mardi, décembre 01, 2009

Sous le marteau ...


Dans le dernier Zoo, une belle interview du commissaire-priseur Maître Cornette de Saint-Cyr sur l'émergence du marché des originaux de bande dessinée sur le marché de l'Art contemporain. On le voit d'ailleurs poser, me semble-t-il , devant une toile du jeune prodige chinois Benjamin qui fait aussi pas mal de BD.

J'aime bien les opinions de Cornette, car ce collectionneur lui-même a un certain recul sur la totalité des arts. Je ne suis pas tout à fait d'accord quand il lance la comparaison entre les originaux BD et un autre marché qui a émergé récemment : la photographie.
Certes, il a raison "Au départ, la photographie n'était pas considérée comme un art. 90% des photos du XIXème siècle ont été jetées. il y a eu tout un travail de pédagogie, de mise en valeur (...)".
C'est vrai sur un tirage vintage qui a 80 ou 100 ans, en un exemplaire et dont le négatif a été perdu, mais sur la photographie contemporaine, c'est un marché de multiples même si ce sont des petites séries pour maintenir les prix hauts. Vu de l'amateur, il n'y a aucun moyen de contrôler la production. Je rapprocherai plutôt ce marché de celui des estampes, lithographies ou autres eaux-fortes. Ca peut être très beau, mais pas unique, et on est pas "en direct" sur le travail de l'artiste comme sur une planche originale de bande dessinée.

Alors, sur la BD, quid d'une bulle spéculative ? "Vous savez, ça se rétablit toujours. Le marché de l'art rejoint toujours l'histoire de l'art".
La formule est superbe.
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