dimanche, août 31, 2008

Canada 1995


Voyage au Canada (Québec et Ontario) en 1995, avec ma douce un an avant notre mariage.
Grosse frayeur de découvrir à l'aéroport la voiture réservée : une PONTIAC Firebird, très basse, très sport, avec une boîte automatique. J'ai manqué d'emboutir un poteau en béton du parking, faute de savoir comment marchait une boîte automatique.
Heureusement, au bout de quelques minutes, on s'y fait très bien !
S'en sont suivis quelques milliers de kilomètres à travers ce beau pays.
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samedi, août 30, 2008

Des concerts, des concerts, des concerts (part 1)








J'ai eu la chance d'aller voir de nombreux concerts, surtout dans les années 80.
Comme j'ai gardé quasiment tous mes billets de concerts, je démarre sur ce blog (en complément à mon bref inventaire musical) une petite série de souvenirs de concert, avec le billet associé.
En effet, sans jouer les nostalgiques, il était un temps où les billets de concerts n'étaient pas de simples billets électroniques sans âme, mais des billets spécialement réalisés pour l'événement, avec - en général - le visuel du dernier disque paru.

Vous imaginez la gestion physique des tickets ? Ca voulait dire que si par exemple la Fnac Montparnasse n'en n'avait plus, il fallait courir chez Gibert, ou à Champs Disques ou la Fnac Wagram pour espérer en trouver peut-être. Le stock était réparti physiquement entre les distributeurs, sans une once d'informatique pour lisser les offres et demandes !

- Le 30 novembre 1979, j'ai 17 ans, le bac en poche depuis juin, et j'assiste à mon premier concert : Supertramp au Pavillon de Paris (défunte salle qui était Porte de Pantin). Souvenir d'une odeur persistante de shit partout (odeur que je n'avais jamais senti).

- Un souvenir exceptionnel en 1980 avec Peter Gabriel à l'Olympia qui arrive dans le fond de la salle, escorté par des torches, et remonte les travées pour monter sur scène. Lors de ce concert, un groupe quasi-inconnu en première partie : The Simple Minds.

- Premier concert chaotique de New Order au Palace (la grande époque du Palace de Fabrice Emaer) : 40 minutes chrono avec des musiciens fermés, recroquevillés sur d'étranges nappes electro.

La suite bientôt...
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jeudi, août 28, 2008

Brüno, un style bien à part


Passage ce soir à la Galerie du 9ème Art à deux pas de Pigalle pour le vernissage Brüno (Bruno Thielleux de son vrai nom).
J'en avais déjà parlé il y a un an, mais je trouve que ce dessinateur est en train d'acquérir une grande maturité. Son trait rond paraît simple mais est remarquablement efficace. Chaque case est chiadée, juste ce qu'il faut, sans en rajouter des tonnes. L'ensemble est immédiatement identifiable.

Par ailleurs, Brüno sait faire appel à des scénaristes de talent comme Appollo qui lui écrit à la fois de la science-fiction ("Biotope") ou du polar exotique ("Commando Colonial"), Ammari ("Inner City Blues") ou encore Pothier pour l'incontournable western ("Junk").
Tout ça fait beaucoup pour un seul homme, car Brüno est encore un jeune homme.
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Les grands mythes de l'immobilier


Alors que les articles sur un krach immobilier en cours abondent dans la presse ces derniers jours, je voudrais revenir sur les mythes immobiliers, qui sont régulièrement brandis par les professionnels pour essayer de justifier le prix élevé des biens.

La plupart des gens croient dur comme fer en ces mythes, ils y croient tellement qu'ils contribuent eux-même à propager ces croyances comme des évidences. En les analysant, on voit qu'ils ne reposent cependant sur ... pas grand chose.

Et si nous les listions brièvement, comme le ferait un sociologue ?
A cet instant, je tiens à être honnête : je m'inspire ici largement des travaux de Jean-Michel Pouré, fondateur du forum de la bulle, travaux que je vais tenter de synthétiser.

1) le mythe du propriétaire
- Devenir propriétaire est présenté comme un but ultime dans la vie. Cet objectif justifie tous les sacrifices, y compris celui de s'endetter à hauteur de 33% sur 30 ans. Les acheteurs perdent la notion des prix et confondent remboursement mensuel, loyer mensuel et coût total d'acquisition.
- D'autre part, être propriétaire est un signe de reconnaissance sociale. Dans certains cas, l'acheteur perçoit l'achat comme l'appartenance à un groupe social.
- Enfin, la propriété est perçue comme un moyen de faire fortune rapidement. L'immobilier est présenté comme la nouvelle pépite.

2) le mythe du locataire frustré (corollaire du mythe précédent)
Dans l'imaginaire collectif, le locataire est perçu de la manière suivante :
- Le locataire n'aurait pas les moyens d'acheter. Si le locataire loue, c'est qu'il est pauvre. Il en résulte un amalgame entre classe aisée (les propriétaires) et classe moyenne (les locataires).
- La location serait de l'argent jeté par les fenêtres. Le locataire serait donc un gaspilleur dans l'âme. Une sorte de cigale chantant tout l'été, alors que la fourmi travaille à construire un capital.
- Les locataires seraient jaloux des propriétaires.

3) le mythe de la hausse éternelle
D'après la croyance populaire, les prix de l'immobilier ne peuvent pas baisser.
- les prix de l'immobilier progresseraient en continu. Cette croyance justifierait de prendre le train de la hausse avant qu'il ne soit trop tard.
- la pierre serait un valeur refuge. En cas de problème économique, les prix de l'immobilier se maintiendraient.
- la pierre échapperait à tout raisonnement financier. Il y aurait un amour pour la pierre, justifiant les prix hauts. Si les prix montent, c'est que l'attrait pour la pierre augmente.

4) le mythe du TGV, des aéroports, des autoroutes, ...
Selon la croyance populaire, la hausse des prix de l'immobilier, dans certains quartier ou dans certaines villes, s'explique par la présence de moyens de communication.
- Les aéroports attirent les étrangers. Des compagnies low-cost leur permettent de nous envahir à moindre coût.
- La présence du TGV attire des parisiens, qui vivent à proximité des gares et travaillent dans la capitale. Avant, se déplacer en train était plus lent.

5) le mythe des étrangers
Les étrangers sont souvent rendus responsables de la hausse des prix de l'immobilier.
- Les étrangers rachèteraient des quartiers entiers dans les grandes villes. Ils se porteraient acquéreurs de résidences secondaires en province. D'après la croyance populaire, plus de 30% des transactions seraient le fait d'étrangers. En conséquence, les Français ne pourraient plus se loger à bon prix.
- Les compagnies aériennes low-cost (Ryanair) établissant des liaisons quotidiennes avec Londres seraient responsable de l'arrivée en masse d'étrangers, décidés à émigrer sur nos terres. Avant, les étrangers allaient à l'hôtel ou au camping. Désormais, ils achèteraient nos biens immobiliers.
- Les étrangers seraient attirés en France par les prix bas. Les prix seraient plus élevés chez eux, ce qui les pousserait à s'exiler dans notre pays.

6) le mythe du rattrapage européen / parisien
D'après la légende, les prix de l'immobilier en France seraient en retard.
- Par exemple, on cite souvent Paris comme en retard sur les grandes capitales européennes que sont Bruxelles et Berlin. La hausse des prix en France paraît justifié par la nécessité de rattraper les prix de nos plus proches voisins.
- A côté du mythe du rattrapage existe également entre arrondissements populaires et " beaux quartiers " parisiens. Selon ce mythe, les prix dans l'agglomération devraient converger.

7) le mythe des parisiens
les Parisiens sont également responsables de la hausse des prix en province ? Les caractéristiques du mythe, tel qu'il nous parvient, est le suivant :
- Les Parisiens seraient mutés en Province et feraient monter les prix. D'après la croyance populaire, le nombre de mutations serait en forte hausse. Le mythe est présent dans les villes peu touristiques, particulièrement lorsque les Anglais sont absents. Le mythe des parisiens serait alors un mythe de substitution.
- Les Parisiens n'ont pas la même notion de l'argent que les provinciaux. Du coups ils achètent à prix fort ! Sans se soucier des prix locaux, ni négocier.
- Les Parisiens seraient toujours pleins aux as (comme les Anglais d'ailleurs). Ils roulent dans de grosse voitures et arrivent par avion ou en prenant le TGV.

Il y a bien d'autres croyances populaires, comme le mythe des divorcés (les divorces feraient qu'il y a moins de logements disponibles, puisqu'un couple qui se sépare, c'est 2 logements nécessaires), ou le mythe des retraités (les personnes âgées déménageraient en province pour y passer leur retraite, et seraient responsable de la hausse des prix dans ces régions), ou encore le mythe de la "vente en une journée".

Et alors, me direz-vous ?
N'y a-t-il pas un peu de vrai dans tout cela ?
Bien sûr que oui : il y a toujours un peu de vrai dans les croyances populaires. Cependant, une analyse des chiffres permet de démonter largement ces croyances (par exemple, 2% seulement des achats immobiliers en France sont réalisés par des étrangers).

Alors ... ne vous laissez plus embrouiller par les professionnels ! Gardez l'esprit clair, et apprenez à séparer les faits incontestables de toutes ces croyances.
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mercredi, août 27, 2008

Quand le temps s'arrête


Je passe régulièrement devant cette boutique qui est située non loin de chez moi, sur l'artère la plus commerçante de Boulogne (Boulevard Jean-Jaurès).

Ca s'appelle "Au Bas Prix" et c'est une boutique qui semble ne pas avoir bougé depuis les années 50.
Tout y est : le grand comptoir de bois sous lequel les vendeuses en tablier rangent articles de mercerie ou laine à tricoter, la vitrine garnie à l'ancienne de chemises bien raides, pyjamas ou chaussettes. Même le néon "Noveltex" participe de ce qui semble être une sorte de musée du vêtement ancien.
Non, ce n'est pas un musée, ni un décor de film, c'est bien une boutique et nous sommes en 2008 !
Ceci dit, je me demande quel chiffre d'affaires peut faire cette boutique et comment elle peut être rentable. Je ne vois quasiment jamais personne y entrer, et les vêtements ne sont pas donnés. Gageons qu'il y a encore une clientèle fidèle du 3ème age qui ira en s'amenuisant...

D'ici 2 ou 3 ans, ça sera sûrement un Gap, Zara ou autre H&M.
Finalement, je préfère bien mon bon vieux magasin : au moins, ça devient une vraie originalité !
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dimanche, août 24, 2008


Pour continuer sur une note plus gaie que mon précédent article, voici une photographie (trouvée sur Flickr) d'une incroyable maison arc-en-ciel à San Francisco.

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Le départ de Marc


Les vacances étaient presque terminées avant-hier qu'un de mes amis les plus proches m'appelle, et - la voix cassée - m'annonce la disparition de son frère aîné Marc.

Acte brutal, insensé, irréparable commis sur le lieu de travail. Qui n'est sûrement pas sans rapport avec une pression professionnelle vécue finalement comme intenable.
Que dire, que faire ?

Avant tout, trouver quelque mots de réconfort sincères, et ce n'est pas facile quand on est soi-même surpris et ému.
Une telle issue ne matérialise pas - en général - un désir de mourir, mais c'est avant tout la seule porte de sortie immédiate à une situation qu'on ne supporte plus, à une souffrance extrême.
C'est aussi un drame de la non-communication, car par expérience, il me semble que lorsqu'on arrive à communiquer sur ce qui nous tracasse, une bonne partie de l'angoisse s'enfuit.

Pour les proches, c'est aussi souvent le début d'une longue période de culpabilisation ("qu'est ce que j'aurais pu faire pour éviter ça ?"), d'autant plus difficile qu'il n'est guère aisé de s'en ouvrir à d'autres.

Ce frère était célibataire comme mon ami, et ce sont les deux seuls membres de la famille à être en région parisienne. Aussi, je proposerai à mon ami de l'aider à ranger des papiers ou des choses dans l'appartement de son frère. J'imagine que c'est horrible de faire ça seul, quand tout rappelle l'absent.
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samedi, août 09, 2008

Les va-nu-pieds sont de retour


Voici les pieds de mon grand fils de 11 ans rentrant de 3 semaines de scouts. Apparemment, il a pas mal marché en tong sans que quiconque y trouve à redire !
Lorsqu'il m'a dit qu'il avait été intronisé "Museau souriant", ça m'a bien sûr fait penser au "Hamster Jovial" de Gotlib, un petit chef d'oeuvre d'humour potache raillant gentiment le mouvement fondé par Baden-Powell.
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Arrière-cuisine


Aujourd'hui, les livres et revues de cuisine regorgent de photos plus sophistiquées les unes que les autres, glamour , tendance en diable. Bien loin - donc - des tristes fiches-cuisine découpées dans ELLE que ma mère collectionnait dans les 70's.

Bon, ça jette mais c'est pas sorcier, en fait : il faut faire semblant d'élaborer de savants cadrages, montrer le produit sans trop le montrer, mettre en fond un "plus produit" - comme on dit en marketing - par exemple le vin idéal à consommer avec. Et la qualité la plus importante : posséder un appareil-photo qui ait une fonction "macro" correcte, comme mon bridge Lumix. Nous sommes d'accord, cette dernière qualité ne dépend absolument pas de vous.

J'ai essayé de prendre les verrines de saumon qu'avait fait ma douce à Noël dernier. C'est pas mal, non ? Je vais peut-être proposer mes services chez "Femme Actuelle".
Et ça me consolera d'être jeté de Wikipedia lorsque je leur propose un chef d'oeuvre ;-)
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mardi, août 05, 2008

Candidat, oui ! Et après ?


J'ai pris aujourd'hui cette photo à 50 mètres de mon lieu de vacances en Bretagne. Cela fait de nombreuses années que je trouve un charme fou à cette petite maison de pierre avec ses volets bleus. Située à l'orée de mon impasse, elle fait un peu "maison de poupée" par sa taille.
Les locataires actuels ont eu la riche idée de sortir devant leur porte un vieux fauteuil rouge carmin tout éventré. Avec le clair-obscur, je trouve modestement que la photo rend plutôt bien.

Une idée m'a traversé l'esprit : et si je la proposais en "Image du jour" sur Wikipedia ? Si vous allez de temps à autre sur Wikipedia, vous l'avez certainement vu, chaque jour que Dieu fait, elle est immanquablement en bas à gauche. Chaque jour différente. Chaque jour surprenante. Et quand je dis qu'elle me surprend, c'est parce qu'elle concerne souvent un sujet sur lequel j'aurais rarement eu l'idée d'aller me documenter. Ce que j'aime bien aussi, c'est qu'on peut facilement accéder aux archives : j'y puise en général mon fond d'écran en essayant de le changer de temps à autre.

J'ai déjà raconté ici que j'avais eu l'occasion d'essayer d'être contributeur à Wikipedia. Modifier un article est très simple. Par contre, être sélectionné comme "image du jour" c'est beaucoup plus compliqué !
Il faut d'abord arriver à la proposer à la communauté (pas très convivial). Il faut fournir également tout un tas d'éléments sur la photo, le régime de droits souhaité (tous ne sont pas acceptés). Voilà, j'y suis arrivé ! C'est ici. Normalement, il y a ensuite des votes pour ou contre, parfois des discussions interminables et ensuite éventuellement une sélection pour être intégré comme "image du jour" dans les mois futurs.
Bien sûr, je garde la tête froide. Il y a très peu de chances que ma photo rentre dans les critères, mais ça me plait quand même d'être candidat !

Mise à jour du lendemain : Caramba, c'est raté ! Ma photo a été retoquée pour le motif suivant : "Unfortunately, it does not fall within the Guidelines and is unlikely to succeed because of overexposed highlights and tilt." Si je comprend bien, c'est mon clair-obscur qui ne plait pas. En relisant le guidelines, je me rend compte de mon erreur : Wikipedia ne veut pas d'artistique, d'interprété : il faut du net, du factuel, de l'encyclopédique.
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