vendredi, janvier 30, 2009

Ambiance musicale du moment ...


Sur mon Philips GoGear tournent actuellement :

- The Stereophonics "Just Enough Education to Perform " (merci Mireille)
- The Cure "4:13 Dream" (je ne remercie pas Hugo Cassavetti de Télérama qui a encensé ce disque comme la résurrection du moribond groupe de Crawley. Or, à part deux ou trois morceaux, c'est une soupe insipide. Encore une fois où j'ai eu tort de suivre les journalistes asservis aux Services de Presse des maisons de disque).
- Anne Sylvestre "40 ans de chansons"
- Sébastien Schuller "Happiness" (merci Fabs)
- Radiohead "In rainbows"
- L'Altra "In the afternoon" (merci Fabs)
- Divers artistes "B.O.F. du film JUNO"
- Yes "Close to the edge" (digitally remastered from master tapes)
- Archive "Unplugged"
- Nick Drake "Five leaves left"
- Joni Mitchell "Hejira"




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jeudi, janvier 29, 2009

Tanxxx à l'honneur


Aujourd'hui démarre le Festival d'Angoulême, et j'ai été très heureux d'apprendre il y a quelques jours que la talentueuse bordelaise Tanxxx (et sa scénariste Lisa Mandel) avaient obtenu le Prix Artémisia pour le roman graphique "Esthétique et Filatures", une histoire assez glauque mais plutôt bien menée.
Ce prix récompense chaque année une BD faite par une femme (là, en l'occurence, 2 femmes), et est dotée d'un prix offert par Michel-Edouard Leclerc, grand amateur devant l'éternel (qui se rattrape ainsi de s'être fait jeter d'Angoulême).

Il se trouve que j'avais acheté une planche de cet album en novembre dernier (voir photo ci-dessus), une planche muette, très graphique, tout à fait dans le style de Charles Burns.

Tanxxx est très connue en France dans un domaine qui est plutôt underground : le "poster rock" qui sert d'affiche, de flyer pour les groupes, à l'image de cet étrange et dérangeant visuel fait pour le groupe américain Unsane.
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mercredi, janvier 28, 2009

Beb-Deum, l'homme qui attirait les petits enfants


Derrière ce titre bêtement provocateur, je voulais parler d'un formidable créateur d'images nommé Beb-Deum. Vous avez sans doute déjà vu ses illustrations en couverture de Télérama ou Libération par exemple. A première vue, ses images semblent être des clichés bien réels mais retouchés informatiquement. C'est vrai, mais ne vous méprenez pas, il maîtrise aussi parfaitement la peinture à l'aérographe ! Simplement, il a pris, comme d'autres, le virage de l'infographie non pas par facilité (temps gagné), mais surtout pour enrichir son univers.

Cette année, le Père Noël m'a offert "Face Box", la compilation que Delcourt vient de sortir des illustrations de Beb-Deum. Voyant ce livre, mes enfants ont tout de suite été comme happés par ces images troublantes, une sorte d'attirance spontanée que j'ai senti bien plus forte que celle que suscite chez eux les BD traditionnelles (Tintin, Astérix, Titeuf,... qu'ils peuvent voir ici ou là) ou les illustrations (pourtant parfois très modernes) qu'on trouve dans les livres jeunesse.

Aussi, j'ai l'impression que chaque génération sent spontanément les images qui collent avec l'époque. La génération qui est enfant aujourd'hui est née dans le numérique, maniant la souris dès l'enfance, elle est habituée aussi au mélange des genres qu'on trouve souvent dans la publicité et qu'on retrouve chez Beb-Deum : Mickeys grimacants, icônes détournées, et un savoureux mélange multi-ethnique mélant de multiples influences cinématographiques ou artistiques.

Fascinant artiste que Beb-Deum qui continue de progresser, notamment dans le travail sur les visages.
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dimanche, janvier 25, 2009

Le livre des visages

Bon, j'ai craqué, et j'ai ouvert mon compte sur FaceBook malgré quelques réticences et déjà au bout de 24 heures, j'ai trouvé une cinquantaine d'amis, grâce à la fonction de recherche automatique de correspondance dans mes carnets d'adresse Gmail (que j'ouvre ponctuellement à FaceBook). C'est effectivement très chronophage de voir en quasi-live les commentaires de ses amis sur une remarque (du micro-blogging en quelque sorte comme sur Twitter), ou une photo ou encore par l'appartenance à un groupe d'intérêt (potentiellement, j'en ai déjà beaucoup).
Il va falloir que j'arrête de travailler pour networker à plein temps !

J'ai déjà parlé ici de Viadeo ou Linkedin qui sont à finalité professionnelle "sérieuse", je perçois ici FaceBook d'une manière très différente, plus ludique : on y trouve d'ailleurs plein de gens (artistes par exemple) qui ne sont pas du tout sur les deux premiers réseaux cités.
Oh, je n'ai pas voulu dire que les artistes n'étaient pas sérieux, mais ils ne situent clairement pas dans l'optique "carriériste" comme on l'entend dans de grandes entreprises.
Certains m'acceptent d'ailleurs dans leurs amis bien que je ne les connaisse ni d'Eve ni d'Adam.

Dans ce cas, j'avoue que je ne vois plus trop le but recherché : est-ce la course au nombre d'"amis" (d'un intérêt que je perçois comme limité) ou bien la volonté de ne pas froisser des acheteurs potentiels ? Ou bien tout simplement un canal de communication supplémentaire pour les artistes permettant de présenter leur "actualité" de la manière la plus directe. Auquel cas, la notion de "réseaux d'amis" perd selon moi beaucoup de son sens !
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samedi, janvier 24, 2009

La minute humoristique du blog d'Eric


... Merci à Voutch !

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vendredi, janvier 23, 2009

Mais où vais-je encore caser ça ?



La gardienne de l'immeuble a crié "Il y a un paquet pour vous. Attention, c'est très lourd !".
En effet ... j'ai reçu de Londres ce que j'avais commandé sur le web chez Christies : le catalogue complet de la grande vente aux enchères de la collection d'art "Yves-Saint-Laurent / Pierre Bergé" qui aura lieu fin février - sur 3 jours - au Grand Palais.
La plus belle collection privée du XXème Siècle disent certains...
Alors, j'ai carrément pris la totale : l'emboitage comprenant les 5 tomes, avec un volume récapitulatif (contenant toutes les photos d'oeuvre au format imagette) + un DVD qui présente la collection.
Le tout pèse 12,5 kg
et c'est en soi un magnifique objet d'art ! Je vous le laisse apprécier sur les photos du déballage.
Un point cocasse dans cette affaire, c'est que Pierre Bergé possède sa propre Maison de Ventes à Paris, mais a préféré confier l'affaire à un poids lourd anglo-saxon. On comprend pourquoi en feuilletant le catalogue : chaque pièce est présentée sur plusieurs pages avec des photos splendides, ainsi qu'une recherche complète du pedigree de chaque pièce depuis son premier propriétaire, et les différentes expositions auxquelles elle a participé.
Un travail de titan qui a dû nécessiter des dizaines de personnes pour être menée à terme !

Oh, je vois déjà votre question "Ca doit être cher !" Question à laquelle je vous répondrai : "Oh oui, c'est cher". Je ne compte évidemment rien acheter à cette vente pour des raisons qu'il est aisé de comprendre, mais il me plait d'avoir et de conserver ce bel objet.


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mercredi, janvier 21, 2009

Le bonheur



“Le bonheur de demain n’existe pas.
Le bonheur, c’est tout de suite ou jamais.
Ce n’est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie,
mais savoir la goûter à tout instant.”

René Barjavel
Si j’étais Dieu

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dimanche, janvier 18, 2009

Volume : une bonne nouvelle


Je m'étais éloigné des Inrockuptibles voilà bien des années maintenant. Pourquoi ?
A l'origine (1986), cet épais magazine proposait tous les 2 mois des entretiens fouillés avec des grands noms du rock. Une maquette très sobre privilégiait les photos noir et blanc. Petit à petit, le contenu s'est retrouvé parasité par des articles d'actualité sur le cinéma, la littérature, la TV, la politique...et en 1995, il est passé hebdomadaire. Pour moi, c'était devenu une sorte de Télérama (auquel je suis déjà abonné) mais en plus fouillis et plus "branché".
Aussi, je suis content aujourd'hui de découvrir Volume, un magazine lancé par l'équipe des Inrocks et qui revient un peu à l'idée initiale, dans une optique plus moderne bien sûr.
Du rock, du rock, du rock, et un CD inclus : voilà qui va devenir - je crois - un rendez-vous mensuel régulier.
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Quelques heures à la Villette


Journée avec ma douce vendredi, entre autres pour passer voir l'expo Gainsbourg à la Cité de La Musique.
J'étais moyennement partant, mais je dois dire que j'ai passé un bon moment bien que l'expo - dense - se tienne dans un espace un peu exigüe : j'ai apprécié de voir de multiples extraits de films ou d'émissions TV d'époque (ah cet "Apostrophes" où Bernard Pivot tente de faire expliquer au noctambule Alain Pacadis ce qu'est le mouvement punk, sous l'oeil amusé du curé Guy Gilbert) , ainsi que des objets ayant peuplé le grand salon noir de la rue de Verneuil : dessin à la plume de Klee ou Dali, lettre de Chopin, et le manuscrit de "La marseillaise" par Rouget de Lisle (qu'il avait acheté à Drouot histoire d'en rajouter une couche au scandale de la Marseillaise reggae).

Bon déjeuner ensuite au Café de la Musique attenant, cadre sympa, service efficace et décontracté pour un prix somme toute correct. Grande discussion avec ma douce qui avait pris une "Brandade de Morue". Je maintiens que la brandade de morue ne contient pas de pommes de terre (ici la recette sur Wikipedia), sinon ça s'appelle obligatoirement une "Brandade de morue Parmentier", et j'ai bien l'impression que le plat commandé par ma douce contient une espèce de purée de pommes de terre. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours l'oeil sur cette petite fraude depuis que j'avais lu dans "60 Millions de Conso" qu'il s'agissait d'un motif très courant de PV lorsque la Répression des Fraudes débarque dans un restaurant. Eh oui, dans la brandade de morue, le poisson n'est mélangé qu'à une pâte faite avec crème fraîche, lait, huile d'olive et jus de citron. Bon, malgré tout ça, on s'est quand même bien régalé.
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vendredi, janvier 16, 2009

Oh boy !


Comment reconnaitre sur la photo ci-dessus (prise dans une brève LCI "Escort boy séquestré : 15 mois ferme pour Boy George") le gentil Boy George qui chantait "Do you really want to hurt me " en 1982 ?
C'est pourtant bien le même homme.
Parfois, comme pour Gary Glitter, je préfère rester avec mes bons souvenirs et ne plus regarder les sites d'infos.
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mardi, janvier 13, 2009

L'eden(a) ... dans le Cantal



Ma douce est une artiste ! A Noël, voilà la photo prise en plein Cantal qui nous ramène immanquablement au point de départ de ce blog, dans le mystérieux Jardin d'Eden(a).

Une régression mentale qui peut vous inquiéter, s'il vous arrive de croiser dans vos rêves cotonneux les personnages de Stel ou Atana, répliques modernes d'Adam et Eve.
Et si vous deviez croquer la pomme, je crois qu'il serait sage d'aller vous abriter sous cet immense arbre qui ressemble bien à un cèdre du Liban ("Les Jardins D'Edena", planche n° 11).

A propos de l'Eden, tout le monde le recherche, mais y croyez-vous vraiment ?
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Originaux ou uniques ?




J'ai été tenté de participer à un concours-photo où le thème était de montrer sa vision de l'Unique. Quel thème casse-gueule !
J'étais parti d'une idée : montrer sur des originaux ce qui pouvait faire visuellement que c'étaient des oeuvres uniques : le cachet d'imprimeur sur un papier ou la trame imprimée de référence sur une page de manga. Et même aller plus loin : me placer à la surface du papier, raconter les repentirs, les traits de plume, le travail de l'artiste vu du plus près qu'il est possible.
Mais je ne suis pas convaincu que ce soit pertinent pour un concours grand-public (c'est censé servir pour une communication institutionnelle d'entreprise).
Je renonce donc, je préfère vous montrer ça tranquillement, ici.
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Des concerts, des concerts, des concerts (part 6)







Déjà la sixième partie, et nous arrivons malheureusement dans les années 90 où une facheuse tendance s'amorce : les jolis tickets personnalisés (dont je parlais ici) se transforment petit à petit en billets électroniques, imprimés à la demande, qui arborent un banal look de "ticket de caisse".

Encore de bons souvenirs de concerts, cependant :
- Dead Can Dance dans une salle (Le Grand Rex) de taille modeste pour magnifier la voix toute en nuances de Lisa Gerrard
- Cocteau Twins à l'Elysée Montmartre à l'époque "Heaven or Las Vegas" (ça c'est vraiment un groupe dont je regrette qu'on ne puisse trouver un DVD correct)
- Björk que j'aimais déjà avec ses SugarCubes et qui explosait dans son premier album solo "Debut" en 1994. Pour ma part, ayant visité l'Islande en juillet 1992 et en ayant gardé le plus extraordinaire souvenir de voyage de ma vie, j'ai passé plusieurs années dans un trip islandais qui m'a fait ressentir la musique de Björk de manière très intime.
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dimanche, janvier 11, 2009

Birdland





J'ai déjà dit dans mon petit inventaire musical combien j'adulais "Horses"(1975), l'album fondateur de Patti Smith, ses longues plages poétiques, les notes de piano erratiques et pourtant parfaitement ordonnées de Richard Sohl, la voix crépusculaire de Patti, la production de John Cale, serrée au cordeau.
L'impression - enfin - que cet album a été fait totalement sous acide sans lien avec nos réalités (j'allais dire nos carcans) d'hommes et de femmes.
Je n'ai jamais retrouvé une telle liberté dans un autre disque.
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Deux rencontres


Deux rencontres d'artistes ces dernières semaines : une réelle (Vincent Sardon), une virtuelle (la Montréalaise Julie Doucet) à l'occasion d'acquisition d'originaux. Deux artistes importants à mon sens, mais qui sont "perdus pour le 9ème Art" au sens où ils l'ont abandonné aujourd'hui.
Vincent Sardon, jeune homme attachant, un peu à fleur de peau, avec qui j'avais déjà été en contact lors de la sortie de son "Mormol" en 2000 , il s'est retiré de la BD pour se consacrer au dessin de presse (à Libé pendant 10 ans puis maintenant au Monde), et aussi à une autre activité dont il serait le seul représentant en France : il est tampographe, c'est-à-dire qu'il conçoit sur commande des tampons encreurs plus ou moins fantaisistes (ici : son blog, à prendre parfois au 3ème ou 4ème degré, âmes sensibles s'abstenir).
Julie Doucet - elle - s'est fait connaître dans les années 90 avec son fanzine "Dirty Plotte".
La canadienne, maniant aussi bien le français que l'anglais, a édité plusieurs livres importants dont le "Journal de New-York" relatant son année dans la Grande Pomme (édité également aux Etats-Unis chez le prestigieux éditeur Paperback).

Julie est une pionnière du graphic novel autobiographique avec une vision typiquement féminine (en tous cas, non consensuelle au sens où elle égratigne beaucoup les hommes). Elle a aussi arrêté la BD, et fait maintenant des livres "concept", des collages, et d'autres choses que l'on peut voir sur son site.

Les deux artistes ont des point communs : éditant à l'Association il y a une dizaine d'années, ils s'admirent mutuellement. Tous deux m'ont dit la même chose : la BD, c'est un boulot de fou, de galérien, c'est beaucoup beaucoup d'énergie pour bien peu d'argent. Mais j'ai bien l'impression qu'en même temps, ce sont deux perfectionnistes, qui passaient un temps déraisonnable sur leur planche avec des techniques bien affutées, couvrant inlassablement le papier de micro-hachures (Sardon) ou de petits détails (Doucet).
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vendredi, janvier 09, 2009

Celui qui prend un risque ...


"Celui qui prend un risque perd pied pour un moment,
celui qui ne prend pas de risques perd sa vie"

S. Kierkegaard

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World of Meters, pouls de la planète


World of Meters centralise en temps réel tout un tas d'informations sur notre petite planète, sous forme de compteurs qui tournent. On peut y trouver à la fois des informations démographiques, ou sur l'alimentation, la santé, l'énergie ou l'environnement.

Bien entendu, ne croyez pas qu'un individu réactualise ces compteurs toutes les secondes, il s'agit certainement de données annuelles qui sont ramenées à des unités de temps plus compréhensibles. Si cette forme de compteurs donne un peu le tournis, cela permet aussi de prendre conscience de pleins de phénomènes. Et je vous prie de croire que tout n'est pas gai.

Edit du 9 janvier 2009 : je remonte ce post (initialement mai 2008) car j'ai vu qu'ils ont enrichi WorldOfMeters de plein de nouveaux compteurs qui évoluent en temps réel :
Espèces éteintes cette année, pétrole restant (si consommé aux taux courants), température moyenne courante, argent dépensé en jeux vidéo dans le monde aujourd'hui etc...c'est vraiment une manière ludique de voir les enjeux qui se posent aujourd'hui à notre petite planète.
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jeudi, janvier 01, 2009

Bonne année 2009 !


Chouette rayéee (strix varia), par Mdf , Ontario (Canada)
Photo élue par Wikipedia parmi les meilleurs photos proposées en 2006.

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mardi, décembre 16, 2008

Lindindre, dans la grande tradition choronesque


Au sein de ce qu'on pourrait appeller l'Ecole de Nancy (Baru, Lefred-Thouron, Malingrëy, CharlElie) , un petit nouveau commence à faire beaucoup parler de lui, c'est Yan Lindingre. Son ton irrévérencieux, ses personnages grotesques en patatoïdes me font régulièrement hurler de rire, surtout sa "Titine au bistrot" (une épave obèse qui traine en survêtement au bistrot en attendant son RMI). Mais Lindindre tient aussi son blog où les sujets d'actualité en tous genre sont abordés (parfois par le petit bout de la lorgnette, à mon avis, mais bon...).
En tous cas, c'est maintenant une valeur sûre de Fluide Glacial (et de Siné Hebdo, mais j'ai expliqué ici que je ne croyais pas à la pérénité de ce journal malgré le respect que j'ai pour Siné).
De toutes façons, quelqu'un qui adule le Professeur Choron ne peut pas être tout à fait mauvais. Ah, Choron ! Un grand souvenir, lui aussi.
Je ne sais plus trop pourquoi je l'avais contacté en 1987, et ensuite j'avais eu l'occasion de passer une après-midi en sa compagnie rue des Trois-Portes (Paris Vème, vers Maubert-Mutualité) au siège d'Hara-Kiri. Lors de cette après-midi alcoolisée de 1987, les vapeurs aidant (Choron buvait une quantité de Champagne impressionnante), je lui avait suggéré de faire comme Coluche en 1981, c'est à dire de se présenter aux élections présidentielles de 1988. L'idée lui avait plu (à mon avis, il y avait déjà pensé avant), et il avait commencé à échafauder des idées de slogan, à lister des gens qui pourraient le soutenir.
Mais Georges était un piètre gestionnaire, l'idée avait fait long feu et il ne s'est finalement pas présenté aux présidentielles.
De toutes façons ... vous l'auriez su , non ?
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dimanche, décembre 14, 2008

Un matin d'été


Une photo prise un matin d'été 2005 à Maurs (Cantal).
Ca vaut bien les célèbres photos de brume
de Marc Riboud en Chine, non ?

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vendredi, décembre 12, 2008

Bosc, maître du dessin d'humour, revit grâce ... à son neveu


Lorsque Sempé parle de ses influences, il cite toujours Bosc et Chaval comme ses deux maîtres.
Aussi, je connaissais le nom de Bosc comme dessinateur humoristique depuis longtemps sans vraiment en savoir plus. Tout juste savais-je que c'était dans les années 50/60 dans Paris-Match (entre autres) un maître de l'humour noir, très noir, voire macabre.
Aussi, lorsque j'ai vu sur eBay apparaitre plusieurs dizaines de dessins de presse dont 9 de Bosc, proposés en "achat immédiat" à prix très doux, j'en ai acquis immédiatement un : celui que vous pourrez voir ci-contre. Il m'a semblé marquant, car l'idée du dessin est terrifiante, dérangeante. Bosc a toujours été obsédé par l'arbre du pendu et s'est d'ailleurs suicidé en 1973.

M'intéressant subitement à Bosc, j'ai vu qu'il y avait sur le web un site très complet consacré à Bosc, animé par son neveu Alain Damman qui consacre beaucoup de son énergie à faire vivre l'oeuvre de Bosc par le biais de diverses expositions itinérantes, ou réeditions de livres.

Contactant Damman, je lui parle de mon achat (je voulais savoir où ce dessin était paru), et du tac-au-tac il me répond : "Merci pour votre mail, vous m'avez devancé, en effet j'allais vous contacter! Les 9 dessins vendus ont été dessinés durant l'été 1952. La signature originale, était J M Bosc, mais les éditeurs de Paris Presse l'ont changé en Bosc. Cette signature elle-même date de la période entre septembre et décembre 1952, mais les personnages ne sont pas les mêmes. Dès le début de 1953, Bosc avait trouvé son personnage et sa signature en angle aigüe, avec laquelle il deviendra connu. Je ne pensais pas que les dessins de cette époque puissent intéresser les collectionneurs, et c'est pourquoi j'ai tardé à les acheter, puis ils ont été vendus." , puis Damman poursuit :
"Ceci est intéressant car à ce jour il me manque encore 1 ou 2 des 49 dessins que Bosc a gardé à la fin de l'été 1952, après en avoir brûlé plus de 200. Voyez la page :
http://www.j-m-bosc.com/jmbosc-scob/jmb.htm

Ainsi donc, j'avais acquis par hasard une rareté : un des tout premiers dessins de BOSC, fait dans une sorte de période d'euphorie créatrice en 1952 lorsqu'il cherchait sa voie au retour d'Indochine.

Mais alors, me direz-vous, d'où sortent ces dessins ?
Aujourd'hui, nous dirions vulgairement qu'ils sont "tombés du camion". En des termes moins pudiques, ils ont été volés puisque non rendus au dessinateur après parution. Mais jusqu'à il y a peu de temps, ce type d'oeuvre n'avait aucune valeur marchande et finissait au mieux au fond d'un placard, au pire à la poubelle.

Comme le rappelle Damman : "Les dessinateurs se faisaient systématiquement voler leurs œuvres par les éditeurs qui pensaient que puisqu'ils avaient payé la publication, ils étaient propriétaires des originaux. C'est aussi ce qui explique que Bosc devait refaire de tête certains dessins qu'on lui commandait, mais qu'il n'avait plus! Ainsi par exemple "le char et la médaille" a été refait 6 fois!"

Alain Damman est gentiment resté en contact avec moi, et m'a fait connaître récemment le très beau livre de Martine Gossieaux (Editeur Buchet-Chastel) : "La passion du dessin d'humour", où un chapitre est consacré à Bosc.
Martine Gossieaux est sans doute la seule galeriste de renom se consacrant au dessin d'humour, elle est par ailleurs la compagne de ... Sempé. Relisez ma première phrase et vous verrez que la boucle est bouclée...
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Le vrai voyageur ...


"Le vrai voyageur ne doit avoir aucun objectif."

Gao Xingjian (Prix Nobel de Littérature 2000),
"La montagne de l'Âme"

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samedi, décembre 06, 2008

Frères Goncourt, vous aviez raison !


En 1887, dans leur Journal, Mémoires de la vie littéraire, les frères Goncourt disaient :

"Ce qui entend le plus de bêtises dans le monde est peut-être un tableau de musée".

Ils avaient raison ! J'ai
encore pu le vérifier vendredi matin en allant voir l'exposition "Picasso et les maîtres" au Grand Palais. Entre les dames qui gloussent "Ah, ces couleurs ! J'aime beaucoup les couleurs" et les messieurs endimanchés qui croient briller "Vous savez, on ne croirait pas, mais Picasso a été un excellent dessinateur classique dans sa jeunesse", le grand jeu consistait pour certains à résumer les influences de Picasso par une comparaison purement graphique entre les tableaux de Picasso et ceux de ses Maîtres (Goya, Manet, Velasquez, Ingres, El Greco, Rembrandt,...), habilement juxtaposés.

Allons ! Dans le maelstrom qui préside à la création artistique d'un tel artiste se nichent de multiples influences pas seulement visibles en comparant les toiles. C'est plus d'une relecture audacieuse qu'il s'agit, d'une réinterprétation de thèmes classiques avec une liberté inédite jusqu'alors. Un Picasso cannibale qui assume le meurtre des pères, selon le mot de Marie-Laure Bernadac (une des organisatrices de l'exposition).

Aussi, votre serviteur, qui préfère se taire que de proférer des âneries, en a profité pour acheter le luxueux catalogue de l'exposition qu'il va potasser tranquillement chez lui, afin d'espérer - la prochaine fois - faire mentir les frères Goncourt.
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mercredi, décembre 03, 2008

Déjà infernaux en 1972, et ils sont toujours là !

Chaotique, foutraque, scandaleux, dévergondé, immoral : oui, tous ces qualificatifs s'appliquent bien à "STP - A travers l'Amérique des Rolling Stones", le bouquin qui retrace la tournée 1972 des Stones à travers les Etats-Unis.

Ce compte-rendu très décalé du journaliste Robert Greenfield était paru en 1977 dans un traduction médiocre. Philippe Paringaux s'est remis l'été dernier à la tâche pour proposer une traduction bien meilleure, et on sort de ces 370 pages ... un peu sonné.

Les arrestations, la drogue, la police, la tension inhérente aux déplacements incessants, l'alcool et la débauche. Et puis les personnalités : les membres du groupe - Mick et Keith en tête - mais aussi tous les parasites qui tournent autour, le management, les journalistes et les groupies omniprésentes. C'est là qu'on voit qu'il faut une force physique et mentale peu ordinaire pour ne pas devenir dingue. On peut dire ce qu'on voudra sur les Stones, ils ont cette capacité à garder l'équilibre dans ce gigantesque Rock'n'Roll Circus.
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Deux instantanés à Angoulême 2003



Voici 2 photos que j'ai prise au festival BD d'Angoulême en janvier 2003 :

- au stand de l'Association. On reconnait Vincent Sardon qui dédicace (j'y reviendrai dans un prochain article), Fanny Dalle-Rive, et Marjane Satrapi - ici handicapée par un poignet droit foulé - qui est presque devenue une star pipole aujourd'hui depuis qu'elle a adapté au cinéma son Persepolis.

- au stand Dargaud, Joann Sfar et Lewis Trondheim.

Je ne vais presque jamais à Angoulême parce qu'il y a beaucoup de monde, qu'il y fait froid (c'est toujours fin janvier) et surtout que c'est impossible de se loger dans la région ce week-end là.
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