dimanche, août 24, 2008
Le départ de Marc
Les vacances étaient presque terminées avant-hier qu'un de mes amis les plus proches m'appelle, et - la voix cassée - m'annonce la disparition de son frère aîné Marc.
Acte brutal, insensé, irréparable commis sur le lieu de travail. Qui n'est sûrement pas sans rapport avec une pression professionnelle vécue finalement comme intenable.
Que dire, que faire ?
Avant tout, trouver quelque mots de réconfort sincères, et ce n'est pas facile quand on est soi-même surpris et ému.
Une telle issue ne matérialise pas - en général - un désir de mourir, mais c'est avant tout la seule porte de sortie immédiate à une situation qu'on ne supporte plus, à une souffrance extrême.
C'est aussi un drame de la non-communication, car par expérience, il me semble que lorsqu'on arrive à communiquer sur ce qui nous tracasse, une bonne partie de l'angoisse s'enfuit.
Pour les proches, c'est aussi souvent le début d'une longue période de culpabilisation ("qu'est ce que j'aurais pu faire pour éviter ça ?"), d'autant plus difficile qu'il n'est guère aisé de s'en ouvrir à d'autres.
Ce frère était célibataire comme mon ami, et ce sont les deux seuls membres de la famille à être en région parisienne. Aussi, je proposerai à mon ami de l'aider à ranger des papiers ou des choses dans l'appartement de son frère. J'imagine que c'est horrible de faire ça seul, quand tout rappelle l'absent.
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2 commentaires:
Tu es un chic type avec du coeur et de la raison.
Je trouve la photo toutefois un peu "noire", et la faucheuse n'a pas besoin d'etre trop esthétisée ...
On cherche toujours un sens aux gestes "insensés", mais cela s'avère parfois au dessus de nos moyens.
Effectivement, l'image était mal choisie, et je l'ai remplacée.
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