samedi, décembre 22, 2007

D'une certaine légitimité du piratage d'oeuvres cinématographiques ou musicales

S'il m'arrive de pirater musique ou film sur le net, ce n'est pas forcément par contrainte financière pure ou radinerie ! C'est plutôt parce que j'ai déjà acheté l'oeuvre par le passé, mais je ne peux plus la voir ou l'écouter en raison de l'obsolescence du support (vinyl, K7 audio, VHS,...)

Une chose me stupéfie en ce moment : je vois que les distributeurs commencent à promouvoir le HD-DVD ou Blu-Ray alors que j'ai dû m'acheter au moins 200 DVD ces dernières années.
Si elles espèrent que je vais tout racheter au prix fort sur un autre support, d'une définition pixellique plus plaisante, elles se fourrent le doigt dans l'oeil !
J'estime avoir à apporter mon obole à l'artiste une fois, pas deux.

Dans le registre musical, j'aime le double album "Songs in the keys of life" de Stevie Wonder. Pourquoi le racheterais-je en CD ? Je l'ai déjà acheté en vinyl vers 1979 et je l'ai encore ! Je suis prêt à venir ramener mon vinyl, pour qu'on m'accorde le droit officiel de graver l'équivalent numérique sur CD. Et je suis d'accord de payer le prix du CD vierge. Vous voyez que je suis arrangeant.

Je militerais bien pour qu'on achète le droit de payer pour profiter d'une oeuvre à vie quel que soit le support. Ensuite, à ma charge de payer le passage du support initial à un autre support, il est normal de payer cette part "technique", qui est bien différenciée de la rémunération de l'artiste.
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mercredi, décembre 19, 2007

Faire de son blog....un livre !


Parfois, je me dis que dans 20 ans mes enfants apprécieront peut-être de relire quelques articles que leur papa a rédigé sur ce blog. Mais il faut reconnaître que le format "blog" n'est pas particulièrement pratique pour imprimer son contenu.
Par ailleurs, dans 20 ans, il ne sera peut-être plus en ligne...

Grâce à Techcrunch (lui-même un excellent blog techno, très pointu sur l'innovation), je viens de découvrir que le service existe ! C'est-à-dire que Imprime-blog.com permet d'imprimer le blog (avec les photos), et d'en faire un vrai livre.

Je vais mûrir l'idée, attendre aussi que le service mûrisse lui-même car ce n'est pas encore tout à fait au point, et je crois que je me lancerai un de ces jours....peut-être le jour où je déciderai ce clore ce blog (pour l'instant, cette idée m'est totalement étrangère).
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mardi, décembre 18, 2007

Cosey, maître du Blanc


Paradoxal, non ? Je titre "maître du blanc", tout en vous présentant cette image toute en nuances de subtils bleutés. Il s'agit d'une illustration extraite du superbe "Echo" (Ed. Daniel Maghen), somme de travaux, esquisses, illustrations du suisse Cosey.
Pour être très franc, il s'agit d'un auteur que je n'ai vraiment découvert que récemment. Je connaissais la série "Jonathan" de nom, mais à côté de ça, j'ignorais qu'il avait fait un nombre d'albums impressionnants (souvent des histoires indépendantes en 1 tome ou 2).
Il y a un vrai sens de la narration chez cet auteur discret, et des histoires denses, très construites, avec une sensibilité à fleur de peau. Il est d'ailleurs apprécié d'amateurs très pointus, avec des prix - pour ses originaux - très élevés.
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lundi, décembre 10, 2007

Starwatcher au cristal bleu


Juste pour le plaisir des yeux ... ce magnifique "Starwatcher au cristal bleu" qui faisait partie de la vente de prestige Jean "Moebius" Giraud à Drouot Montaigne il y a quelques jours.

Sur ces sujets, je poste peu sur mon blog car la communauté des amateurs se retrouve sur Bdgest. Aussi, lors d'une vente comme celle-là, je rédige ma réaction à chaud ici... et aussi mon opinion mitigée sur le commissaire-priseur de cette vente.

De manière générale, je participe beaucoup aux forums Bdgest où j'arrive à 850 contributions (les liens ici, puis "Accéder à la liste de tous ses messages" si vous aviez l'idée saugrenue de tout lire).
Comme souvent avec les forums, c'est fort chronophage ! Et il faut composer avec les égos, jalousies, susceptibilités de ces messieurs (le milieu des amateurs d'originaux BD est à 95% masculin), mais j'apprend aussi beaucoup de choses sur des sujets connexes comme les techniques d'encadrement.

Sur les forums, j'essaie de ne jamais participer aux polémiques. Ma philosophie, maintenant, c'est de prendre ce qui me plait et de laisser le reste.
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vendredi, décembre 07, 2007

Canetons du monde entier...


Juste pour signaler aux canetons du monde entier qu'il n'ont pas à redouter le syndrôme du "manque".
En effet, le site du Canard présente ici chaque semaine la Une c'est à dire l'intégralité de la première page.
Par exemple cette semaine la Une complète du n° 4545, cliquez sur "Autres numéros" pour remonter dans le temps.
Histoire de se mettre l'eau à la bouche avec les éditos d'Emptaz ou Angeli, et les dessins croustillants de Cabu, Petillon, Lefred-Thouron, Kiro, Cardon,...

Quant à moi, quand je suis sur le plancher des vaches, je préfère toujours aller fréquenter ma librairie, histoire d'avoir la version papier, et de m'en mettre plein les doigts ! (*)

(*) bizarre qu'ils ne puissent pas améliorer cette encre qui tâche.
c'est souvent le soir que je remarque que j'ai les doigts noirs et des tâches noirâtres sur le visage.
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jeudi, décembre 06, 2007

La fin d'une époque


Vu sans surprise cet article dans "20 minutes" :

La version imprimée du Quid 2008 ne paraîtra pas cette année en raison d'une baisse vertigineuse de ses ventes, ce qui a entraîné une rupture de contrat entre les auteurs de l'encyclopédie et leur éditeur, Robert Laffont. Le responsable désigné du naufrage est l'encyclopédie en ligne Wikipédia, entrée en concurrence directe avec le Quid. Françoise Rosenthal, directrice de collection chez Robert Laffont, a constaté « une baisse des ventes, divisées par trois en sept ans », atteignant à peine 200 000 exemplaires en 2007. La société Quid a déjà perdu 90 % de son chiffre d'affaires et licencié la quasi-totalité de son personnel, selon le magazine Challenge.
L'encyclopédie fondée en 1962 porte l'affaire devant les tribunaux et reproche à son éditeur cette rupture « sans préavis ni explication » après trente-deux ans de collaboration. Le Quid ne subsistera que sur le Web, où travaille une dizaine de personnes. « Nous sommes obligés de faire une pause en 2008, affirme Fabrice Frémy, directeur général du Quid, qui espère trouver une autre maison d'édition pour 2009, avec une nouvelle formule. Le fils des fondateurs de Quid a également décidé de lancer, début 2008, sur le site Internet, une « zone contributive » où des spécialistes pourront écrire des articles et les signer. Il souhaite se démarquer de Wikipédia, qui selon lui « ne peut garantir ses informations, qui sont souvent parcellaires et aléatoires ».


Cet article marque selon moi la fin d'une époque.
Dans les années 70 et 80, combien de QUID ont constitué de bonne surprises sous le sapin de Noël ? Cette encyclopédie était une mine de connaissances sur tous les sujets, et ordonnancé de manière beaucoup plus sexy qu'un simple dictionnaire.

Les allégations de Fabrice Frémy (fils du fondateur du Quid, cette affaire ayant toujours été familiale) me font bien rire : même si le principe du travail collaboratif est par nature risqué (risque de désinformation), aucune entreprise privée - même puissante - ne pourra jamais plus accumuler autant de connaissances que des millions d'internautes réunis. J'ai bien dit "accumuler" au sens "fournir de l'information" et non pas seulement fédérer , ce que les moteurs de recherche font fort bien.

Dans le même registre, l'Encyclopédia Universalis et autres connaitront à terme le même funeste sort. Et moi, je dis : vive les wikis !
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samedi, décembre 01, 2007


Je vous ai parlé ici de la carrière éphémère de Tsarskoïe Selo, voilà la K7 que vous auriez pu trouver à l'époque si nous avions travaillé. Et merci au générateur de cassette que j'ai trouvé au détour d'un article de Libé, article consacré à ces web-générateurs qui pulullent, comme celui des couvertures de Martine dont j'ai déjà parlé aussi (interdit depuis peu) ou cet extraordinaire Jackson Pollock Generator pour ceux qui admirent l'art du maître du dripping.
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samedi, novembre 24, 2007

Retour au lycée Carnot


Lorsque j'habitais dans le 17ème arrondissement de Paris, de 0 à 16 ans, j'ai eu l'occasion de fréquenter de la 6ème à la Terminale le Lycée Carnot, non loin du Parc Monceau.

Hier soir, je me suis rendu pour la première fois avec mon ami Fred au dîner annuel des anciens élèves. Récent adhérent, je m'étais laissé convaincre dans l'espoir - déçu, hier - de saluer d'anciens copains perdus de vue.

Ceci dit, l'ambiance à table était sympa avec d'anciens élèves de toutes générations, beaucoup de profs aussi, et on en revient toujours à demander si tel ou tel prof est toujours là ou si on a des nouvelles. Discussion inévitable, aussi, sur la lettre de Guy Môquet, qui fréquentait Carnot et y reste une icône omniprésente au travers de plaques, expos de photos,...
Le dîner est présidé chaque année par une "personnalité" (et ancien élève bien sûr). Cette année c'était Jacques Friedmann, homme discret, éminence grise de plusieurs hommes politiques (Chirac, Balladur..). Il nous a raconté comment son ami Chirac lui a demandé de s'occuper du projet de musée des Arts Premiers ("Il y a des querelles entre ethnologues...Comme tu n'y connais rien , toi seul pourra être impartial").
Le dîner était plutôt bon, servi avec zèle par les élèves de l'Ecole Hotelière de la rue Médéric, non loin de là.

Mais bien entendu, cette soirée festive était un prétexte : mon vrai plaisir, c'était d'entrer de nouveau dans le lycée 28 ans après l'avoir quitté, reparcourir la Cour d'Honneur, l'immense Hall construit par Eiffel avec ses poutrelles d'acier, le réfectoire en sous-sol, la cour aux platanes où j'ai tant joué.
Et dans la pénombre, m'immiscer en fin de soirée dans tous ces couloirs vides, ces salles de classes où les souvenirs sont omniprésents et remontent tous en même temps.
Finalement, quasiment rien n'a changé.
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samedi, novembre 17, 2007


Grâce à ma soeurette qui s'est lancée dans la numérisation de vieux négatifs, j'éprouve le plaisir de montrer à mes jeunes enfants des photos de leur papa à l'âge qui est - peu ou prou - le leur actuellement.
Ici, assis dans le canapé de velours rouge de notre salon (Paris 17ème), j'exhibe un suberbe appareil dentaire.
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mercredi, novembre 14, 2007

Souvenirs d'un ancien combattant peu combatif


En 1985, ingénieur frais émoulu de Centrale Lille, j'ai passé un service militaire plutôt tranquille en tant que Scientifique du Contingent : un mois de "classes" à la Base Aérienne de Chartres, puis 11 mois à la Cité de l'Air (sud de Paris, au métro Balard).

Bien sûr, le grand souvenir que je garde est celui de ce mois de "classes" à Chartres : exercice imposé, redouté : bivouac avec le corned-beef dans la ration, exercices physiques humiliants où les officiers n'hésitaient pas à nous réveiller pour crapahuter dans la cour pour leur visible plaisir, maniement du PM et de la grenade, et la hantise de tomber sur les co-coys (commandos) qui usaient du hurlement en guise de parole.

Ensuite, les 11 mois à la Cité de l'Air furent comme de longues vacances :
- un tout petit peu de travail : installer des micro-ordinateurs Bull Micral avec Multiplan -ancêtre d'Excel - et essayer d'expliquer à des contrôleurs de gestion à quoi peut bien servir un PC
- mais 80% de notre temps était constitué de longues heures de glandouille à jouer au Digger dont nous étions devenus, mon ami Denis et moi, de vrais champions.

Habillé en civil, je sortais en fin d'après-midi pour traverser le Pont du Garigliano et regagner le home sweet home familial de la Porte d'Auteuil. J'avais un peu honte quand je pensais que certains de mes camarades de l'époque étaient consignés dans les sinistres bases allemandes.
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mardi, novembre 06, 2007


« Un défaut dans un jade blanc s'efface au polissage.
Un mot placé mal à propos ne peut se reprendre. »
Confucius

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jeudi, novembre 01, 2007

Ah, si Louis XVI avait connu Maslow...(ou comment dépenser son argent intelligemment)

Mon Dieu, que peuvent donc bien faire de leur argent les super-riches, les Arnault, Pinault, Bettencourt, quand ils ont déjà 4 maisons, 4 voitures, un avion, du personnel, etc… ?
Quel nouveau besoin satisfaire ?

C’est en réfléchissant à cette importante question que la pyramide de Maslow m'est revenue en mémoire :
1) d’abord nous cherchons à satisfaire nos besoins primaires (manger, dormir)
2) puis les besoins de sécurité (physique & morale).
Quand ces niveaux sont satisfaits, on arrive sur les niveaux supérieurs de la pyramide des besoins :
3) le besoin d’estime (être reconnu, pouvoir exprimer des opinions, faire des projets)
4) enfin, le besoin ultime : l’auto-réalisation (avoir des activités désintéressées, participer même modestement à l’amélioration du Monde).

Aux Etats-Unis, quand Bill Gates ou Warren Buffet sont arrivés à ce niveau (fortunes mondiales n° 1 et 2), l’un a développé un ambitieux programme d’alphabétisation et de lutte contre la maladie dans les pays du Sud (Fondation Bill et Melinda Gates) doté d’un budget annuel de 30 milliards de $/an, l’autre a déclaré qu’il donnerait la quasi-totalité de sa fortune à des œuvres caritatives ce qu’il a commencé à faire.
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une simple stratégie d'image, il y a de la sincérité dans leur démarche. En rentrant dans l'Histoire par la grande porte, je suis convaincu qu'on se souviendra d’eux au moins autant pour leur générosité que pour la manière dont ils ont construit leur fortune.

Dans notre petit périmètre franco-français, en revanche, on pourra m'arguer que les fortunes ne sont pas de même taille. Mais je ne vois pas bien ce que font nos élites financières : qui prend des risques en France ? qui cherche à améliorer les choses ?
Certains se font plaisir en investissant dans le seul domaine où les dépenses potentielles sont quasi-illimitées : l’Art. D’autres souhaitent rester plus discrets et vont se planquer en Suisse (Zacharias) ou en Belgique (Mulliez). Certains peut-être donnent de l’argent à de nobles causes ou s'y investissent eux-même mais nous n’en savons rien.

Loin de moi l’idée, ici, de faire de la politique de Café du Commerce.
Mais, jour après jour, la masse des « nouveaux pauvres » s’agrandit, les inégalités continuent de se creuser, la colère gronde silencieusement. Pour beaucoup de jeunes, l’incompréhension est totale : précarité du travail, bulle immobilière, frilosité des banques. L’impression au final de faire partie d’une «génération sacrifiée».

Aussi, je crois qu’il ne faudra pas s’étonner si un jour tout cela se termine de manière violente…avec des piques plantées dans les têtes comme Louis XVI et Marie-Antoinette.
Certes, on ne refait pas l'Histoire : la révolte n'éclatera pas sous forme d’un Grand Soir ou d’une rebellion collective, mais plus probablement sous la forme de groupuscules terroristes de type Brigades Rouges ou Action Directe qui s’en étaient pris en leur temps aux symboles d’une certaine arrogance financière (respectivement Aldo Moro et Georges Besse).

Bon sang, ceux qui ont les moyens doivent avoir du cœur ! Même si le bonheur de leurs semblables est le cadet de leurs soucis, il en va aussi de leur intérêt.


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Un incroyable écomusée près de Lizio (Morbihan)


Incroyable cet écomusée de Lizio (Morbihan) où nous avons passé 2 heures en famille cet après-midi. Un savant bric-a-brac, mais présenté de manière ordonnée autour des vieux métiers bretons : classe d'école 1900, garage années 50, artisans, magasin de jouets anciens, tabac, modiste, épicerie (photo), dentiste, horloger,...
On en ressort presque ivre d'avoir vu tant de choses (quasiment 100.000 objets sur 2000 m2).

Le maître des lieux Alain Guillard est plutôt sympa, érudit bien sûr, accumulateur compulsif sûrement. Pour lui - et je le rejoins - il ne s'agit pas d'être prisonnier d'une nostalgie du passé, mais plutôt de renouer le lien qui nous unissait à nos aïeux et donc à comprendre ce qu'ils nous ont apporté. En ce sens, c'est dans le passé qu'est enraciné notre avenir.
Quand le départ est proche, il vous encourage à signer le livre d'or à l'encre de chine, buvard à portée de main, avec un plumier d'antan.
Vraiment une visite très originale, un moment unique.
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jeudi, octobre 25, 2007


Ma chère soeurette (coucou !), qui est Nantaise d'adoption, souhaitait protester contre l'augmentation des billets SNCF entre Paris et Nantes. Ils sont brusquement passés de 50 à 70 euros, selon elle. Elle a ainsi concocté cette fausse pub de sa composition ! Pas mal, non ?
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vendredi, octobre 19, 2007

Texto ou SMS ?


Journalistes, amis, internautes, arrêtez de parler de texto pour SMS !
Encore hier soir, j'entendais un journaliste employer ce mot dans un reportage du journal tv de France 2.
Savez-vous que "texto" est une marque déposée d'un des 3 opérateurs qui se partagent le marché en France ?
Depuis des années, cet opérateur communique fortement sur ce nom, cherche à l'imposer comme nom générique, et il faut reconnaître qu'il y réussit assez bien. Du coup, il est le seul à pouvoir employer le mot de "texto" dans sa communication, les autres n'en ayant pas le droit !

Bon, l'enjeu paraît futile, peut-être, mais ne vous leurrez pas : il y a des questions de gros sous derrière ! Les jeunes qui ont pris l'habitude de parler de texto entre eux seront plus sensibles aux sybillins messages publicitaires qui leur sussureront à l'oreille des promos sur les texto, plutôt que ces vulgaires SMS dont les autres leur parlent.

D'un point de vue sémantique, c'est vrai que texto, c'est plus expressif, parlant que l'ingrat sigle SMS. Ca évoque bien le petit texte qu'on envoie. Bien joué de la part de SFR, mais ça sera sans moi.


Edit du 29 septembre 2009 - SFR perd son monopole sur la marque "
L'affaire du "Texto" SFR prend fin et la marque peut désormais être utilisée par tout le monde...
En février 2008, le Tribunal de Grande Instance de Paris privait SFR de l'exploitation de sa marque "Texto". Un jugement auquel SFR avait fait appel, et il aura fallu attendre plus d'un an pour que cet appel ait lieu et qu'il confirme finalement le premier jugement. Dès lors, tout le monde peut aujourd'hui utiliser sans crainte la marque "Texto" déposée par SFR en 2001.
C'est suite à la plainte déposée par la société OneTexto, spécialisée dans le SMS publicitaire, que ce procès a eu lieu. Suite à cette nouvelle décision de justice, SFR devra également verser 10 000 euros à OneTexto et retirer l'ensemble des mentions "copyrights" apposés à côté du terme "Texto" dans ses publicités et ses documents visuels.

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samedi, octobre 13, 2007

Simon le magnifique


Je considère que dans le PCF actuel (Paysage de la Chanson Française, ne cherchez pas, l'expression est spontanée), il n'y a que 2 authentiques poètes : Jean-Louis Murat (j'en ai parlé ici) et Yves Simon.
Je ne parle pas des ambitieux, des opportunistes, des mielleux ou des faux-derches qui récupèrent habilement les poncifs en vogue mais de ceux qui ont su construire une oeuvre à partir de leur perception personnelle - et évidemment hypersensible - de leur époque.

Yves Simon dans sa vie d'auteur-compositeur-interprète (car il est aussi écrivain) est l'auteur d'un chapelet de chansons sensibles, nostalgiques parfois, certaines inoubliables : Au pays des merveilles de Juliet, J'ai rêvé New York, Les gauloises bleues, Raconte-toi, Une vie comme ça, Le joueur d'accordéon, etc...

Hier, j'ai acheté son nouvel album "Rumeurs", dans la version booklet (avec un livret) et il est superbe. Pour ceux qui aurons envie d'aller plus loin, et de découvrir tous ses disques, je recommande cette page.

L'été dernier aux Francofolies de La Rochelle, Yves Simon est remonté sur scène après trente ans d'absence. Avant même de prononcer le moindre mot, il parait qu'il a eu le droit à une standing ovation de 10 minutes. C'est bien la preuve que son oeuvre a marqué profondément une génération. Faites revenir sur scène Patrick Bruel ou Florent Pagny après 30 ans d'absence, je ne suis pas certain qu'il y ait un tel enthousiasme !
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Hartung vs "Arts Populaires"


J'ai commencé cette collection d'originaux BD (planches et illustrations) un peu par hasard, après avoir acheté une Reiser en 1995 (je le raconte ici). Aujourd'hui, la passion aidant, ça part un peu dans tous les sens : je peux être intéressé aussi bien par une couverture de Brantonne pour un roman de science-fiction Fleuve Noir de années 50, qu'un dessin d'Hoviv ou de Luz, ou une planche d'Hermann.

Disons qu'aujourd'hui, mon intérêt de collectionneur d'oeuvres d'art est focalisé sur les arts dits "populaires" (BD, illustration, dessin de presse), alors qu'il y a 20 ans, je rêvais plutôt d'acheter de l'art moderne, essentiellement de l'art abstrait. Soyons clair : ce qui n'était qu'un rêve avait toutes chances de rester lettre morte, vu les prix des grands noms qui m'intéressaient : Klee, Kandinski, Hartung, Mondrian,...

Mais s'il y a un artiste dont je continue à regarder épisodiquement les cotes à Drouot, c'est bien Hans HARTUNG.
Par exemple, je sais que lundi prochain, Alain Delon dispersera une bonne partie de sa collection sous le marteau de Maître Cornette de Saint-Cyr. Dans ce lot, un magnifique Hartung de 1949 (voir photo en tête d'article) estimé à 150.000/200.000 euros.
Sur Hartung, je préfère les périodes un peu plus tardives, années 60 essentiellement, car la peinture se fait plus épurée, plus mystérieuse. Alors, je peux me perdre dans ces tableaux, leur mystérieux équilibre, la force des lignes de vie qui les traversent (voir un exemple ici à droite). Ce qu'on a appellé l'abstraction lyrique, et dont HH est le chef de file.

Mais je ne voudrais pas laisser à penser que je suis un amateur frustré d'art moderne qui a mal tourné.
Simplement, avec mon budget, je me rend compte aujourd'hui que je peux acheter des pièces majeures d'artistes de BD (Tardi, Moebius, Juillard, Bilal, Comès...) ou d'illustrateurs (Sempé, Manara, Mattotti,..) dont je suis persuadé qu'ils seront dans les musées d'ici 20 ans.
Alors que, sur les arts plus reconnus, plus nobles, je serais obligé de me contenter de pièces très mineures, accessoires, sans possibilité de constituer une collection cohérente.
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samedi, septembre 29, 2007

Moebius Redux - A Life In Pictures (documentaire 2007)



46 minutes qui passionneront ceux qui s'intéressent - comme moi - au travail de Moebius. Un documentaire américain qui retrace la carrière du french genius avec des temps forts (périodes américaine : les collaboration avec Stan Lee sur Surfer d'Argent, le design des films Dune, Alien, Tron) , et des impasses complètes sur d'autres thèmes (Incal, Monde d'Edena). A noter des interventions intéressantes de Giger, Jodorowski, Druillet, Stan Lee, Mike Mignola,...
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mercredi, septembre 26, 2007

Martine dans tous ses états



Tout comme le Professeur Choron détournait dans Hara-Kiri des tableaux de peintres classiques pour faire dire des incongruités aux personnages, certains - sur le web - s'amusent à détourner la charmante et désuette série "Martine" (Marlier - Delahaye).
Les titres sont déformés pour s'adapter à l'illustration de couverture (qui ne change pas), mais la tonalité des historiettes devient scato-porno-cynique.

NB du 27/09 : depuis que Libé a parlé de ce site hier, la page Picasaweb a été censurée de la majorité des couvertures. Il suffit qu'un internaute clique sur "Signaler un contenu inapproprié" et hop...je pense que Picasa (groupe Google) ne prend aucun risque avec ce qu'on pourrait lui reprocher.

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Je suis très impatient de voir
« Control » le film d’Anton Corbjin qui sort aujourd’hui sur les écrans, et dont j’entends parler depuis 6 mois puisqu’il a déjà été présenté au printemps à Cannes.
Ce film retrace le destin de Ian Curtis, éphémère chanteur suicidé de Joy Division, qui fut LE groupe exceptionnel de la cold-wave post-punk des années 1979-1980. JD n'a sorti que 2 albums : "Unknown Pleasures" et "Closer", sur la label Factory de leur ville de Manchester. Après la mort de Ian, le groupe continua sous le nom de New Order, dans un registre un peu différent, plus dance mais toujours avec ce côté sombre, cette gravité lancinante qui syncope leurs mélodies.

Ce n’est pas la première fois que ce sujet est abordé au cinéma, je citerais pour mémoire l’excellent « 24 hours party people » de Michael Winterbottom sorti il y a quelques années qui retracait plus généralement l’épopée mancunienne de Factory (maison de disques, mais aussi le mythique dancefloor La Hacienda). Autour de Factory gravitaient une flopée de groupes dans la même mouvance auquel il faut ajouter le fantastique talent de graphiste du designer (des pochettes de disques, entre autres) Peter Saville.


Pour ce qui me concerne, Joy Division fût le groupe le plus important de ma vie. Un électrochoc.

Quand j’ai découvert dans Rock’n’Folk en 1980 une chronique de Michka Assayas encensant « Closer » le second album du groupe qui venait de sortir (et déjà posthume pour Ian de quelques semaines), un écho bizarre au fond de moi m’a fait comprendre que ce disque me toucherait, et j’ai couru l’acheter. J’y vois aussi aujourd’hui, un écho à une sensation de mal-être diffus à l’époque et ce disque a joué le rôle d’un rassurant miroir.
Dire que j'ai aimé cette galette est un euphémisme. Il a tourné sur ma platine de longs mois, et aujourd’hui encore lorsque « Decades » ou « Atrocity Exhibition » parviennent à mes oreilles, j’en ai la chair de poule.
Alors peut-être vous comprenez mieux maintenant pourquoi je suis impatient de voir "Control".





CONTROL : LA BANDE-ANNONCE
envoyé par LaFab

Note du 13 octobre : vu le film hier soir. superbe film, et interprétation hantée de Sam Riley.

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dimanche, septembre 16, 2007

Deux décès qui m'ont touché cette semaine :

. Jean-François Bizot, le fondateur d'Actuel, apôtre d'une certaine contre-culture branchouille dans les années 80.
Bizot - très jeune à la tête d'une fortune personnelle à cause d'un héritage - avait eu l'audace de partir sur des bases très novatrices plutôt que de simplement faire fructifier son capital (à propos, c'est aussi lui qui a fondé Radio Nova).
Quelqu'il y avait à lire dans ACTUEL ! ...pour un prix somme toute raisonnable, même si certains dossiers m'apparaissent aujourd'hui comme un peu bidonnés.
Le ton était decrispé pour l'époque, oscillant entre celui de l'Echo des Savanes des débuts (spectaculaire sexy) et des longs papiers plus introspectifs très road movie qu'on pourrait rapprocher de ceux de Philippe Garnier dans Rock'n'Folk (10 pages mini, direct from the USA).

Deux de ses reporters les plus brillants (Mercadet et Van Eersel) lui rendent un vibrant hommage dans Libé du 13/09 : "Jean-François Bizot nous a quittés à l'age de 126 ans. Vivre jour et nuit pendant 63 ans, le compte y est. 126, c'est un bon âge pour mourir. La nuit, il adorait. Vivre la nuit, c'est d'emblée vivre en marge. Quand la ville dort, quand tout semble permis, tout est possible, le cosmos grand ouvert".

. Supernana

Dès le débuts des "radios libres" en 1981, elle sût inventer sur "Carbone 14" un ton nouveau, pas forcément très chatié. Le soft, c'était pas son truc.
Ensuite, elle avait suivi son petit bonhomme de chemin jusqu'à Skyrock en 1992, où elle animait "Ciel mon rock", libre-antenne du samedi soir.
Il se trouve que j'y étais passé (à l'antenne) en 1993 où nous avions devisé une dizaine de minutes de l'Islande puisqu'un récent voyage là-bas m'avait emballé. Mais quand j'avais fait mon temps, elle m'a jeté comme un malpropre. "Auditeur suivant !!!!" . J'arrête là mon évocation, car pour bien faire, il faudrait reproduire son accent de titi parisienne avec une toux nicotinée.
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mercredi, septembre 12, 2007

La simplicité apparente du trait de Brüno


Gros choc graphique que "Biotope" (2 albums, histoire terminée), de Brüno et Appolo. Servi par un scénario bien ficelé d'Appolo, l'intrigue tourne autour d'une histoire de science-fiction humaniste, dans le sens où elle s'intéresse plus aux tréfonds de l'âme humaine qu'aux androïdes ou autres robots. Un peu dans la lignée des albums de LEO (Aldébaran, Bételgeuse,..).
Brüno (voir ici son blog) a un graphisme de plus en plus intéressant, simple en apparence, assez "ligne claire", avec un grand sens de la narration. Les originaux sont en exposition à la Galerie du 9ème Art.
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dimanche, septembre 09, 2007

Et les catégories ?

Alors que je m'achemine vers mon 200ème post - en 2 ans et 2 mois - j'en viens à refeuilleter tout cela virtuellement. Il y a en moyenne une contribution tous les 4 jours (196 contributions pour 800 jours). C'est peu, mais ça me convient.
L'inconvénient que je trouve à Blogger/Blogspot, c'est l'impossibilité de classer les articles dans des catégories. Les visiteurs qui viennent me rendre visite se trouvent face à une flopée hétérogène d'articles sur des sujets ne les intéressant pas tous.
A cet égard, la possibilité de regarder seulement les articles d'une catégorie serait un sacré plus.

Par exemple, le visiteur intéressé par la BD pourra voir en vrac une rencontre avec Moebius, l'expo Franquin, la constance dans le dessin d'humour, Michel-Edouard Leclerc, mon premier achat à Drouot en 1994 (un Reiser), une enchère malencontreuse, la mouvance Vaillant/pif, l'émission "Un monde de Bulles", Cézard, André Juillard, la mailing-liste consacrée à Gir-Moebius, Zep, etc...
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lundi, septembre 03, 2007

Eaux vives


Je viens de participer à un concours photo dans le cadre de mon entreprise, sur le thème "L'énergie" (axé sur le développement durable, en fait).
Voici une des 2 photos que j'ai présenté, avec mon commentaire (un petit texte était obligatoire en accompagnement)

Si elle est ancestrale (souvenons-nous des moulins à eau, qui permettaient de moudre le grain), l'énergie de l'eau est aujourd'hui plutôt exploitée au travers de centrales hydroélectriques. Il me semble que c'est l'une des énergies « douces » qui est incontournable dans le monde de demain.

Titre de la photo : « Eaux vives »

A Maurs-la Jolie (Cantal), sur la Rance, le courant est particulièrement fort et les pierres sont lissées par le passage continu de l'eau. J'ai essayé de cadrer la photo pour rendre l'eau et la pierre comme deux masses chromatiquement bien distinctes, un peu comme dans un Poliakoff. Sous cet angle, l'eau semble vouloir tout emporter sur son passage.

Photo prise le 8/08/07 avec un Panasonic « bridge » Lumix DMC-FZ8
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samedi, septembre 01, 2007


"L'aide de nos amis nous est moins nécessaire
que la certitude qu'ils nous aideraient en cas de besoin."

Epicure

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vendredi, août 31, 2007


Aujourd'hui est un grand jour pour moi : c'est la première fois que je modifie une page Wikipedia ! Oh, ce n'est pas une grande révolution que je propose , j'ai simplement corrigé quelques expressions qui avaient été maladroitement traduites de l'anglais sur la page consacrée à Ian Curtis, le chanteur de Joy Division.
Je suis surpris que la page s'actualise directement, sans validation de quiconque. Et en même temps, c'est sûrement cette souplesse qui fait que l'encyclopédie libre est devenue ce qu'elle est aujourd'hui.
Sans prendre plaisir à traquer les "bugs", j'espère que j'aurai à nouveau l'occasion d'apporter ma pierre à l'édifice.
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Les Quatres Saisons de Florence Magnin


Un beau dessin que j'apprécie depuis de nombreuses années (aux éditions Daniel Maghen). Avec ce site amateur qui permet de mieux connaitre l'univers de Florence Magnin, illutratrice hors-pair.
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jeudi, août 30, 2007


Sur quel forum peut-on avoir ce type de discussion, dont j'ai fait une copie d'écran (impossible de faire un copier/coller à cause des signes mathématiques) ?
Sur le forum des classes préparatoires, bien sûr !
Espace communautaire pour tout savoir sur les classes préparatoires aux Grandes Ecoles, tant sur l'aspect pratique (comment marchent les colles de maths, quelle école est la mieux entre X et Y), que sur des questions de cours.

La lecture du forum de maths, physique ou chimie est terrible car je réalise que je ne comprend plus rien à ce qui s'y dit. Ce qui m'aurait sans doute paru aisé durant mes années de taupe (Lycée Buffon, Paris XVè, 1980-1982) me semble maintenant être du chinois.

Chapeau les jeunots : ça a beau être un forum de d'jeunes, ça ne parle pas en SMS !
Encore qu'en lisant l'extrait de discussion que je vous ai mis, on pourra me rétorquer que c'est encore pire, question obscurité !
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mardi, août 28, 2007

Bravo Emile


Vrai coup de coeur pour "Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill", le dernier album d'Emile Bravo(dessins) qui raconte l'histoire d'enfance un peu triste mais vraie de son ami scénariste Jean Régnaud.
Une histoire de deuil, où la vérité - un peu prévisible il est vrai - éclate dans les dernières pages.
Emile Bravo est un des dessinateurs les plus sensibles de sa génération, qui a une vraie capacité à rendre les sentiments intimes du monde de l'enfance (ici) ou de l'adolescence (série "Jules").
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dimanche, août 26, 2007

La petite flambe

Voilà un petit instantané du Festival "Léz'arts de la rue" de Marcolès (Cantal) où les compagnies de théatre de rue arpentent la bourgade, le jour du 15 août.
Ici, la compagnie "La petite flambe" qui déambule en parade musicale sur une musique joyeuse et médiévale, usant de tambours, tambourin, cornemuse et chalemie (ancêtre du hautbois).

P1000690
envoyé par stel92

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vendredi, août 24, 2007

Dix ans sans naufrage !


Ils sont plutôt rares les sites perso datant de 1997 ou 1998, et qui subsistent encore, ou – du moins - qui apparaissent encore dans les moteurs de recherche.
Leur look est souvent simpliste (un peu comme mon Eglise.net qui date de 2000 et dont je n’ai jamais changé la pauvre charte graphique), ces sites précurseurs scintillent en général de partout, avec des menus, des livres d’or, et une navigation peu aisée via un menu principal chargé.
J’ai trouvé ce site remarquable sur le TITANIC, conçu en 1997 sur des pages perso, et qui vient d’accueillir son millionième visiteur. De plus, il semble régulièrement remis à jour. Sur 150 pages, vous apprendrez tout tout tout sur la catastrophe, les victimes et rescapés, les longues recherches pour retrouver l’épave, sans oublier le célèbre film de J. Cameron et son inévitable bêtisier.
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jeudi, août 23, 2007

Prémonition


Sympa l'affiche de ce film, aperçue dans le métro, avec un joli trompe-l'oeil. Le voyez-vous ?
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mardi, août 21, 2007

Le "Cityjet" de 7 heures : le vol des as de la finance

Faisant fi - pour une fois - de la Netiquette, voici in extenso un excellent article d'Ariane Chemin dans "Le Monde" sur ces as de la haute-finance qui vivent sur une autre planète. Il m'est arrivé d'en croiser, on les reconnait tout de suite. Ne croyez pas que je les jalouse : pour rien au monde, je ne voudrais leur ressembler. Prenez 5 minutes pour lire tranquillement l'article, c'est très bien écrit, un régal.

Le Cityjet, c'est d'abord le silence. Un silence de petits matins fatigués. Un silence de voyageurs sans enfants. Un silence de professionnels habitués, dans leurs entreprises de la rive droite parisienne, aux portes capitonnées et aux parois de verre infranchissables, pour éviter les délits d'initiés. C'est un silence d'or, celui de la haute finance. Du voyage, on n'entendra que des chuchotements, et une seule voix féminine, celle de l'hôtesse : "Nous vous demandons d'éteindre vos téléphones portables ainsi que vos blackberrys..."

Le "City" de 7 heures, ce vol d'Air France qui relie Orly au City Airport de Londres, l'aéroport d'affaires de la capitale britannique, c'est l'avion des cerveaux de la finance. Il met la première place financière d'Europe à quarante minutes de Paris, et, grâce au décalage horaire, permet d'assister au "morning meeting" de 8 heures. S'y retrouvent donc, autour de quelques grands patrons et de leurs directeurs financiers, les plus gradés des banques d'affaires - leurs managing directors. Inconnus du grand public, ces "MD" sont aussi discrets que puissants. Le pouvoir, c'est souvent savoir faire, savoir se taire, et connaître ce que les autres ignorent. Ces gens-là savent écouter, cogiter, élaborer dans le plus grand secret les stratégies pour mettre en oeuvre les rêves de conquête des plus puissants patrons de France et d'Europe.

Dans l'avion, les passagers semblent en uniforme. Les rares femmes sont plus discrètes encore que les hommes, comme camouflées dans des tailleurs-pantalons sans couleurs. "Le passager du Cityjet est un homme, net et élégant", résume une hôtesse. Tous portent des costumes sombres Hartwood ou Zegna, évidemment de bonne coupe. Dessous, une chemise Pink (la célèbre marque londonienne, signée derrière le col par une étiquette rose). Les boutons de manchette affichent un discret "Please return to Tiffany", les chaussures John Lobb ou Weston complètent l'uniforme. Les cheveux brillent, courts et bien propres. Le prix d'élégance de ces mannequins de la finance ? "Thierry d'Argent, managing director chez JP Morgan", souffle l'un, "François Kayat, MD chez Kalyon", ajoute un autre.

Seule audace : certains ont laissé tomber leur cravate Hermès rouge profond à petits chevrons. "Ce sont ceux qui travaillent dans les private equity, décrypte un expert, ces nouveaux fonds d'investissement qui lancent ou rachètent des entreprises qu'ils gèrent ensuite de façon très financière et très privée, loin du CAC 40 et de ses règles, et avec force profits. Les cadors de Carlyle, de KKR, de CVC ou de Blackstone portent souvent le col ouvert. Ils montrent ainsi qu'ils veulent le pouvoir."

Personne ne jette un oeil au travers des hublots. Les passagers du City de 7 heures prennent l'avion comme d'autres le bus ou le tramway : qui regarde encore les quais du métro ? Pas un regard non plus sur l'hôtesse qui monte et descend la travée. Trop sérieux. Trop fatigués, si tôt le matin. "L'hôtesse, on l'aime discrète, résume un usager. Surtout, ne pas nous déranger."

Rares sont ceux qui acceptent un café ou un thé. Les passagers du City de 7 heures calculent vite et bien. Malins, ils ont déjà avalé leur jus d'orange et leur croissant dans le salon d'attente qui, à Orly, leur est réservé sans même avoir besoin de sortir leur carte Platinium ou Club 2000 : sur Cityjet, les 93 places sont classées "affaire". Prendre son petit déjeuner avant de s'envoler, c'est s'offrir pendant le vol quarante minutes de sommeil supplémentaire, voire - luxe suprême - prendre un livre, dont le talon d'enregistrement du vol précédent, qui sert de marque-page, date le dernier voyage, à New York ou à Tokyo.

Le passager du Cityjet, en effet, ne travaille jamais durant le vol. Ce n'est pas qu'il n'aimerait pas. Mais la promiscuité de la cabine est dangereuse. Dans la carlingue, on est toujours le concurrent d'un autre, et les oreilles sont nombreuses. Quelques fuites célèbres demeurent de sinistre mémoire. Le deal Total-Elf n'a-t-il pas failli être éventé sur cette ligne, en 1999 ? Au novice, le "senior" conseille de ne jamais ouvrir une "prèse" - la présentation d'une opération - dans l'avion. "Les jeunes se reconnaissent parce qu'ils parlent trop et trop fort", soupire un quadragénaire. Comme les rares commerciaux égarés sur Cityjet et qui, dans cet univers noir et blanc feutré, semblent aussi criards que leurs costumes.

Les pros se contentent de brèves conversations courtoises et prudentes. Les vacances. La maison de campagne. Le sport, que le financier de haut vol préfère de compétition - le tournoi de tennis ou la régate de voile. Les enfants, que l'on verra enfin, samedi, pour la fête de l'école - un sujet obligé entre Anglais et Français, après les systèmes fiscaux des deux pays. "Chez nous, l'école est gratuite et de service public ; l'anglais paye 15 000 euros après impôts pour la sienne. C'est un inépuisable thème de débat", résume un Parisien.

Quand l'occasion s'y prête, on parle aussi un peu politique : de la campagne présidentielle française, du départ de Tony Blair, de l'élection de "monsieur Sarkooozy", comme disent les Anglais. "On l'évoque comme un divertissement, à la manière de la Coupe du monde de football", raconte un habitué. Un rapide sondage aurait témoigné qu'ils redoutaient l'élection de la candidate socialiste. "Mais, au fond, que Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy l'ait emporté, ça n'avait pas d'effet majeur sur la fiscalité, maintient pourtant l'un d'eux. La politique a un impact patrimonial, mais aucun sur le business. Pour nous, c'est plus important de savoir comment la Communauté européenne va réagir sur une opération de concentration."

D'un fauteuil à l'autre, le plus souvent, on s'évite poliment. "On fait semblant de ne pas se voir pour éviter de parler : il est trop tôt, et on a la tête pleine des deals du moment", note un habitué. On se cache derrière la presse, on s'absorbe dans son café. Mais, derrière le Financial Times (le "FT") ou les pages économiques du Figaro - "le critère, c'est le saumon" -, on se mesure, on s'épie. Le statut du voisin se jauge sur deux critères. La mine, d'abord. "Les banquiers les plus jeunes, on les reconnaît à leur air fatigué", s'amuse une des rares habituées du vol. Les traits tirés signent le petit jeune qui a travaillé tout le week-end pour un senior. "L'un s'est aéré dans sa chasse, pas l'autre", décrypte un passager. Fin mars, le "quadra" est aussi plus bronzé : "Il est parti en famille à Meribel." Autre indice : la mallette. Les seniors adoptent une Hermès ou une Vuitton très fine, quand celles des "petits jeunes" restent en vulgaire toile et bourrées à craquer. Ils y ont en effet soigneusement rangé les books "bindés" (comprenez : les présentations reliées) dont le senior a reçu les "drafts" (les brouillons à valider) par porteur, chez lui, durant le week-end. Il rassemble les idées, mais aussi les chiffres indispensables pour appuyer les démonstrations. Sur la couverture ne figure ni le nom du client ni le sujet de la présentation. Seule la couleur trahit la banque. "Le book est la marque de fabrique de la maison. C'est avec lui que l'on "pitche" le client", explique un banquier dans ce franglais qui signe sa profession.

Le temps, c'est de l'argent. Pour cette élite de la finance, le vol de 7 heures permet de gagner le coeur de Londres en deux heures. "C'est le seul aéroport où le passager peut retrouver une voiture trois minutes après avoir quitté l'avion", souligne le bureau d'Air France à Londres. Le chauffeur de la banque qui attend son passager à la sortie de l'aéroport n'a besoin que de dix minutes pour rejoindre la City, au coeur de Londres. Et de cinq à peine pour gagner Canary Wharf, cette annexe financière imaginée il y a vingt ans par des Canadiens dans l'"East end" londonien, où travaillent désormais 90 000 personnes.

Toutes les grandes banques se côtoient autour des docks : HSBC, Morgan Stanley, Citigroup, Crédit suisse, Lehman... Bien avisées, les chaînes Marriott et Four Seasons proposent à quelques mètres leurs chambres d'hôtel à ces nomades de la haute finance qui dorment souvent la même semaine à Londres, Francfort et Zurich, avides d'aller proposer leurs idées à tous les clients européens.

Au retour, l'oeil est plus vif. Le stress est un peu retombé. On observe avec plus d'attention les présences qui ont du sens. Ainsi les jours de clôture d'appels d'offres du Trésor pour l'ouverture du capital d'entreprises publiques, comme Renault, EDF ou GDF : en promenant discrètement son regard sur les grosses mallettes des jeunes banquiers, qui portent maladroitement le logo de la banque, chacun peut ainsi dresser la liste des banques concurrentes. "Paradoxalement, raconte un "MD", on se découvre dans ces occasions une sorte de connivence et de solidarité dans la fatigue. En arrivant à Paris, on partage même parfois les taxis pour aller à Bercy."

On repère aussi le passager intéressant. Le président d'entreprise ou directeur financier d'importance, que le banquier concurrent a emmené avec lui pour un "roadshow" avec des investisseurs. Certains jours, on rencontre dans le Cityjet des grands patrons qui, comme Gérard Mestrallet, PDG de Suez, Jean-François Cirelli ou Pierre Gadonneix, patrons de GDF et d'EDF, n'usent pas régulièrement d'avions privés. Ce jour-là, le banquier accompagnateur a droit à beaucoup d'égards de ses pairs. "Le principe, avec les clients, c'est de les faire parler d'eux, comme quand on veut séduire une femme, s'amuse un banquier rodé à l'exercice. On glisse : "Pourquoi vous n'êtes pas calife à la place du calife ?" On demande : "On m'a dit que tu avais une villa fantastique..." Quand on a tout épuisé, on lance la conversation sur les "Nouveaux Barbares"" : "Vous croyez que Mittal va tous nous racheter ?""

L'apocalypse, en principe, est toujours pour plus tard. De mini-krachs en fausses frayeurs, les cours vont bien finir par remonter, espère-t-on, et le business continuer, avec ses rites et ses coutumes. "Il y a des saisons sur Cityjet", sourit ainsi un banquier. Tous les ans, quand vient la fin de l'automne, on entre de fait dans la saison du "bonus". Pour un banquier d'affaires, qui gagne entre 100 000 et 200 000 euros par an, le bonus, qui peut représenter plusieurs années de salaire, c'est l'essentiel de la rémunération. Autant dire que le "bonus day", jour où le chef annonce à chacun sa rémunération, représente une date importante. "C'est la somme qui va permettre de réparer la toiture du mas provençal, ou de partir skier en hélico au Canada...", résume un "MD". On a beau être tenu au secret, comment, ce jour-là, ne pas prendre le risque d'évoquer à mi-mots mais fièrement "ce gros deal qui a permis d'augmenter le bonus pool de l'équipe" ?

Après le temps du bonus vient tout naturellement, entre mars et juin, la saison du "mercato". C'est la cruelle loi de la finance : à ceux qui ont réalisé un très mauvais chiffre, on fait vite comprendre qu'ils sont indésirables. Les "gros" bonus, eux, se font "chasser" par la concurrence. Ils sont X-HEC-London School of Economics, mais ce n'est plus pour ce pedigree qu'on les sollicite et qu'on les reçoit. Leurs collègues repèrent leurs noms dans le hall du City Airport, inscrits en grosses lettres sur les pancartes de ces chauffeurs pakistanais mandatés pour venir cueillir les passagers prestigieux à la sortie de l'avion. "Ce fut l'un des meilleurs divertissements de l'année 2004, se souvient un "MD" parisien. A chaque vol pour Londres, on lisait le nom de François Pérolle sur une ardoise. On savait qu'il cherchait un job. Il a fini chez Rothschild, avant d'être nommé secrétaire général adjoint de l'Elysée..."

Fin août, tout ce petit monde reviendra de vacances. Les banquiers seront bronzés, emplis, pour quelques jours, d'une sagesse éphémère : durant l'été, une petite voix leur a répété qu'ils travaillaient trop, que les enfants grandissaient sans qu'ils s'en aperçoivent. Au fond, ils possèdent assez d'argent pour vivre comme des rentiers. "Entre nous, on parle parfois de nos femmes, celles qui vivent toute la semaine une vie de desperate housewife, sourit un Français. La seule question qu'on n'ose pas aborder, c'est leur façon de ne pas s'ennuyer. Nous remplacent-elles, comme Gabrielle, par le jardinier ?" Mais s'arrêter, c'est s'avouer qu'on a vieilli. S'arrêter, c'est sortir du club des gagnants. Sans compter qu'on prend vite goût à ce grand Monopoly de la finance, à ces coups de poker permanents qui font les premières pages de journaux. Dans l'avion du retour, en ce lundi de rentrée, ils se souviendront qu'ils n'ont plus que "70 jours pour faire des deals" avant les fameux bonus. De Londres, de ses musées ou de ses boutiques, ils n'auront rien vu. Tout juste si certains auront eu le temps, avant le vol retour, d'aller chez Pink, place Cabot, dans le centre commercial souterrain de Canary Wharf, acheter un lot de chemises neuves.

Avant l'embarquement, quelques-uns pourront encore, avec le "bon pour un cirage" à 5 livres gracieusement offert aux passagers de Cityjet, se faire lustrer leurs Church's par le cireur polonais ou ukrainien. Les retardataires appelleront Jeanine Pedlow, la chef d'escale à Londres depuis l'ouverture de l'aéroport et du vol, il y a vingt ans. Une dame follement chic à la voix douce et compréhensive : "Je peux encore gratter dix minutes ?" ou : "Je suis dans le taxi, vous me gardez mon siège ?" Et l'avion n'aura pas encore touché le tarmac d'Orly que, déjà, les blackberrys brilleront dans la nuit.

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mardi, août 14, 2007

Gunhild chez les cantalous


Y a-t-il coin plus paumé que Laroquebrou au fin fond du Cantal ?
C’est pourtant dans cette petite bourgade que j’ai passé un des petits moments de grâce de mon été.
M’y étant arrêté quelques minutes tout au plus, histoire de faire une halte dans un parcours de Maurs à Pleaux (2 localités cantaliennes), je tombe sur un orchestre installé sur la petite place du village. Village en fête puisqu’il accueille comme chaque année le festival de Boogie (« le plus grand festival de boogie du monde » disent les affiches, je vous assure que le slogan a quelque chose d’involontairement comique en ce lieu).

Installés sur une petite estrade, un orchestre fait swinguer une centaine de spectateurs.
Les lèvres vissées à son trombone à coulisse, une jeune femme blonde – la suédoise surdouée Gunhild Carling - souffle, éructe, tonne, faisant exploser milles notes de son instrument magique. Et lorsqu’elle le repose, son sourire en dit long sur le bonheur non feint qu’elle a fait partager.

Nous avons dû repartir à regret avec le trombone de Gunhild qui résonnait encore dans nos oreilles, avec la satisfaction d'avoir immortalisé sur une petite vidéo l'ambiance mi-swinguante mi-champètre qui pouvait être celle de ce moment.



P1000478
envoyé par stel92

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mardi, août 07, 2007

La belle, elle est au nord


Je profite des congés d’été pour regarder quelques films téléchargés de ci de là et l’occasion m’est donnée de revoir
« Diabolo Menthe » (1977) de Diane Kurys.
Bizarrement, le film n’est jamais sorti en DVD, bien que ce fût un très gros succès à l’époque (à l’étranger aussi).

Le film se revoit bien aujourd’hui, avant tout comme une tendre évocation des émois de l’adolescence, mais aussi et surtout un instantané des années 1962/1963 parsemé de petits indices tout au long du film (enterrement de Piaf, assassinat de Kennedy, évocation émouvante des évènements du métro Charonne).

La musique d’Yves Simon colle parfaitement à l’atmosphère du film, non seulement la chanson-titre (« Dans tes classeurs de lycée, y’a tes rêves et tes secrets ») mais aussi les autres pièces de piano, très Satie-nostalgie.

A l’époque où je l’ai vu, j’étais en pleine adolescence et le film m’a énormément touché. Bien sûr, je suis sorti de la salle amoureux de la belle Eléonore Klarwein (Anne Weber dans le film), son sourire mutin, son jeu sensible.
Plus tard, elle a tourné quelques bluettes, puis a fait une carrière de mannequin et dirige maintenant une agence (quelques news sur son site Myspace).

PS : et désolé pour le jeu de mots hasardeux du titre




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vendredi, août 03, 2007


Pierre Bellanger est un vrai visionnaire dans son domaine : la radio.
Je suivais son parcours sur La Voix du Lezard (années 80), puis Skyrock qu'il a crée et qu'il dirige toujours (ah les émissions de "La mouche" et son jingle entêtant) . Ensuite, j'ai décroché quand Skyrock s'est mué en radio-rap, il faut dire aussi que j'avais plus tellement l'age.

Bellanger donne une très intéressante interview cette semaine à Télérama (n° 3002), où il donne son sentiment sur la radio de demain : numérique et multiformes en ce sens qu'elle fédèrera des communautés en s'appuyant sur le web.
Bellanger a réussi son coup, parce que sa radio est un gros succès d'audience, et aussi parce qu'il a vu très tôt l'émergence d'une blogosphère pour faire de sa plate-forme web le site n° 1 en France en terme de fréquentation et 19ème mondial (les skyblogs) : 190 millions de visites (source Top 50 Mediamétrie mai 2007 ). Il a donc pris une sacrée avance sur les autres, qui ne voient encore qu'une station de radio que comme un lien 1-> n vers des millions de gens. Ca c'est du passé !

Mais ce qui m'a également intéressé, c'est la remise en perspective de tout cela dans une perspective historique, que Bellanger sait retracer avec brio :
. dans les années 30, la radio était un meuble de salon autour duquel on s'installe pour écouter une pièce de théatre, des actualités
. ensuite, elle disparait quasiment, remplacée par la télévision et les disques
. la radio renaît plus tard grâce au transistor, léger, individuel, bon marché.
. puis plus tard (à partir de 1981 avec les radios libres) , le nouveau bouleversement avec les stations FM et donc un son stéréophonique.

Aujourd'hui, Internet oblige la radio à une nouvelle métamorphosme. D'autant qu'en terme de support, elle passe aussi de plus en plus par les téléphones mobiles. Bizarrement, l'article n'aborde pas du tout les podcasts, sans doute parce que Skyrock n'est pas une radio d'infos ou d'émissions culturelles.
Je vous libre une autre fulgurance du bonhomme : "Je pense que la notion de poste de radio est en danger comme jadis l'ont été le fax, le Minitel ou aujourd'hui le CD. Qui a offert un poste de radio récemment ? Personne ou presque. La radio devient une fonction et non plus un objet."

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mercredi, août 01, 2007


Il y a quelques jours, je parlais du brillant blog québecois de Richard Hétu. J'étais loin de me douter que ma modeste prose parviendrait si vite à ses oreilles.
S'informe t-il sur ce que l'on dit de lui sur la toile ?
Et voilà que, semblant sourire à un jeu de mots que je pensais foireux, le bloggeur-star me rend la monnaie de ma pièce, en me consacrant quelques lignes ! D'où un déferlement de visiteurs qui viennent voir la page du petit français (500 le premier jour), faisant largement exploser mon record de statistiques.
Les commentaires abondent sur le site du journaliste, parfois piquants "Bravo pour la référence obscure : ce blogeur francais écrit en moyenne un sujet par deux semaines et il n’y jamais personnes qui lui laissent de commentaires! Comment êtes-vous tombés la-dessus?" Venez laisser vos commentaires chez moi, Mr Pouliot, vous y êtes le bienvenu au nom de l'amitié franco-québécoise !

Toute plaisanterie mise à part, je me rend compte qu'on dit "blogue" au Québec alors qu'en France, nous avons paresseusement repris l'anglicisme blog. Tout comme on parle ici de mails ou d'e-mails, alors que, dans la Belle Province, on a adopté le charmant "courriel".
Réveillons-nous, français, il n'est peut-être pas trop tard pour prendre le bon exemple chez nos amis québecois...
A quoi donc a servi la loi Toubon ?
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dimanche, juillet 29, 2007

Autoportait au Minolta et au marbre (1986)

rue de l'Armorique, Paris XVème

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vendredi, juillet 27, 2007

Esprit, Hétu là ?

Pour avoir une bonne vision francophone de ce qui se passe aux Etats-Unis, j'ai découvert le blog de Richard Hétu. Ce québécois est le représentant à New York du journal canadien "La Presse", et rien ne lui échappe.
Ca frise parfois le pipole, voire le crépage de chignon en direct à la télé (le lien est fourni, bien sûr, pour les voyeurs en puissance que nous sommes).
D'un autre côté, il y a des billets de fond, et pour suivre les présidentielles 2008 chez les ricains, ça peut être un bon observatoire.
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mercredi, juillet 25, 2007

Changement de monture


J'ai acheté mon premier appareil photo numérique en février 2002. C'était un Sony DSC-P5 et à l'époque il m'a coûté 1000 euros !
Cette année, avant de partir en vacances d'été, j'ai fait les constats suivants :
. en 5 ans 1/2, les prix ont été divisés par 8 environ
. les cartes mémoires ont une taille exponentielle qui suit à peu près la célèbre loi de Moore des processeurs.
. l'appareil en question ne me permet de prévisualiser les photos que sur un écran riquiqui, écran qui est de toute façons difficilement visible dès qu'il y a un peu de soleil.

Attendu que :
. j'en ai marre d'attendre 10 ou 20 secondes entre chaque photo (temps de latence),
. je ne peux stocker que 60 photos sur ma carte mémoire, ce qui m'oblige en vacances à jongler avec des clés USB
. sans être un geek, j'aime la nouveauté et le progrès,

j'ai décidé de m'équiper d'un appareil plus au goût du jour. Après une rapide mais dense étude du marché, j'ai opté pour un bridge Lumix (électronique Panasonic + optique Leica) DMC-FZ8.
En une semaine, les premières impressions sont excellentes, et je mitraille comme un dératé. Sur ma nouvelle carte mémoire de 4 Go, je peux stocker 3000 photos !
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vendredi, juillet 20, 2007

Roca l'enchanteur


François ROCA est selon moi un des plus grands illustrateurs français actuels.
Peut-être même le plus grand, bien qu'encore assez jeune (35 ans).
Aussi à l'aise dans les livres jeunesse avec son complice Fred Bernard (une douzaine de livres, souvent primés) que dans les illustrations de presse (en particulier pour Télérama), son style est immédiatement reconnaissable, style que l'on pourrait rapprocher de celui du peintre américain Edward HOPPER. Avec – d'un point de vue technique - cette originalité qu'il a abandonné l'acrylique pour revenir à ses premières amours (il a commencé par des huiles sur toile) ce qui fait qu'il fait maintenant de l'huile sur papier, une matière et un support qui sont a priori antinomiques.

En 2005, recevant Télérama, j'avais flashé sur cette couverture de ROCA qui, reprenant la célèbre couverture des Beatles, montre Paul Mc Cartney seul, traversant Abbey Road. Un entretien exclusif avec le célèbre musicien rendait ce numéro assez remarquable.
A l'époque, je m'étais dit que si j'avais l'occasion d'acquérir cette pièce un jour, je le ferai. L'occasion s'est présentée cette année lors d'une exposition à la Galerie Frédéric Bosser, et j'ai sauté dessus ! Passant à la galerie le lendemain du vernissage, j'ai immédiatement fait pastiller la pièce convoitée.

François Roca n'aimant guère se séparer de ses originaux à ce qu'on dit, j'avoue que je ne pensais pas que la triple condition suivante serait réalisée lors de mon passage :
1) que ce dessin fasse partie de l'exposition
2) qu'il soit encore disponible
3) qu'il soit à ma portée financièrement parlant

Merci, Madame Chance !

PS : Ceci dit, les illustrateurs de manière générale sont scandaleusement sous-estimés. J'aime aussi beaucoup l'art contemporain, même mais il faut bien reconnaître que certains artistes à forte cote ont plus de talent pour le marketing que pour l'art. Il est temps de réhabiliter les illustrateurs ! Que vaudraient nos souvenirs des vieux Jules Vernes dans les éditions Hetzel ou des contes de Perrault sans les géniales visions de Gustave Doré ?



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dimanche, juillet 15, 2007

Quelques notes éphémères


Peu de spectateurs se souviennent des difficiles débuts du rock band "Tsarskoïe Selo" il y a une vingtaine d'années. Peu de spectateurs en effet, puisque ... nous n'avons jamais fait de concert.
Paspet à la basse, Fred à la guitare, Denis à la batterie, et votre serviteur au chant...le groupe, dont le nom avait été trouvé par Paspet (*) s'enorgueillit à l'époque de quelques reprises plutôt chaotiques d'AC/DC, Joy Division, Devo, Stones...

(*) Tsarskoïe Selo : ancienne résidence d'été des tsars russes. La ville est située à 25 km de Saint-Petersbourg et s'appelle maintenant Pouchkine.

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mercredi, juillet 04, 2007

Quand LEPERS rencontre LEPERS


Vous savez que j'aime bien John-Paul LEPERS et son blog impertinent, ses interviews décapantes,...
Que se passe-t-il lorsqu'il rencontre Julien LEPERS, le mièvre animateur de "Questions pour un Champion" ?
Un joli moment de langue de bois de la part de Julien , qui ne veut absolument pas "déraper", se remettre en question, ou même avoir l'air de dire du mal d'autrui. Et comme il est très pro, tout ceci est évité avec la pointe d'humour de celui qui prend l'air de ne pas y toucher.

Bien que portant le même patronyme, leur conception du journalisme est totalement à l'opposé !
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mercredi, juin 27, 2007

Le Lieutenant aux deux visages




Dix ans d'intervalle entre ces 2 dessins inédits du célèbre Lieutenant Blueberry par GIR, et pourtant la même virtuosité du trait qui est lâché, jeté, mais avec une précision très maîtrisée.
Peu de moyens et beaucoup d'atmosphère : du grand Art.

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mardi, juin 26, 2007


A l’initiative de mon cousin Patrick, nous avons passé un dimanche plutôt original dans le Soissonnais, à la découverte des lieux où avait été blessé notre grand-père pendant la guerre de 14-18. Plus exactement à Confrécourt dans l’Aisne (pas très loin de Villers-Cotterêts) où nous visitâmes les carrières qui servirent de base arrière aux soldats.

Je le savais bien sûr, mais on peine aujourd’hui à s’imaginer la boucherie que fût le Grande Guerre, avec ses 10 millions de morts (je pense toujours au chef d’œuvre « C’était la guerre des tranchées » de Tardi).
Deux personnes de l’association « Soissonnais 14/18 » étaient là pour nous expliquer bénévolement ce que fût la vie dans les tranchées et dans les carrières où de nombreuses sculptures furent faites dans la pierre (à la fois pour des hommages, mais aussi tout simplement pour passer le temps). Ce patrimoine est protégé mais s’abîme, s’érode avec l’humidité des carrières. Un des conférenciers (Guy Levert) était habillé comme un soldat, avec les habits d’époque et le lourd chargement qui allait avec.
Avec un luxe de détails impressionnants et parfois macabres, nous avons pu nous transposer quelques heures dans la vie de ces pauvres poilus qu’on envoyait se faire massacrer ! Et quand on leur donnait une ration d’eau-de-vie au lieu du pinard habituel avant de partir à l’attaque, c’était mauvais signe.

Je ne comptais pas ramener de souvenir, mais mon fils ainé a déterré je ne sais où une grosse extrémité de radius ou de cubitus. Vu la taille, c’est sans doute un os de vache, de cheval, ou d’un gros gibier. Cependant, je ne peux exclure qu’il s’agisse des restes d’un poilu ! Et voilà que je retrouve ça dans la voiture. D’où un méchant fou-rire, plutôt nerveux, pendant le voyage du retour.
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Ca coûte pas peanuts !


Dans le monde de l'"original art" anglo-saxon, une des choses les plus convoitées et donc les plus onéreuses sont les fameux dailies de Schultz pour PEANUTS avec Charlie Brown et sa bande.
Comptez au moins $10.000 pour un strip correct de la bonne période. Par exemple, celui-ci de 1965 vient de terminer à $ 14.000.
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vendredi, juin 22, 2007

Baz Limited : la gifle

Je suis très fier de mon cousin Bastien, dont le groupe Baz Limited (un duo avec la belle Sofia Nillson) semble prendre une certaine ampleur.
Dans ce clip amusant, Bastien est martyrisé par toutes ses girlfriends. La musique me plait bien, même si on a l'impression qu'il ferme les yeux avant que la gifle parte.

Girlfriends

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mardi, juin 19, 2007

"Je hais Paris"


Non, c’est pas moi qui hais Paris, mais Chaoanh (Nadège), une jeune bloggeuse de caractère qui intervient souvent sur le forum de la bulle (c’est là que j’ai pu lire sa prose pour la première fois). Son blog est très drôle, je le définirais comme une sorte de guide de la survie à Paris.. : http://jehaisparis.over-blog.com/
Elle démonte l'absurdité de la vie à Paris, parfois tant fantasmée : la galère pour trouver un logement (à hurler de rire si ce n'était pas triste), les sandwichs atroces vendus très chers, mais aussi la conduite automobile dans la capitale, ou l’impossibilité de traverser sur les passages piétons de grands axes non protégés par des feux (les vidéos font franchement peur).
Bref, le but de Nadège était de quitter Paris, et elle semble y être parvenu.
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dimanche, mai 20, 2007


"L'humanité qui devrait avoir six mille ans d'expérience retombe en enfance à chaque génération."

Tristan Bernard
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jeudi, mai 17, 2007

Peut-être le plus grand du neuvième Art...

Une rare interview du grand, du très grand André Franquin par Hugues Dayez, vers le milieu des années 90.


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mardi, mai 15, 2007

Julia & les scammers


Julia Brandeau mériterait d'être plus connue. C'est la première scambaiter (croque-escroc) de France. Qu'est-ce-que c'est que ça ?
Vous connaissez les scams, ou arnaque à la nigériane... Ces envois qui vous promettent de gagner des millions très facilement en aidant une veuve de dictateur africain déchu (ou variante) à passer un magot à l'étranger.
Eh bien, Julia sur son site Croque-escrocs, se prend au jeu en nouant contact avec ces scammers, afin de les rendre fous, leur faire perdre leur temps, leur argent, les faire tourner en bourrique.... C'est amusant, bien fait, et ça montre qu'on peut être encore plus rusé qu'eux.
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jeudi, mai 03, 2007


Le "funéraire" a souvent une image poussiéreuse et tristounette.
En découvrant le site virtuel du célèbre cimetière du "Père Lachaise" , je change d'avis : on se déplace virtuellement dans les allées, avec la bonne surprise de pouvoir voir les tombes célèbres, et les autres (non indexées celles-là, hélas).
C'est un beau lieu de Paris, tout simplement, avec des arbres et du calme.
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