1954. Après des études d'architecture, il décide de se consacrer à la bande dessinée et fait partie du collectif italien Valvoline. C'est "Feux" publié par Albin Michel en 1986 qui le fait découvrir en France. Un récit atypique, des couleurs et une technique (le pastel gras) inédites, des compositions hautement picturales qui évoquent les peintres futuristes ouvrent une brêche nouvelle dans le monde de la bande dessinée, dont Mattotti devient rapidement une des figures les plus importantes. Dans les années 80, il collabore à la revue de mode italienne Vanity, pour laquelle il réinterprète de manière flamboyante les modèles des plus grands couturiers. Traduit dans le monde entier, de "Il signor Spartaco", jusqu'à "Stigmates", le travail de Mattotti a évolué avec une forte et constante cohérence, avec toujours la volonté d'innover. Pour les enfants, il a illustré "Pinocchio" de Collodi, "Le pavillon sur les dunes" de Stevenson, "Eugenio" et "Un soleil lunatique". Affichiste, peintre et illustrateur, Lorenzo Mattotti a également réalisé de nombreuses campagnes publicitaires (Lire en fête, le festival de Cannes) et dessiné les couvertures de revues prestigieuses dont The New Yorker, Le Monde, Süddeutsche Zeitung. En 1995, le Palazzo delle Esposizioni de Rome lui a dédié une anthologie. Ses derniers livres publiés en France: Docteur Jekyll & Mister Hyde. J. Kramsky. Casterman. 2002, Le Bruit du Givre, avec J. Zentner, Les Affiches de Mattotti, Editions du Seuil. 2003.

Mattotti est aujourd'hui considéré comme un des plus grands illustrateurs mondiaux, et sans conteste un des maîtres de la couleur. Voir également, un bon article récent sur Mattotti chez Desbois sur le blog de ME Leclerc.

A dire vrai, ça fait longtemps que je lorgnais cette jolie illustration un peu mystérieuse dans les fardes de Petits Papiers. Elle a mis du temps à me séduire, mais vraiment j'accroche. Quelle est cette mystérieuse forêt sous le clair de lune ? Et ces animaux bizarre qui déambulent ? Le plus étonnant est bien sûr cette jeune fille à lunettes (choisir ses lunettes) qui semble nous prendre à témoin de l'incongruité de la scène.


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La fessée, la fessée

Je découvre avec stupéfaction en regardant les stats de fréquentation que la moitié des gens arrivent ici en recherchant sur un moteur des photos de fessée. C'est en effet le mot clé "spanking" (fessée) qui mène souvent à cette page.
Après quelques recherches, je suis vraiment perplexe, et je découvre finalement que le 2 août dernier, j'ai parlé d'un site étrange où les gens pouvaient partager un secret anonymement sur une carte postale. Pour illustrer mon article, j'avais mis une des cartes du site, qui parle de violence sur un enfant, la photo s'appellant "spanking.jpg".
Comme quoi, ça ne sert pas à grand'chose que j'essaie de dire des choses intéressantes. Une paire de fesses - même ecchimosée - est beaucoup plus efficace.
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mercredi, novembre 30, 2005

Sites BD : BDGest fait très fort

Parmi les sites communautaires qui rassemblent les amateurs de BD au sens large (pour moi, ça comprend aussi les comics US, les mangas, la BD franco-belge jusqu'aux illustrateurs à la limite), il me semble que BDGest a maintenant pris une certaine avance.
Le newsgroup BD (frab), et BDParadisio ont eu leur heure de gloire, mais n'ont pas su évoluer surtout BDParadisio qui est resté dans un système de forum très archaïque. Ils le paient aujourd'hui : il ne s'y passe plus grand'chose.
BDGest a construit son succès sur un logiciel (payant) de gestion de collection, qui s'appuie sur une énorme base de données d'albums. Puis y a adjoint des forums très structurés et fréquentés aujourd'hui par bon nombre d'amateurs.
Par exemple, sur le sujet qui m'intéresse le plus (les originaux), on trouve aujourd'hui plusieurs forums pleins (100 pages chacun) : les originaux part 1, part 2, part 3, part4, part5 , et d'autres comme :
que penser du prix de certaines planches originales ?
Et tout ça ne fait que commencer...
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lundi, novembre 28, 2005

Le blog des gens qui ont vu des gens

Vous avez vu Lambert Wilson qui entre dans une pharmacie ? Béatrice Dalle dans un train ? Zazie dans un bar du 17ème arrondissement ? Si tous ces potins people vous intéressent, alors précipitez vous sur ce blog très cancan. Moi, j'adore ! (il manque des photos cependant)
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samedi, novembre 26, 2005

Ventes aux enchères (2ème partie)


Alors, cette après-midi de samedi, c'était donc la deuxième vente BD du week-end, cette fois chez Artcurial. Et il m'est arrivé quelque chose d'assez inattendu, quelque chose dont je ne pensais que ça n'arrivait que dans les films (et encore). Interdit de rire.

Figurez-vous que j'ai acheté quelque chose sans faire exprès, juste en faisant malencontreusement un signe à un ami au mauvais moment.
Il est aux alentours de 15h30, la vente bat son plein, Me TAJAN termine la partie "Albums" avant de passer aux originaux. Je me suis mis tout au fond de la salle, debout, et j'attend mon ami Frédéric, qui m'a dit qu'il arriverait vers 15h30.
Frédéric arrive à l'entrée de la salle, il me cherche du regard. Le voyant, je lui fais un grand signe de la main. Quelle erreur ! En pleine enchère sur une jolie pièce, c'est le geste de trop mais je ne m'en aperçois pas vraiment tout de suite. Je salue Fred qui se met à côté de moi.
Le marteau tombe... Adjugé...ça y est , c'est moi qui suis le meilleur enchérisseur, et en même temps je m'aperçois au même moment de la bévue que je viens de commettre.
L'agent Artcurial vient alors me voir pour enregistrer mon achat gagnant, c'est vraiment trop tard pour protester, la vente est d'ailleurs repartie de plus belle sur de nouveaux lots. Je suis piégé.

Le pire dans l'histoire, c'est que je ne savais même pas ce que j'avais acheté ! (je ne suivais pas trop à ce moment là). Je ne l'ai découvert qu'à la fin de la vente.
Evidemment, ça m'a complètement traumatisé pour le reste de la vente, toutes mes autres velléités d'achat sont restées lettre morte.

Bon, l'épilogue de l'histoire, c'est que ça aurait plus mal tomber. J'ai bien involontairement acheté un luxueux Tirage de Tête de "Rue des Rebuts" de Tardi (un des 100 exemplaires sur velin d'Arches), accompagné (à part) d'un superbe fusain original couleur 15x15 cm sur papier à dessin.
Un très bel objet, que je n'aurais pas du tout eu l'idée d'acheter, d'autant que le dessin original n'était même pas reproduit au catalogue.
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Ventes aux enchères : week-end chargé

Deux ventes de Prestige le même week-end : Tajan , puis Artcurial.
Le plus loufoque est que Tajan a été vendue à des investisseurs, et le fils Tajan est donc parti chez.... Artcurial.
La maison Tajan est donc une sorte de fantôme, qui n'a plus de Tajan que la facade. Artcurial sort un catalogue absolument magnifique, une vraie oeuvre d'art en soi (épuisé comme il se doit).

Chez Tajan je visais surtout cette magnifique illustration de DANY pour l'affiche du festival de Montreuil-Bellay en 2001 (voir à droite) : Olivier Rameau avec Colombe, du décor, un très très bel esprit "magique" pour une des dernières illustrations couleur que Dany ait fait sur sa meilleure série. Hélas, en salle, le prix s'emballe et va bien au-delà du budget que je m'étais fixé. Tant pis.
Itou pour les 2 illustration du talentueux Le Gall pour Théodore Poussin, ça s'emballe et je ne suis pas d'autant que je suis déjà servi sur cet auteur.
Dans ces ventes, j'aime cette ambiance BD, avec beaucoup de belges qui sont là pour le week-end. Ensuite, on se retrouve à casser une croûte dans le coin. Les belges prennent tous une salade "parisienne"...dans les quartiers touristiques, c'est bien en évidence sur la carte des bistrots. Et moi, je suis bien incapable de vous dire ce qu'il y a dans une salade "parisienne".
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vendredi, novembre 25, 2005

Le deuxième cahier

Cela fait bien longtemps que j'ai appris à me méfier des nouveautés musicales. Combien de fois ai-je été décu par "la sensation de l'année", le meilleur groupe du moment, l'album "parfait" ou même "indispensable" (comme si on en avait besoin pour respirer !).
Des achats impulsifs, trop rapides à la suite d'un article élogieux...et bravo à l'attaché de presse qui a bien fait son boulot mais moi, je me lasse.
Là c'est différent. Je l'attend depuis longtemps.
Maxime Le Forestier sort le deuxième cahier de son interprétation des chansons de Brassens. Ce coffret de 5 CD vient compléter le premier cahier qui date déjà de quelques années, et le tout finalement englobe quasiment tout le répertoire du Grand Georges.
Avant d'écouter Le Forestier, je n'avais jamais accroché à Brassens, sa voix rocailleuse , son interprétation un peu rêche.
Là, Maxime rend tout d'un coup les compositions lumineuses, accessibles, évidentes. Servi par sa voix beaucoup plus aérienne que celle de Brassens, il magnifie vraiment le répertoire. Allez-y voir !
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mercredi, novembre 16, 2005

Patti, 30 years later


Je ne parle guère de musique ici. D'ailleurs, je n'écoute pas grand chose de récent.
La maison de disque de Patti Smith commémore les 30 ans de "Horses" avec un collector comprenant diverses broutilles, bonus, live ou autre b-side. Ce n'est pas ça qui est important. Ni la célèbre photo de Mapplethorpe.
C'est la musique : compositions pêchues composées dans un état second, voix d'écorchée vive, paroles poétiques - parfois incantatoires. Une sorte de pré-punk rageur mais maîtrisé jusqu'à la dernière note. Pour moi, c'est un vraiment un intemporel absolu, qui s'écoute aujourd'hui comme si la frangine déjantée venait de péter un cable dans la pièce d'à côté.
J'ai revu Patti en concert à Paris l'année dernière. Elle est toujours dans son trip avec une énergie presque intacte.
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Sous le marteau de Me Poulain, un premier achat hésitant

Ah, comment commence une collection ? une passion ? C'est souvent un hasard pur et simple.
Novembre 1995 : Vaguement tintinophile, je ne m'intéresse guère à la bande dessinée ni aux arts graphiques. Je ne m'intéresse pas à grand'chose d'ailleurs à part à la musique. Internet n'existe pas encore (c'est possible ça ?). Au détour d'un journal, je vois qu'est organisée à Drouot une grande vente Reiser (mort en 1983). C'est sa veuve qui se sépare de 200 planches et dessins. Tiens, REISER quand même, un grand bonhomme qui avait tout compris avant tout le monde. Ceux qui n'y connaissent rien ont pu dire qu'il était piètre dessinateur mais ce n'est pas vrai... un style expressif, minimaliste (quoique) qui n'appartient qu'à lui. Allez, je pose l'après-midi et je décide d'y faire un tour, sans idée d'achat, mais quand même avec le chéquier dans la poche arrière du pantalon.
Arrivée à Drouot avec 30 minutes de retard, la salle est pleine à craquer, pas une place, j'arrive à me mettre dans l'embrasure de la porte sur la pointe des pieds. Les pièces défilent. Delfeil de Ton est à la table d'expert, racontant telle ou telle anecdote sur son collègue et ami. Cavanna est là aussi, je crois.
Maître Poulain est une sorte de grand coq BCBG, aux allures de bourgeois coincé mais je vais m'apercevoir très vite qu'il est une véritable iconoclaste, grand amateur de Reiser et d'humour féroce. Il est déchaîné.
Poulain s'arrête à chaque planche, s'étrangle de rire :
"Ah, oui, là c'était cette fameuse couverture de Charlie Hebdo avec les biafrés...oh. Horrible !" dit-il en riant "Un moment d'histoire, vraiment. les médias bien pensants s'en étaient émus"
Durant 3 heures, défilent les planches ou dessins de Mon papa, La vie au grand Air (les animaux), Vive les femmes, Gros dégueulasse, Les copines, Jeanine, La famille Oboulot etc...
Des illustrations, des couvertures, des gags, parfois drôles, parfois tragiques, parfois franchement insensés tant on se demande où il va chercher tout ça.
A chaque fois, Poulain interrompt "Ah là, j'aimerai rester plus longtemps sur celui-là, mais ce n'est pas possible. Regardez ce trait incroyablement noir, cette lippe bourrue, ce nez d'alcoolique. Il rend ça de manière extraordinaire ! Regardez cette femme comme elle a l'air heureuse...en trois traits d'encre. C'est génial" .
Et la salle charmée de bruisser, des mains se lèvent. Une dame BCBG enchérit sur un dessin très cochon. Un monsieur bien propre sur lui remporte l'enchère sur un gag scato pour Hara-Kiri.
Certains dessins s'envolent littéralement dans des prix inattendus. Et imprévisible, car il n'y avait jamais eu de dessins de Reiser vendus.
Poulain continue de plus belle "Mesdames et Messieurs, sont dispersés aujourd'hui de véritables monuments de l'histoire de France d'après 68. Ce sont des pages que tout le monde connait. Tout ceci rentrera dans des collections privées et ne ressortira plus" (il avait raison).
Evidemment, dans une telle atmosphère, comment ne pas se laisser prendre au jeu ?
Comme je n'ai pas le catalogue, pas facile d'anticiper sur les prochaines planches. Je me dis que s'il y en a une qui me plait je me lance. La vente touche presque à sa fin et je vois le savoyard (nom des manutentionnaires à Drouot) qui arrive avec "Parade amoureuse".


Sympa la planche. Aquarellée (donc de la dernière période, Reiser avait découvert assez tard l'aquarelle et s'en amusait comme un enfant), pas trop "hard" donc accrochable dans son salon, bon....allez, je tente.
"Parade Amoureuse" est présentée.... Mon coeur bat très fort. Je lève la main, 2 autres surenchérissent, je relève la main à nouveau. Je l'ai ! Bon, le prix est dans la moyenne. Ca aurait pu être pire.
En tremblant, je sors mon chéquier de ma poche arrière. Quelle aventure !
Je sors de Drouot avec mon précieux colis enveloppé dans un grand sac plastique. Dans le métro, je nargue en pensée les voyageurs en serrant mon sac contre moi "Hum...vous ne devinerez jamais ce que je transporte là, dans mon sac, sans en avoir l'air. Eh eh...une véritable tranche de génie ! Oui mesdames, messieurs. Un truc incroyable. Peut-être 0000,1% seulement des français ont la chance de posséder ce genre de choses". Je suis sur mon petit nuage.
Ca y est, j'ai le virus.


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jeudi, novembre 10, 2005

Accro aux accrocs

Un copain m'envoie un mail hier (extrait) : "je ne suis pas du tout accroc à la pub, mais....".
Ce soir, je feuillette le Nouvel Obs : "Ils sont nombreux ceux qui sont accrocs à cette série télévisée" (et c'est au moins la 3ème fois cette année que je vois cette orthographe dans ce journal).
Décidément, cette faute est devenue aujourd'hui la faute la plus répandue, y compris dans certains journaux "sérieux".
Allez, on répète : je suis accro aux bonbons à la menthe, mais j'ai fait un accroc à mon pantalon. Diantre, où va notre bon français ?
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mercredi, novembre 09, 2005

Quand Volvic dansait sur les volcans

Jacques-Marie Bardintzeff et son épouse nous ont gentiment rendu l'invitation de juin dernier (voir le début de mon blog), et nous sommes aller dîner chez eux samedi. Pratique : nos immeubles se trouvent à 200 m l'un de l'autre.
Dans la conversation, j'ai été amené à l'interroger sur la publicité pour Volvic qu'il avait faite vers 1994 (je m'en souviens très bien) : quel impact ça a pour un scientifique de se retrouver du jour au lendemain sur des affiches 4x3 dans tous les centre-ville, dans des spots qui passent 15 fois par jour à la tv, avoir son nom sur le slogan et les bouteilles...bref quelque part servir de "caution scientifique" à une marque commerciale ??
Eh bien ce n'est pas si simple à gérer ...

Il nous raconte sa rencontre extraordinaire avec Raymond DEPARDON pour le tournage du spot, les repérages sur le Puy-de-Dôme avec l'hélico (nous voyons quelques photos), les stages plusieurs années de suite avec des enfants (toujours parrainés par la même eau minérale) qui font suite à des concours sur l'environnement dans les écoles.
Une notoriété inattendue, une belle aventure de quelques années, et puis on reprend son travail d'une vie : la recherche, les voyages dans le monde entier, l'écriture, le souci de vulgariser sa passion : l'amour des volcans.
Une belle leçon d'humilité non feinte.
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mardi, novembre 08, 2005

Point d'étape

Cela fait maintenant 5 mois que j'ai commencé ce petit blog. Et comme il commence à être indexé par des moteurs, je suis passé de 0 visiteurs/jour à 50, 60, parfois 80.
A l'origine, je voulais juste me rendre compte de la facilité de prise en main des outils de blogs, et finalement je me suis pris au jeu.
Merci à Xiti qui me fournit le petit marqueur de stats jaune. ça me permet de voir qui vient, de quel pays, quel(s) mot(s) clé(s) il a tapé dans quel moteur de recherche, etc...
J'ai conscience de n'être qu'une minuscule poussière dans la blogosphère mais ça me convient.
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samedi, novembre 05, 2005

Le divan d'Henry Chapier


Le divan jaune "Poltrona frau" d'Henry Chapier (oui, avec un Y !) est à vendre aux enchères sur Aucland, pour une bonne cause (Reporters sans frontières).
Que de nobles paires de fesses (+ de 350) y ont pris leurs aises entre 1987 et 1994 !
A l'heure où j'écris, à 10 jours de la fin de l'enchère, il est déjà à 5550 euros. Ca sera sans moi. (info ultérieure : adjugé 65 000 euros)
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samedi, octobre 29, 2005

Le phare breton...c'est bon !

Ne vous arrêtez pas au mauvais jeu de mot contenu dans le titre. Je l'assume... sans fard.
Chez Plisson, aujourd'hui (voir post précédent), j'ai failli craquer pour un superbe coffret "Lumière de phares". Et puis, bon...manque de place pour stocker...manque de temps pour vraiment apprécier...je reporte cet achat une nouvelle fois.
L'affable Philip Plisson était là en personne, c'est rare, dédicacant ses ouvrages, racontants des anecdotes sur ses voyages.
Des cohortes de parisiens en goguette (week-end de la Toussaint) rangent leurs Espace en double-file, et font la razzia : je vois 2 triptyques à 2000 euros partir en 30mn. Pire que les grands soirs chez Maghen !
Si c'est lui qui conduit lui-même et tout seul son bizness, alors ce type est un empereur du marketing.
Ce soir, j'allume l'ordinateur et je tombe sur la newsletter de...PhareLand, un site amateur comme on les aime. Décidément !
Des phares à toutes les sauces : photos, anecdotes, phares intervenants dans des films, sur des timbres etc...c'est une vraie passion qui anime ce webmaster. Ca donne envie de mieux connaitre ces lieux attirants, fascinants à plus d'un titre.
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Philip Plisson


En passant à La-Trinité-sur-mer, visite à la galerie Philip PLISSON, que je vais systématiquement revoir lorsque je passe dans cette ville. Il y a quelques années, elle s'était exilé à Pont-Aven (un coin très surestimé à mon avis) à cause d'un conflit concernant le local. Et à La Trinité, ça faisait un vide.
Plus les années passent, et plus je vois l'entreprise de ce photographe surdoué se muer en big big big bizness.
Outre l'édition (le somptueux "La Mer" mais aussi pléthore de cartes, posters, tirages, agendas, coques de téléphone, montres, puzzles, tapis de souris, bouquins divers sur les phares, la côte bretonne, les "pêcheurs d'images", le Queen Mary II, Athènes,...) sont proposées aujourd'hui des éditions numérotées & signées de photos dans de grand formats. Tout comme dans un galerie d'art en somme.
Les photos sont parfois retravaillées, en phototypie , digigraphie, ou peut-être par d'autre procédés de filtrage, ce qui contribue parfois à créer de véritables tableaux abstraits comme l'image ci-après qu'on pourrait prendre pour un Zao-Wou-Ki de la meilleure période.


La librairie-galerie de Philip PLISSON (et son fils Guillaume qui monte en puissance) joue donc sur tous les tableaux (sans jeu de mot) proposant un spectre large de produits , de la carte postale à 2,80 € (quasiment 20 balles quand même !) jusqu'à l'oeuvre d'art à 1000, 2000 euros...
Plisson est bien devenu l'Arthus-Bertrand de la mer, avec ses bons et ses moins bons côtés.
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vendredi, octobre 28, 2005

La côte sauvage


Quelques jours en bretagne, et comme souvent petite balade sur la "côte sauvage" longeant la presqu'île de Quiberon. C'est encore plus beau hors-saison. Les vents soufflent fort. C'est enivrant. On se remplit les poumons d'iode et le soir, on roupille comme des bébés.
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mardi, octobre 25, 2005

Journée à Bruxelles


Samedi journée à Bruxelles, où le Thalys ne met qu'1h25 pour arriver de Paris à la gare de Bruxelles Midi.
Déjeuner avec Jean-Philippe qui vient d'ouvrir une galerie à 100 mètres de la Grand-Place ("Les dessous du dessin", 13 rue du Marché au Charbon). L'espace lui coûte bonbon, mais c'est un rêve de longue date. Il faut qu'il ne se cantonne pas à vendre une partie de sa collection (les "bijoux de famille") mais que des artistes lui fassent confiance pour exposer. Pas facile, car les grands sont de plus en plus sollicités. Nous discutons plus de 2 heures dans une bonne ...trattoria italienne.
Après-midi avec Olivier qui me montre sa collection de long en large. C'est passionnant et le bougre a du goût. il est quasiment complet en "classique" et bien fourni aussi en "modernes" (pour cette catégorie, il me dit toujours qu'il faut savoit être patient).
En attendant l'heure du Thalys, 2 heures enfin, de plongée dans la caverne d'Ali-Baba : "Petits papiers" qui vient de s'agrandir pour s'installer place Fonteinas. Leur stock d'originaux est faramineux, sans vraiment être mis en valeur (ils n'ont pas le temps). Je me promet de revenir plus souvent à Bruxelles.
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vendredi, octobre 21, 2005

Michel-Edouard Leclerc


Bien sympa le blog de Michel-Edouard Leclerc (qu'il faut en fait appeler Michel, son vrai prénom, le Edouard n'ayant été ajouté que pour le distinguer d'un Michel Leclerc homonyme cousin businessman aussi mais légèrement véreux).
Je le croise quasiment à chaque vernissage que ce soit chez Maghen, Bosser, Desbois, Mahé. Toujours en forme, le tutoiement facile, ce vrai passionné de bande dessinée et des belles images reprend dans son blog des petits articles sur Mirallès, Vial, Mattotti, etc...ces articles entrecoupent des articles très documentés sur des sujets a priori plus sérieux.
Mais comment trouve-t-il le temps de faire tout ça ?
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De la constance du dessin d'humour



Je viens d'acheter dans un lot de dessins de A.G. BADERT vendu sur eBay un dessin humoristique paru dans "Ici Paris" dans les années 40 ou 50 (?).
Il s'agit du gag d'un homme téléphonant à une femme dans le seul but de la faire sortir de sa douche et ainsi admirer sa plastique : "Je vous ai appelée simplement parce que j'ai envie de vous voir".
J'ai acquis ce dessin car il m'a immédiatement rappelé un dessin de Siné que j'avais acquis voilà 6 ou 7 ans, paru dans "Lui" dans les années 70, et qui était lui légendé ainsi "Non ! Ca fait déjà 3 fois que je vous dis que c'est une erreur !".
Le dessin est similaire. La légende est tout à fait différente, bien que le gag soit vraiment le même. On ne peut parler de plagiat.
Les dessinateurs d'humour s'inspirent tous un peu les uns les autres. Les mêmes gags reviennent, réarrangés à une autre sauce, actualisés, modernisés parfois.
Et je soupçonne même un dessinateur très connu depuis quelques années de piquer 95% de ses idées chez des confrères américains.
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mercredi, octobre 19, 2005

Des raisons d'espérer que le capitalisme se calme ?


Délocalisations massives, bulle immobilière, instabilité financière... le capitalisme marche à l'excès. Il roule d'embardée en embardée. Quand rencontrera-t-il le mur ? Le précipice ? Plusieurs livres sont parus cette semaine sur le thème : "Tout cela peut-il durer longtemps ?"
C'est ainsi que commence cet intéressant article de E. Le Boucher dans Le Monde du 15/10.
Parmi toutes les théories développées, je retiens les propos durs de J. Peyrelevade : A tous ceux qui rêvent d'un retour en arrière au "bon vieux temps" des années 1970 et au capitalisme modéré par l'Etat-nation, Peyrelevade dénonce les "illusions de la révolte altermondialiste" : la solution, si solution il y a, doit être recherchée dans le système et non dans une utopie imaginée par "des incompétents".


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samedi, octobre 15, 2005

Quand Léon permet de découvrir Alexis

Un bouquin que je recommande chaudement au contraire est l'Intégrale IBICUS de Pascal Rabaté qui vient de sortir. 530 pages d'un subtil lavis tout en nuances de gris (pléonasme), dans une très belle reliure au format moyen reprenant les 4 tomes.
L'histoire est connue : Rabaté avait acheté un vieux bouquin dans une broc' pour 3 francs, et il s'est aperçu en rentrant chez lui que l'auteur n'était pas Léon Tolstoï (celui de "Guerre et paix") mais l'obscur Alexis.
Il a donc remisé le bouquin dans un débarras. Un jour, pourtant, à cours de lecture, il s'est mis à le lire, un peu par hasard. Et là, nuit blanche...subjugé par le bouquin, il décide au petit matin de l'adapter en bandes dessinées. Ca lui prendra 5 ans. Magnifique travail sur l'histoire picaresque de Siméon Ivanovitch Nevzorov pendant la révolution russe.
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Moutons de panurge


Plus ça va et plus je suis frappé par la moutonnerie de 99% de nos concitoyens, lorsque les médias arrivent à monter en épingle un "phénomène".
C'est un aspect particulièrement préoccupant de l'uniformisation culturelle en marche.
Après Harry Potter ou Houellebecq, le dernier exemple en date est le dernier ASTERIX.
Il est nullissime, mais aurait été acheté à 400 000 exemplaires la première journée. Dans plusieurs magasins, j'ai vu des gens faire la queue avec leur exemplaire, comme hypnotisés. Une sorte d'achat "automatique" non raisonné.
J'ai dit "nulissime", vous me répondrez : l'ai-je acheté pour pouvoir dire qu'il est nul ?
Certes non, je l'ai parcouru en lecture rapide dans un hypermarché, avec vraiment la sensation que c'est très très mauvais. Oh, Uderzo est un immense et génial dessinateur, mais il aime trop l'argent (et il mal entouré à mon avis) pour avoir accepté d'arrêter au sommet de son art.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les gens achètent ce genre d'ouvrage sans réfléchir. Les médias sont bien évidemment complices mais j'ai bien l'impression que çà rassure les gens d'avoir des répères clairs, d'acheter ce que les autres achètent, de participer à une sorte de rite collectif illusoire - parce que c'est une illusion, mais qui est peut-être assez vital dans une société individualiste.
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samedi, octobre 08, 2005

Rossi, Hanze, Gos


Plusieurs achats récents dans ma collection d'originaux de planches originales et illustrations : un magnifique dessin couleur western style de Christian Rossi, une double couverture de livre jeunesse de Hanze ("Yann et la Baleine" chez Père Castor), et une planche de GOS pour un des premiers albums du Scrameustache (voir photo).
Gos fut un des principaux assistants de Peyo (sur les Schtroumpfs et Benoît Brisefer), petite main de Tillieux également sur Gil Jourdan, mais le Scrameustache demeure la série-phare de son oeuvre personnelle. Une sorte de SF un peu mièvre pour les 10-12 ans, avec des scenarii un peu cousus de fil blanc. J'aime cependant le graphisme parfait, sans faille, très proche de Peyo d'ailleurs. Restera quoiqu'on en dise un classique franco-belge.
Et puisque je parle BD, je signale que ma librairie BD de Boulogne vient d'ouvrir un site web.
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jeudi, octobre 06, 2005

Premier loupé sur eBay


Pour la première fois en 116 transactions eBay depuis 1999, je subis un petit loupé : un DVD de L'Exorciste qui m'a été envoyé il y a 20 jours ne m'est pas parvenu. Sans doute volé ou perdu par La Poste, ou bien fauché dans ma boîte aux lettres, je ne sais.

Je suis certain qu'il m'a bien été envoyé par le vendeur, car :
1) celui-ci possède une réputation nickel de 100% de satisfaits.
2) il faudrait être stupide pour risquer de se prendre une note négative pour gagner 4,60 €.
3) le vendeur m'a noté courageusement dès mon paiement sans attendre - comme souvent - que je l'évalue à l'issue de la transaction. Une attitude que n'aurait jamais utilisé un embrouilleur.

Sur eBay, depuis longtemps, j'ai appris la redoutable efficacité des évaluations réciproques. Il faut toujours la jouer modeste, même en cas de léger désaccord et privilégier le gagnant-gagnant.
C'est pourquoi j'accepte de temps en temps un tel loupé, et je n'évaluerai pas la transaction de mon côté pour ne pas jeter de suspicion sur le vendeur.
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mercredi, octobre 05, 2005

LEO et ses bêtes à part


Après un numéro 1 consacré à Tardi, voici le numéro 2 de BULLDOZER avec LEO (Aldébaran, Bételgeuse) et son fabuleux bestiaire.
Ce nouveau magazine vient en surplus des DBD (Dossier de la Bande Dessinée) mais je n'ai toujours pas compris si ça les remplacait ou non. Nous verrons bien.
Derrière ces publications, on retrouve le galériste Frédéric Bosser, qui brasse un chiffre d'affaires de plus en plus important ce qui n'est certainement pas pour lui déplaire.
Ses revues sont trop chères à mon avis, et je ne suis pas certain qu'il puisse parler en toute objectivité d'album dont il vend - par ailleurs - les planches dans sa galerie.
On sent qu'il hésite toujours entre un positionnement grand public avec des noms accrocheurs à la une, des slogans bidons, et aussi des choses plus intéressantes (les pages "Nouveaux regards") qui s'adressent aux spécialistes. Malgré les réserves que je ne peux dissimuler, je souhaite longue vie à Bulldozer.
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mardi, octobre 04, 2005

Grand scénic



Je viens d'acheter un Grand Scénic à un collaborateur Renault. Je la récupère samedi. Pendant quelques semaines, je me suis bien renseigné en vue de cet achat, et je remercie le forum de PlaneteRenault (site de passionnés de bagnole, ce que je ne suis pas) pour quelques discussions intéressantes qui m'ont aidé à faire mon choix.
Prochain achat : dans une dizaine d'années au minimum, si tout va bien...
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samedi, septembre 24, 2005

Diabolo Menthe


Alors que le nouveau film de Diane Kurys sort cette semaine au cinéma ("L'anniversaire"), qui peut me dire pourquoi "Diabolo Menthe" n'est toujours pas sorti en DVD ? L'atmosphère si particulière des sixties, le sourire d'Eleonore Klarwein (au fait, qu'est-elle devenue ?), l'affiche de Floc'h, la chanson entêtante d'Yves Simon.
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens...


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jeudi, septembre 22, 2005

Je vois bien Ségolène en 2007


Plus ça va, et plus je vois bien Ségolène Royal comme candidate des socialistes en 2007.
Ce soir, je lis sur le web un extrait du Paris-Match du jour qui l'interviewe :
Parti socialiste. La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, annonce qu'elle pourrait être candidate à l'élection présidentielle, si le PS la "sollicitait".

Pourquoi ferait-elle une bonne candidate ?

1) j'ai le sentiment que les français sont enfin mûrs pour voter pour une femme.

2) elle est médiatique, souriante, mesurée.

3) ses positions "morales" sur les valeurs familiales, rassurantes feront un bon contrepoids à un Sarkozy toujours prompt à prendre les électeurs dans le sens du poil.

4) de toutes façons, il n'y en a pas d'autres à mon avis, à moins d'un retour improbable de Jospin. Fabius ne sera jamais populaire malgré ses gros efforts pour faire cool. DSK est trop techno. Jack Lang n'a pas l'étoffe, c'est la vieille garde mitterrandienne. Hollande n'a pas de charisme.

Donc, il ne reste que Ségolène. Il faut d'abord qu'elle en ai vraiment envie, car pour faire ce job, il faut être un peu dingue. Courant 2006, elle pourrait monter en puissance. J'en fais le pari.


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dimanche, septembre 18, 2005

L'amant de la voisine


Si je vous dis que cette après-midi, dans l'immeuble voisin, le mari de la voisine est rentré à l'improviste de son voyage d'affaires. Apparemment, la voisine n'était pas seule (je vous laisse voir la photo)....vous me croyez ? Si vous dites "non", alors vous n'êtes peut-être pas loin de la vérité.
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vendredi, septembre 16, 2005

Retour au collège

Bien aimé le dernier Riad Sattouf :
« Retour au collège », une bande dessinée publiée dans la collection littéraire Hachette (une première pour cette collection).
Sattouf, 27 ans, s’immisce pendant 2 semaines dans une classe de 3ème d’un lycée BCBG du 16ème arrondissement, et nous décrit – à la manière d’un ethnologue – les us et coutumes de ces ados friqués, pourris par les marques, le fric, le souci de paraître. Le personnage du proviseur à l’ancienne est bien vu, lui aussi.
Le jeune dessinateur d’origine syrienne est vraiment un très talentueux observateur de la société, on rit beaucoup même si le rire est un peu jaune parfois.
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jeudi, septembre 08, 2005

Je me bats


...avec des virus / spywares /trojan / vers depuis hier. Je ne sais pas comment les appeler.
Fort impolis, ils ne sont pas présentés.
J'ai bien l'impression d'avoir perdu déjà toutes les photos numériques familiales qui sont stockées sur mon disque (m'en fous, j'ai des sauvegardes). Je m'accroche. Je les aurais.
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dimanche, septembre 04, 2005

Le "Kubrick" de Chion


En vacances, je me suis lancé dans le pavé de Michel CHION sur Kubrick, subtilement intitulé "L'humain, ni plus ni moins", que j'ai quasiment terminé.
C'est une lecture enrichissante, je dirais même passionnante bien que le langage employé soit trop complexe (lisez les "Cahiers du Cinéma" après, vous trouverez que ça ressemble à "Voici"). L'emploi systématique des même mots savants (diégetique, oxymoron, exosquelette etc..) devient lassant.
Chion prétend que finalement Kubrick n'a fait que 3 grands films : "2001 l'odyssée de l'espace", "Barry Lyndon" et "Eyes wide shut".
En y repensant, je suis assez d'accord avec lui : je n'ai jamais accroché à "Full Metal Jacket", j'aime beaucoup "Orange mécanique" mais c'est vrai qu'il a vieilli.
Quant à "Lolita", c'est un film très réussi, mais il n'est pas majeur.
Par contre, je ne suis pas d'accord avec Chion sur "Shining" qu'il méprise un peu, lui trouvant notamment une musique trop insipide : "Shining" est pour moi un authentique chef d'oeuvre.
Je le revois régulièrement (merci les DVD) et je suis toujours ébloui par l'efficacité de la mise en scène, la folie qui se dégage des personnages (folie presque réelle pour Shelley Duvall qui a fini le tournage à moitié dingue, exténuée par les exigences inimaginables de Kubrick; Nicholson lui étant un peu félé de nature a visiblement mieux supporté l'épreuve).
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samedi, septembre 03, 2005

Rencontre entre collectionneurs


Rencontre aujourd'hui avec mon ami Olivier H., collectionneur bruxellois d'originaux de bande dessinées, qui m'avait prévenu de son passage parisien. Nous nous retrouvons à la galerie Daniel Maghen vers Saint-Michel.
Quand j'arrive à la Galerie, après avoir salué Daniel, je retrouve Olivier qui devise avec Philippe Queveau (le grand spécialiste de Franquin, auteur du livre "Presque tout Franquin") et un autre collectionneur Hervé P. (éditeur de polars) que je connaissais déjà de visage.
Après avoir admiré l'expo GEERTS (la célèbre série "Jojo", qui va bientôt rejoindre Titeuf et Kid Paddle en notoriété), nous découvrons les derniers arrivages qui concernent Hippolyte, un jeune auteur très prometteur qui revisite le mythe de Dracula en travaillant à la technique ancienne de la carte à gratter (quel boulot de fou), et GOS (l'assistant de Peyo) qui vient de se séparer de centaines de planches (+ toutes les couvertures du "Scrameustache").
Olivier est un vrai collectionneur passionné, qui ne se déplace jamais sans une lourde farde remplie de planches et dessins dont il compte se séparer à regret, ou parfois une pièce d'un ami d'ami...
Souvent entre Paris et Bruxelles, il rencontre énormément de collectionneurs, d'amateurs, il "fouine" à la recherche de bons plans. Il me parle bien sûr de ses coups de coeurs récents (Frederick Peeters) et me redit , comme à chaque fois, qu'il est intéressé par une planche que j'ai (Blueberry), mais je ne suis pas vendeur même à haut prix.
En faisant ainsi "tourner" les pièces, arbitrant sans cesse l'anecdotique au profit de la pièce marquante, nul doute qu'il se constitue une collection remarquable.
J'ai promis d'honorer son invitation à Bruxelles (qui date de 6 bonnes années) avant la fin 2005.
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lundi, août 29, 2005

Guédelon


Visite hier, en marge d’un a/r chez un beau-frère berruyer (habitant de Bourges), de l’extraordinaire chantier médiéval de Guédelon. Il s’agit d’un projet initié en 1996 par quelques passionnés médiévistes qui consiste à construire un château fort avec les méthodes d’alors. Durée prévue : 25 ans.
Cinquante personnes travaillent à temps plein sur le projet, mais il y a beaucoup de visiteurs, il semble que le chantier s’autofinance à peu près (la matière est sur place).
Tailleurs de pierre, forgerons, maçons, charpentiers etc…tout le monde a son rôle. En écoutant les artisans, nous comprenons que ce n’est pas tout d’être par exemple charpentier de métier : il faut réapprendre complètement le métier pour s’approprier les méthodes et les outils du Moyen-Age. Et ceci sans professeur - et pour cause.
Nous rencontrons un lattier qui apprend son métier, des femmes préparent une teinture à base de baies de sureau. Là-bas, un artisan tisse de robustes cordes.
Amis lecteurs, Guédelon est une excellente destination d’escapade.

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dimanche, août 21, 2005

Franquin


De retour à Paris après 4 semaines de vacances, partagées entre Bretagne et Auvergne. Journée à la Villette pour voir (enfin) l'expo consacrée à André Franquin qui ferme dans quelques jours. Pendant ce temps, Martine et les enfants vont voir Crad'Expo qui ferme aujourd'hui.
Ah Franquin, ...merveilleux Franquin ! J'ai déjà eu moult compte-rendus sur des forums de bédéphiles, alors l'effet de surprise ne joue pas. L'entrée est fort chère (13,50 euros). En tant qu'amateur d'originaux, je suis déçu que 70% des planches soient des fac-similés (très bien faits certes, y compris les retouches, pliages, remords, cases découpées etc...un incroyable travail de reconstruction virtuelle de l'original certainement imposé par les assureurs frileux).
Il y a 10 ans, je ne crois pas qu'on aurait pu voir un large public (jeunes et moins jeunes) admirer des planches de bandes dessinées. C'est pour moi la preuve que les esprit évoluent dans le bon sens.
Bon documentaire d'Hugues Dayez "Signé Franquin" projeté dans une petite salle en fin d'expo (HD serait le biographe idéal de Franquin, il manque toujours le grand bouquin qui ferait le tour du bonhomme). En sortant, je suis encore "dépouillé" de 29 euros pour le catalogue couverture souple (pour la couverture rigide, rajouter 10 euros).
Vous l'avez compris : tout ce business est très bien géré maintenant depuis Monaco (Marsu Prod) par des hommes d'affaires redoutables.
Qu'aurait pensé Franquin ? Lui, rêveur génial, détestait l'exploitation financière de son travail.
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mardi, août 09, 2005

Fourmis anglaises


Ca y est ! Les fameuses fourmis sont arrivées, non pas d'Italie comme prévu mais d'Angleterre. Sans doute un effet de la mondialisation. Il a quand même fallu plus de 3 semaines pour les recevoir, dans une petite boite de pellicule photo (vous savez du temps où on prenait des photos avec une pellicule) mélées dans de la terre.

C'était in extremis : lundi matin, nous nous préparions à quitter notre maison bretonne. Tout était rangé, bouclé, enfants dans la voiture, moi la clé de contact démarrant la voiture quand à ce moment précis, la factrice est arrivée, déposant la précieuse cargaison dans la boîte aux lettres. Ouf ! Elles ont de plus survecu également aux 10 heures de routes dans la chaleur qui nous ont conduit de la Bretagne à la Sud-Auvergne.
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mercredi, août 03, 2005

Clockwork Alex en poupée Barbie


Repéré sur Ebay en vente d'un honk-kongais une incroyable poupée "Orange Mécanique" (un de mes films préférés, j'évite le mot "culte" qui est trop galvaudé depuis quelques temps) proposée à 230 euros. C'est la première fois que je vois ce type de "produit dérivé" pour un film ancien (1972). L'expression d'Alex - pour une fois sans ses droogs - est assez bien rendue. Arrogante, insouciante, un brin complice.
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mardi, août 02, 2005

See a secret, share a secret


Je tombe sur ce site assez troublant, hébergé aussi (comme mon blog) par Blogger/Blogspot.
On est tous un peu voyeur, c'est entendu, mais il est rare qu'on offre aux regards des autres non pas son corps, ses idées ou des photos, mais ses SECRETS. De manière anonyme, sur une carte postale "home made".

Le principe est simple : vous mettez votre secret sur une carte postale, d'une manière originale et artistique, vous envoyez la carte à l'équipe de PostSecret et ils la mettent en ligne avec toutes celles qu'ils ont reçu...

En parcourant le site, je m'attendais à lire des choses terribles, eh bien c'est plutôt sage dans l'ensemble. Disons que l'anecdotique cotoie le sordide. Pas mal d'histoire familiales de honte, de non-dits, de frustations ou de complexes. Mais il y a des idées fantastiques - graphiquement parlant - dans ces centaines de postcards bricolées. Du coup, l'équipe a aussi décliné en version "livre".

J'avais lu - je ne sais plus où - que des français avaient eu l'idée de reprendre ce concept en France, je n'en ai pas vraiment entendu parler ensuite, le buzz s'est vite éteint.
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lundi, août 01, 2005

Communes aux noms burlesques et chantants

Lu dans la presse ce jour :

"Cocumont, rendez-vous des communes aux noms burlesques AP 31.07.05 13:13COCUMONT, Lot-et-Garonne (AP) -- Corps-Nuds, Grateloup, Théminettes, Marans, Trécons... Une vingtaine de maires de villages aux noms originaux ont répondu présent à l'invitation de Jean-Louis Armand, premier édile de Cocumont (Lot-et-Garonne), qui organise jusqu'à ce dimanche soir les 3es Rencontres des communes de France aux noms burlesques. Chaque année depuis trois ans, ces élus se retrouvent dans une de leurs communes pour célébrer cette particularité tout en faisant découvrir les produits de leur terroir. «Je ne sais plus combien de fois nous avons dû changer les panneaux de signalisation qu'on nous a piqués», confie Brigitte Rey, maire de Bouzillé (Maine-et-Loire, 1.305 habitants). «Chez nous, il y en a qui auraient voulu changer le nom de la commune. Au moins grâce à ça, on ne nous oublie pas». «On ne compte plus ceux qui nous traitent d'Arnaqueurs». Jean-Pierre Drieux, maire d'Arnac-la-Poste (Haute-Vienne, 1.000 habitants), ne manque pas d'humour. Une denrée courue ici à l'heure de l'apéro où l'on se risque parfois «sur le bizarre». A l'origine de ces curieux patronymes, bien souvent, les langues régionales. Ainsi, Latronche en Corrèze tient son origine du tronc d'arbre. «Quand mon fils a téléphoné pour prendre un rendez-vous à l'hôpital de Brest pour des examens, on lui a raccroché au nez!», raconte Jean-Michel Guerineau, le maire de Beaufou, venu en force avec 50 de ses concitoyens vendéens. A ses côtés, Raymond Philibert, le maire de Vaux-en-Beaujolais (Rhône), plus connu sous le nom de Clochemerle, petit village dont la notoriété n'est plus à faire tant le combat autour d'une pissotière reste inscrit à jamais en lettres d'or au fronton de la littérature. Bourgougnague (Lot-et-Garonne, 337 âmes) doit sa réputation à la longueur de ce nom preque imprononçable qui tient ses origines du notable qui, au Ve siècle, présidait à sa destinée. Quant à Ginette Blanchet, maire de Chantemerle-sur-la-Soie (Charente-Maritime, 110 habitants), elle est venue ici apporter une touche de poésie à des agapes plus... viriles. Moins littéraire mais plus licencieux, Geneviève Le Lannic, maire de Monteton (Lot-et-Garonne, 240 âmes), se plaint à qui veut l'entendre de «ces services publics qui s'entêtent à vous mettre un accent là où il n'y en a pas!». Christian Lussaguet, maire de Moncrabeau (Lot-et-Garonne, 789 habitants), n'en est pas, lui, à son coup d'essai. Chaque année, il organise dans sa commune le «concours des menteurs», dont la prochaine édition doit avoir lieu dimanche prochain. Quand au maire de Cocumont, organisateur des réjouissances de cette année, il s'étonne encore de l'attitude de ce voisin restaurateur agenais qui refuse de vendre le vin de la coopérative locale sous prétexte que ce nom est invendable...".

Après avoir - j'en conviens - passé quelques minutes à plaisanter sur le nom de leurs communes respectives, je me demande quand même quels points communs ces joyeux drilles se trouvent pour passer toute la journée.
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samedi, juillet 30, 2005

H2 à Carnac


En villégiature pour les vacances à Carnac, j'ai invité H2 (Hélène et Hugues) que je n'ai pas revu depuis plus de 10 ans (et c'est de ma faute). Je ne suis pas peu fier de les avoir fait se connaître, même si à l'époque - pour d'autres raisons - j'avais un peu "les boules". Mélange de jalousie et de mal-être, je l'analyse comme ça aujourd'hui. Excellentes langoustines, excellente journée mais je me rend compte que ce n'est pas simple de raconter 10 ans en quelques heures. Finalement, nous n'avons presque pas changé. J'espère vraiment les revoir plus souvent.
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jeudi, juillet 21, 2005

Aujourd'hui



"Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie".
Alors, parce qu'on ne peut pas refaire le passé, parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait, profitons vraiment d'aujourd'hui.
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mercredi, juillet 20, 2005

Jean-Louis Murat tout en haut


Un papier intéressant dans Télérama cette semaine : une carte blanche à Jean-Louis MURAT.
Son dernier disque "Mokba" est génial, j'aime au moins 70% de ce qu'il fait (très prolifique l'oiseau).
Bon, en concert, c'est autre chose : il crâne, fait son intéressant, son asocial - du coup ça met mal-à-l'aise pas mal de spectateurs qui ressortent un peu déçus (je l'ai vu à la MJC de Bagneux cet hiver).
Sa voix rocailleuse, terreuse, lumineuse est aigüe ou sombre, on peut le comparer à Dylan à Neil Young ou Wyatt mais je crois vraiment qu'il est unique en son genre. Ses textes sont magnifiques, sentent le fumier, le soleil levant, la tourbe et l'air pur des monts du Sancy. Bon, vous l'avez pigé : je suis un big fan.
Dans "Télérama", il discute avec Christine Angot. Angot comme Murat vivent tous les deux de leur image "non dévoyée", tendance dure. C'est à dire que leur fond de commerce à tous les 2, c'est qu'ils ne veulent pas faire du show-biz, méfiance à l'égard des médias etc...
Cette attitude qui est surtout individuelle perd de son intérêt quand on l'explique, quand on la théorise, quand on la confronte avec d'autres qui ont eu "la même idée", surtout dans un journal TV qui vend 700 000 exemplaires chaque semaine.
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lundi, juillet 18, 2005

Fourmis italiennes


J'ai commandé des fourmis en Italie pour alimenter l'Antquarium qu'on a offert à mon fils. Je ne sais pas si elles supporteront le voyage, ça a l'air d'être une opération courante pour le fabricant de ce drôle d'habitat (une sorte de gel transparent bleu qui leur sert à la fois d'habitat et de nourriture).
Dans un tout autre registre, ai installé Google Earth ce soir sur mon PC. J'ai pu faire l'équivalent d'une ballade en hélico dans plein de points du globe : à Londres, puis à Paris, à Toronto, puis en Islande. On peut zoomer à volonté sur tel immeuble ou telle rue, c'est saisissant. Ce logiciel est extraordinaire mais il faut une carte graphique pas trop dégueu.
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La bulle immobilière 3

Avant de s'attaquer aux mythes, reprenons la définition d'une bulle du prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz : "Une bulle est un état du marché dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd'hui est que les investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix."

Quand je vois aujourd'hui des jeunes couples s'endetter sur 30 ans pour acheter un 40m2 à Paris, appartement qui ne leur conviendra plus d'ici moins de 5 ans, je me dis qu'ils sont victimes d'une forme d'aveuglement totalement irrationnel. Mais sans culpabilité : ils sont confortés dans leur achat par les mythes complaisamment véhiculés par les lobbies haussiers.
Hélas, comme les boursiers le savent bien, "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel". Si la bulle s'est dégonflée entre temps, la désillusion risque d'être sévère lorsqu'il s'agira de revendre.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je m'intéresse à l'immobilier. Eh bien, je cherche à m'agrandir, et je neux veux pas revivre une mauvaise expérience vécue dans les années 90 : achat en 1991 au plus haut (avant le krach) et revente en 1997 au plus bas.
A cette époque, j'ai compris qu'il ne fallait surtout jamais croire les professionnels de l'immobilier dans leurs prédictions, car en 1991 ils disaient tous que ça allait continuer à monter ! Or aujourd'hui, les nuages s'accumulent, et je vois bien que tous les critères qui présidaient au krach de 1991 commencent à se rassembler à nouveau ! Bien entendu, les lobbies tiennent le discours rassurant de l'atterrissage en douceur, moi je crois à une correction beaucoup plus sévère.

Sur le forum de la bulle immobilière, ça tourne comme souvent à l'affrontement et ça dérive sur d'autres sujets : là c'est sur l'impact des délocalisations sur l'immobilier.
La vision ultra-libérale s'oppose à une vision plus humaniste :

ENKI a écrit:
Quand le Francais moyen aura enfin compris que l'ere ou nos parent passait 40 ans dans la meme société est revolu, que desormais on doit pouvoir changer de boulot tout les 3 ou 4 ans en moyenne et pas en avoir peur, la france pourra peut etre a nouveau devenir compétitive.

DIMITRI : T'as raison mon gars ! Le jour où tu seras handicapé parce qu'un crétin en 4x4 t'aura tapé avec son pare-buffle, le jour où tu souhaiteras que ta compagne / ton compagnon puisse aussi vivre ses aspirations professionnelles ou personnelles, le jour où t'auras 50 ans et qu'on te virera parce que ta boîte te remplacera par moins cher, on verra si tu adules toujours ton modèle... Comment ça je refuse de placer l'entreprise avant l'être humain ?

Evidemment, je ne suis pas loin de penser comme Dimitri.
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mardi, juillet 12, 2005

La bulle immobilière 2

Un article intéressant et sans parti-pris d'un économiste hier dans Libé.
Je remarque que le mot "bulle" est de plus en plus utilisé dans les médias. C'est nouveau.

Immobilier, le dilemme de la bulle Par Pierre-Yves GEOFFARD
Pierre-Yves Geoffard est chercheur au CNRS (Delta). lundi 11 juillet 2005

ous êtes locataire, et vous vous demandez si vous n'allez pas franchir le pas, et rembourser un emprunt plutôt que de payer un loyer. Vous êtes propriétaire, et vous hésitez à vendre, peut-être pour racheter plus grand, mais aussi plus cher. Dans tous les cas, les discussions sur l'évolution future du prix de l'immobilier alimentent vos dîners en ville, et vos conversations de bureau autour de la machine à café. Bref, vous êtes dans l'expectative. Lecteur régulier de cette chronique, vous savez désormais que les économistes, sans forcément apporter de réponse à vos interrogations, débattent aussi de toute question qui affecte votre quotidien. Et donc, de l'immobilier.
Qui sait ? Peut-être êtes-vous locataire depuis des lustres d'un appartement appartenant à une banque ou une société d'assurances, cette dernière vous sommant d'acheter votre logement ou de vous en aller promptement ? Vous seriez victime de la forte augmentation des ventes d'immeubles résidentiels «à la découpe» (à Paris, 6 400 appartements en 2004, contre 4 400 en 2001).
Au-delà des conséquences dramatiques pour vous, la recrudescence de cette pratique est un indice assez alarmant sur la santé du marché de l'immobilier. Il révèle un désengagement préoccupant, de la part des investisseurs institutionnels, de l'immobilier locatif ; ce qui reflète une baisse du rendement de ce type d'investissement. En effet, les prix de vente ont augmenté, sur les sept dernières années, de 100 % à Paris, voire de 116 % en région Paca. Or, les loyers n'ont pas connu une telle hausse. Sur une période identique, en effet, ils n'ont augmenté «que» de 25 à 30 %. C'est déjà plus rapide que la faible augmentation du revenu moyen disponible, mais les loyers ne peuvent croître durablement à un rythme plus élevé que les ressources des ménages.
Vous faites remarquer que le même argument devrait s'appliquer au prix d'achat. Là non plus, vous n'avez pas entièrement tort... dans le long terme. Mais, à court terme, les prix de vente peuvent s'écarter, parfois fortement, de leur valeur d'équilibre. Car, même si vous ne pensez pas être un vil spéculateur, votre décision d'achat dépend de vos anticipations sur la valeur future. Et les anticipations des uns dépendent de celles des autres. Le marché est ainsi sensible aux «prophéties autoréalisatrices», mises en évidence par le sociologue Robert Merton dans les années 40. Si tout le monde pense que le prix va monter, chacun achète, ce qui contribue à nourrir l'augmentation du prix ; il était donc rationnel d'anticiper une hausse. Mais de même, l'anticipation d'une baisse des prix nourrit un mouvement de vente, qui alimente la baisse... La coordination des anticipations (sur une hausse ou sur une baisse) est un phénomène assez mal compris par la théorie économique : on ne sait pas bien ce qui déclenche le basculement d'une croyance collective à l'autre. Une hausse du prix qui reposerait uniquement sur les anticipations du prix futur constitue une «bulle spéculative» dont l'inéluctable destin est de périr, soit en se dégonflant gentiment, soit en explosant. Ces bulles sont récurrentes, depuis celle qui s'empara du marché hollandais de la tulipe en 1634, jusqu'à l'enthousiasme récent pour les sociétés Internet. Certes, s'il est facile après coup d'identifier que l'on avait affaire à une bulle, il est bien plus délicat, durant une période de vive hausse des prix, de savoir ce qu'il en est. Pire, même si chacun est convaincu d'avoir affaire à une bulle, il peut être très difficile de «jouer la bulle» : vous aimeriez vendre avant que la bulle n'éclate, mais juste avant, pour bénéficier au maximum de la hausse exubérante...
En ce qui concerne le marché de l'immobilier, de plus en plus d'études pointent que, dans de nombreux pays, les prix sont trop élevés. Certes, les taux d'intérêt ont baissé, et les durées d'emprunt augmenté, ce qui rend le financement d'une acquisition moins chère. En France, on évoque aussi l'impact positif des prêts à taux zéro sur l'accession à la propriété. Mais, d'une part, l'inflation ayant fortement chuté, le niveau des taux réel n'est pas excessivement bas ; d'autre part, le montant maximal sur lequel porte un prêt à taux zéro reste très faible (20 000 euros pour un logement ancien habité par deux personnes, soit... 5 mètres carrés à Paris). Même les professionnels admettent que la hausse ne pourra plus se poursuivre longtemps à ce rythme. Le débat semble être davantage de savoir si les prix se stabiliseront tranquillement (ce que prétend, par exemple, la Fnaim), ou si la correction à la baisse sera brutale.
Une forte baisse peut avoir des conséquences importantes. Si vous envisagez de devenir propriétaire, vous serez ravi d'avoir attendu que les prix redescendent à un niveau plus raisonnable. Mais si vous venez d'acheter, et que les hasards de la vie familiale ou professionnelle vous conduisent à déménager, vous risquez de devoir revendre à un prix plus bas. Au-delà de cette redistribution des richesses, l'éclatement d'une bulle immobilière pèse toujours sur la consommation et, finalement, sur la croissance... Bref, vous n'avez pas fini de parler d'immobilier.

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lundi, juillet 11, 2005

30 heures à Londres


Excellent week-end à Londres, où - à part un petit retard de l'Eurostar à l'aller comme au retour - presque rien n'est perceptible quant aux attentats de jeudi. Seules quelques lignes de métro sont perturbées ou même fermées mais de toutes façons, nous avions décidé de privilégier les "double-decker" rouges.
Les anglais sont admirables de sérénité et de sang-froid.
Avons déjeuné au MacDO Victoria...eh oui j'avais promis à mon Alexandre qu'on irai au McDO à Londres (je n'ai jamais voulu l'emmener en France, et dans sa classe, il passait pour un extra-terrestre de n'avoir jamais fréquenté de fast-food).
Sommes tombés samedi dans les préparatifs d'une cérémonie pour les 60 ans de la fin de la"World War II". Près de Whitehall était inauguré un monument massif en bronze rendant hommage aux femmes durant la deuxième guerre mondiale. Avons croisés la Reine d'Angleterre dans sa limousine.
Visité le dimanche matin la magnifique Tate Modern. Quelle réussite que ce lieu d'art contemporain au bord de la Tamise dans une ancienne usine électrique astucieusement réarchitecturée avec des matières nobles et sobres.
Le week-end fût vraiment trop court, d'autant que j'avais pris des billets retour pour 15h le dimanche, c'est un peu tôt.
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jeudi, juillet 07, 2005

London under attack


Alors que nous nous préparons à prendre l'Eurostar samedi matin vers Londres, les médias annoncent plusieurs attentats simultanés à Londres. Martine est tentée de tout annuler, mais je m'y refuse absolument, non pas par bravoure mais parce que je crois que créer la psychose est justement le but recherché par les terroristes.
Sans être cynique, la "loi des séries" de ce genre d'évènements montre que les bombes n'explosent pas 2 fois au même endroit à 2 jours d'intervalle, puisque justement une des composantes importantes du terrorisme est l'effet de surprise. Alors, ça peut exploser aussi demain à Paris ou ailleurs. Nous irons donc à Londres.
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