vendredi, juin 12, 2009

Mon chateau en Espagne


Audacieux ce dossier de 20 pages dans Libé d'aujourd'hui , une enquête sur l'énorme bulle immobilière que nous connaissons en France et dans certains pays d'Europe, avec de belles illustrations expressionnistes de Lolmede. Bulle portée avant tout par l'inconscience des banques qui se sont livrés à une course à l'échalote durant toutes les années 2000, en distribuant inconsidérément des crédits à long terme ( > 15 ans) à qui en voulait. Elles le regretteront et ont déjà commencé à provisionner en conséquence.

Très drôle d'abord, cet abécédaire qui permet de décrypter le jargon des annonces immobilières :
"A saisir par une offre" : le prix affiché est trop élevé mais le propriétaire ne veut rien entendre. une offre d'achat permettrait à l'agent immobilier d'argumenter
"Dans son jus" : qui n'a pas vu un pinceau depuis les années 70
"Fonctionnel" : aucun charme
"Coin cuisine" : adapté au frigo de Ken et au four de Barbie
"Travaux prévus" : ni votés ni payés
"Ville en pleine expansion" : impôts locaux démentiels pour financer les délires du maire
etc...

On y lit aussi un nième reportage sur Valdeluz, une des énormes cités fantômes en Espagne (pays où il y a 3,5 millions de logements vides), avec ce témoignage effarant qui reflète bien le bourbier dans lequel s'est mis ce jeune couple, certainement poussé par la "pression sociale" (familiale) :

"A la banque tout s'est bien passé. C'est malin d'acheter dans le neuf, avait dit le banquier, pestant contre le Vieux Madrid où il est impossible de se garer.
Ils en avaient pris pour 30 ans, ça les avait fait rire. D'avoir le même âge que leur prêt, à taux variable.
Dans moins de 3 mois, ils quitteraient papa-maman parce que c'est ainsi que ça se passe en Espagne. La location, c'est pour les cons. Alors certes, on attend pour réunir les fonds, mais quand on part c'est pour de bon".


Je vous passe les détails : ils se retrouvent seuls dans un immeuble gigantesque, sans aucune infrastructure autour. Déprime assurée. Bien invendable. Collés pour 30 ans.

Rassurez, vous, on a pas de villes fantômes en France, mais on s'amuse bien aussi. Lu par hasard, un article du Parisien d'hier sur cette femme de 43 ans, à Rouen, qui réalise son rêve de devenir propriétaire d'un appartement de 93 m2 à Rouen pour 660 euros par mois.

Puis, subrepticement, en lisant l'article, on apprend :

- comme elle n'a pas un radis d'avance, et qu'elle était locataire à 500 euros/mois, la mensualité de 660 euros / mois (+ 140 euros de charges) sera trop lourde. "Ma fille aînée va bientôt travailler, donc elle pourra nous aider."

- seule ombre au tableau, le prêt est remboursable sur 35 ans. "Mais ce n'est pas du tout ce à quoi pense la future propriétaire." dit le journaliste.

C'est surréaliste. Le journaliste ne relève pas que ça lui fait finir de rembourser à 80 ans, l'appart étant livrable en 2011 (l'acheteuse aura 45 ans quand elle commencera à rembourser). Les gens sont aveuglés par l'obsession d'être propriétaire à tout prix (voir mon article précédent) sans se poser des questions pourtant essentielles.
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dimanche, juin 07, 2009

Dimanche en ballade ... avec des gens heureux

C'est marrant, j'ai presque honte de le dire : j'ai passé ce dimanche après-midi à l'Olympia où j'emmenais tout ma petite famille voir Gérard Lenorman. Vous allez trouver ça ringard, non ?
Eh bien, j'assume.

J'avais déjà raconté dans mon petit inventaire musical que ma culture musicale s'était fondé dès l'age de 11/12 ans sur la variété des années 70. Quand j'ai eu des enfants, j'ai eu très tôt à coeur de faire quelques compils pour la voiture avec de bons titres de "variété" (au sens noble) de ces années 1971-1977 : Delpech, Lenorman, Cloclo, Stone & Charden, Johnny, Sardou, Chamfort, et ils adorent ! On mixe bien sûr avec des modernes, mais force est de constater qu'il y a quelques pépites dans ces années là. Par exemple, j'ai toujours considéré que "Les matins d'hiver" interprété par Lenorman était un petit chef d'oeuvre de sensibilité et de nostalgie.

"Je me souviens de ces matins d'hiver
Dans la nuit sombre et glacée
Quand je marchais à côté de mon frère
Sur le chemin des écoliers
Quand nos membres encore tout engourdis
De sommeil, grelottaient sous les assauts du vent
Nous nous battions à grands coups de boule de neige
En riant"

Bonne après-midi, donc, avec 2h30 de concert (incluant 25mn d'entracte), et quand on est au 11ème rang, on apprécie le spectacle.
Sur le net, j'avais déjà remarqué qu'il y a l'étrange communauté des "Gérardnautes" - comme ils se surnomment, des femmes essentiellement - dans 2 forums (sur le site officiel et officieux) qui s'échangent tuyaux et bons plans. Public pas vraiment jeune, mais je m'y attendais.



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mercredi, juin 03, 2009

Jaunes intenses des immenses cargos

Une photo rapprochée que j'ai fait d'un porte-container (le "Grande Brasile" de Grimaldi Lines) dans le Port du Havre. Ca ressemble bien à une toile de De Staël, non ?
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Des êtres bizarroïdes dans les lieux d'aisance


Week-end chez de bons amis au Havre, et petit plongeon dans la belle piscine municipale imaginée par Jean Nouvel avec ses grandes parois couvertes de céramique blanche ouvertes sur le ciel (on se croirait en Andalousie).

Puis, devant le barbecue, nous reparlons de cette collection d'originaux BD qu'il me disait vouloir commencer depuis longtemps... sans vraiment connaitre la BD d'ailleurs, lui qui n'en est pas amateur. Je crois qu'il ne sert à rien de se forcer.

Par contre, j'ai découvert dans les WC une petite collection de robots des années 50/60 (je n'avais pas l'idée que ça puisse se collectionner) et je me suis plongé illico dans le bouquin "Les Robots de Pierre Cornette de Saint-Cyr" où le célèbre commissaire-priseur parle de cette passion que je ne lui connaissais pas. Il y aurait beaucoup à dire sur ces petits "jouets" de métal (la majorité sont de fabrication japonaises) qui ramènent certes à l'enfance mais pas seulement ...aussi à la littérature de science-fiction. Pour les historiens, c'est un formidable témoignage de la façon dont nos sociétés de ces années là (50/60) voyaient le futur de l'humanité.

Continue ta collection, Jean-Marie ! Recherche les belles pièces, sur le net, en salle des ventes. Puis élague quand tu auras trop de choses, laisse tomber les pièces moyennes.
Et déménage tout ça dans une jolie vitrine ...tes robots seront mieux mis en valeur que dans la pièce où je les ai découvert !
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samedi, mai 30, 2009

Immobilier : enfin un graphique objectif dans "Le Monde"


Intéressant ces graphiques du Monde (et l'article sur l'effrondement des volumes de vente) où, pour une fois, on remonte assez dans le temps (1991) pour faire apparaitre le cycle baissier des années 90. En général, les chiffres fournis par les agents immos ne reprennent que les chiffres à partir de 1997 pour ne montrer qu'un cycle haussier, et masquer la baisse.

Interrogez les gens aujourd'hui : vous verrez que certains sont persuadés qu'il faut "profiter" de la baisse actuelle pour acheter. Peu de gens voient qu'on est parti depuis 18 mois sur un cycle baissier qui durera (comme tous les cycles immo) entre 7 et 12 ans à vue de nez.
Comme je l'ai déjà expliqué ici, il faudra un jour ou l'autre revenir aux réalités économiques, et les prix devront revenir dans le tunnel de Friggit, qui implique une baisse d'au moins 35%.

Vous entendrez aussi : "Tôt ou tard, le marché repartira". C'est vrai, car les transactions, achat comme vente, ne peuvent être éternellement reportées.
Mais ce qui repartira, c'est le volume des transactions, mais sur des bases de prix beaucoup plus basses.
Comme quoi, le vocabulaire est ambigu si on ne précise pas duquel des 2 indicateurs principaux du marché immobilier (prix et volume) on parle ! Cette ambiguïté est bien entendu exploitée à dessein par nos chers professionnels de l'immobilier pour qui c'est toujours "le bon moment pour acheter".
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jeudi, mai 28, 2009

Les lectures de Raymond : une vision érudite mais accessible


Je parlais récemment dans cet article du peu de critiques BD érudits dans les médias, mais c'était bien entendu sans prendre en compte la blogosphère qui propose pas mal de petits sites sur la BD, généraliste ou centré sur tel ou tel auteur.
Là, je ne parle pas de jeunes bloggeurs qui font de la BD, mais qui en parlent.

Les lectures de Raymond est à coup sûr un de mes préférés. Il est à la fois "intello" (au sens où il sait prendre du recul sur un simple album de bande dessinée), très bien documenté (Raymond scanne de nombreuses cases agrandies), et également je dirais un peu platement que ce blog dégage sa sensibilité propre, faite d'un doux parfum de nostalgie mais pas à outrance.
Lisez donc cette longue étude sur une case mémorable de Jacobs, ces intéressantes réflexions sur une aventure de Totoche dans les rues parisienne d'antan (Tabary), Gotlib, Spirou (Franquin), ou Alix (Martin).

On trouvera aussi chez Raymond cette note sur un dessinateur totalement oublié des années 40/50 : Raymond Cazanave (un autre Raymond !) dont j'adule les forts noirs contrastés, mais aussi une incursion réussie dans les modernes (Blutch, Mattotti, ou l'américain Hornschemeier). Enfin, Raymond pense aussi à nous faciliter la vie avec son index.
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dimanche, mai 24, 2009

Un bel original ...



...d'Olivier Ledroit qui enchante mon salon depuis quelques mois.

Souvent, mes visiteurs sont impressionnés mais ne connaissent pas Ledroit, alors je leur montre les 2 bouquins parus chez Maghen "L'univers féerique d'Olivier Ledroit" (2 tomes) , ainsi que le gros Artbook paru chez Nickel qui reprend des facettes beaucoup plus sombres de l'artiste (Sha, Requiem, Xoco) mais aussi des travaux de commande SF.

Il y aurait beaucoup à dire sur le travail du surdoué (et gros bosseur) qui vit maintenant dans le Morbihan, je ferai sans doute un article plus complet dans les prochains mois.
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Réalités du Monde



Je n'aime pas les images choc, surtout quand elles ont pour objectif de vendre du papier, ou du "temps de cerveau disponible" pour les spots publicitaires avant ou après. Mais il faut reconnaître que les photos publiées sur le site hollandais geenstijl.nl interpellent. Bien loin des photos glamour des couples Vuitton (voir ici et ici), prises en Chine, en Inde, ou au Pakistan, ces photos me font prendre conscience de notre immense privilège d'être des nantis dans un pays "riche". C'est banal de le dire. Ca fait du bien quelquefois de se le rappeler.


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samedi, mai 23, 2009

J'irai revoir ... mon "Normandie"


Gros choc graphique en feuilletant un vieux "Gazette de l'Hotel Drouot" avec ce visuel d'une affiche de Cassandre en 1935 pour la croisière inaugurale du Normandie.
Quelle image majestueuse ! Le visuel est accompagné d'un petit article explicatif : l'affiche d'époque (format 100 x 61 cm) , estimée 15.000 euros, est entoilée. Cassandre définissait sa manière comme "géométrique et monumentale", ayant découvert aux Beaux-Arts les théories du Bauhaus, du futurisme et du cubisme. Simplification des formes et couleurs neutres font passer le message avec efficacité. Le paquebot, vu de face et de la ligne de flottaison, fonce droit sur le spectateur.
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Tintin, le thé, et les diagonales signifiantes



Un des problèmes de la bande dessinée, c'est qu'elle manque singulièrement de critiques de bon niveau. Les journalistes capables de faire une chronique honnête sont légion, les critiques capables d'analyser une oeuvre, et qui possèdent une solide culture picturale englobant aussi les autres Arts comme la peinture... c'est plus rare. Or, pour moi, il y a autant de légitimité à analyser une aquarelle de Pratt ou une case d'Hergé qu'on le ferait pour un Modigliani ou un Basquiat.

Pierre Sterckx est de cette trempe. Ecoutez son analyse brillante d'une case du Lotus Bleu d'Hergé, et vous penserez peut-être qu'il n'a pas tort sur le fond, même si parfois on en vient peut-être (comme tous les critiques) à surinterpréter les intentions initiales de l'artiste.
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vendredi, mai 22, 2009

La Flottille : un agréable moment


Un jeudi de l'Ascension, quand on décide d'aller faire un tour au Château de Versailles pour admirer les Grandes Eaux, il faut s'attendre à ne pas être tout seul !

Et quand vers 14h30 les estomacs commencent à crier famine, il faut envisager plusieurs solutions :
- soit rentrer dare-dare à la maison
- soit avoir préparé des sandwichs avant

Lorsqu'on ne se trouve dans aucun de ces 2 cas de figure, il faut envisager de trouver un endroit où se sustenter avec un rapport qualité-prix raisonnable. En plein parc du Château le plus visité du monde, ça ne semble pas évident au premier abord !

Premier arrêt à la Brasserie de La Girandole, mais le personnel (peu nombreux) est débordé, court dans tous les sens. Sur plusieurs table, des gens nous regardent avec un air de cocker triste : visiblement ils attendent depuis un très long moment. Parfois, la table des clients précédents n'est même pas débarrassée.
Non, nous n'allons pas vous faire concurrence, d'ailleurs nous partons...

Arrivé au Bassin d'Appolon, passage devant La Petite Venise (italien un peu cher), et nous atterrissons finalement à La Flottille, à quelques mètres du Grand Canal.
Evitant la partie "restaurant" à l'intérieur, nous optons plutôt pour la "brasserie" et nous attablons dehors, sous les tonnelles.
A ma grande surprise, nous y avons mangé tout à fait correctement, pour des prix similaires au troquet parisien traditionnel "de quartier", avec un personnel aimable. A signaler par exemple le succulent banana-split avec la 1/2 banane, les 3 boules de glace (fraise-vanille-chocolat), le nappage chocolat chaud et une belle décoration de chantilly à 7,80 euros. Pour l'endroit, c'est loin d'être excessif !
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dimanche, mai 17, 2009

Graal, inaccessible graal ...


Dans ma passion de collectionneurs d'originaux, il y a 3 ou 4 auteurs (Hergé, Franquin, Jacobs, Pratt) dont je sais que mes moyens financiers (à moins qu'ils changent notablement) ne me permettront pas d'acquérir une pièce marquante.

Oh, un petit dessin oui, une dédicace améliorée oui, mais une planche complète... il y a peu de chances. Alors, j'observe quand même les jolies pièces qui passent en vente publiques, et je rêve.

Sur Hergé notamment, les planches sont très rares, la majorité d'entre elles étant détenues par les Studios Hergé. Voici une planche des "Bijoux de la Castafiore" et son crayonné, passés le 10 mai à Namur (vente Rops), qui a fait 250.000 euros (+ frais). Rappelons que sur ce type de pièce, le crayonné est fait visiblement par Hergé, mais la planche définitive est encrée par les collaborateurs (les Studios).
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En Auxois, on force sur les ASA


En photo numérique, l'avantage du bridge (voir achat) sur le petit appareil compact, c'est quand même qu'on peut régler certains paramètres à son goût.
Sous la voûte du Canal de Bourgogne (vers Pouilly-en-Auxois), avec un éclairage très sombre (un peu similaire à un tunnel autoroutier), je voulais prendre mon cadet en train de manier le PDA de sa maman. Comme il avait emprunté mon chapeau, le rétro-éclairage de l'écran illuminait pile-poil son visage.
Sans flash, ça aurait donné une photo noire. Avec un flash, une photo beaucoup trop éclairée. Alors, j'ai poussé mon appareil à 800ASA et j'ai tenté 5 ou 6 photos pour voir.
J'ai été particulièrement content de celle-là. Je vois bien Beb-Deum la retravailler sur palette numérique pour illustrer la grande facilité de la jeune génération à manier les appareils électroniques.
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jeudi, mai 14, 2009

On ne sait ...


"On ne sait jamais ce que le passé nous réserve."

Françoise Sagan (1935-2004)

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dimanche, mai 10, 2009

Vacances à Sainte-Maxime - 1971


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samedi, mai 09, 2009

Bashung, RER (reprises enfin réunies)


Mon ami Fred, qui avait mixé dans le passé une vidéo d'un mariage familial avec "Les mots bleus " (la reprise par Bashung de la chanson de Christophe), m'a lancé un défi : Bashung a repris des tas de morceaux intéressants dans sa carrière. Et si nous essayons d'en faire une compilation sympa ?

Aussitôt dit, aussitôt fait, je suis parti (notamment grâce à cette page) à la recherche des reprises que Bashung avait faites, parfois sur des albums officiels, parfois sur d'obscures compilations.
Après avoir écumé certains réseaux plus ou moins légaux , je suis arrivé à graver une superbe compilation "maison" qui reprend 16 titres.

- That's all right Mama (E. Presley)
- Animal, on est mal (G. Manset)
- Avec le temps (L. Ferré)
- Céline (H. Auffray)
- Hey Joe (J. Hendrix)
- Il voyage en solitaire (G. Manset)
- Le Sud (N. Ferrer)
- Le tango funèbre (J. Brel)
- Les amants d'un jour (E. Piaf)
- Les mots bleus (Christophe)
- Nights in white satin (The Moody Blues)
- She belongs to me (B. Dylan)
- Que reste-t-il de nos amours ? (C. Trenet) duo avec F. Hardy
- Suzanne (L. Cohen)
- Bruxelles (D. Annegarn)
- Stille nacht (Douce nuit, chanson traditionnelle)

Gageons que, après le délai de décence qui suit la mort récente de l'artiste, sa maison de disques aura bientôt la même idée ... quelle superbe collection de chansons !
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vendredi, mai 08, 2009

DBD, roi hétéroclite du mag'BD


Aujourd'hui, j'ai eu pour la première fois l'occasion de rassembler dans ma bibliothèque tous les numéros de la revue "DBD" (Dossiers de la Bande Dessinée) que j'avais disséminé en divers endroits.
Rappelons qu'après l'arrêt de Bo-Doï, les revues "grand public" parlant du 9ème Art ne sont plus légion : il reste DBD (qui a démarré en 1999) et le récent Casemate que je n'aime guère.
Au bout de 10 ans, la revue fondée par Frédéric Bosser fait donc figure d'ancêtre !

Il est amusant de voir :

- les 24 premiers numéros sont cartonnés comme un livre et consacrés principalement à un dossier sur un auteur. J'avais acheté le n° 1 sur Franquin, bel objet mais dubitatif sur l'avenir d'une telle publication. Du coup, je n'ai pas acheté les 3 ou 4 suivants ... j'ai eu du mal par la suite à racheter le n° 2 consacré à Manara (qui s'est bien vendu jusqu'aux USA) et dont F. Bosser m'a dit qu'il ne lui en restait plus que son exemplaire personnel !
On voit déjà des problèmes d'incohérence : la frise du haut (commençant par "LES " ) n'est présent que sur les 2 premiers numéros. Saura-ton jamais ce qu'elle devait dire ? A partir du n° 16, plus de noir en bas de la tranche, et au n° 17 la police de la tranche change également.

- A partir du n°25, la revue n'est plus seulement présente en librairie BD mais aussi en kiosques, avec un nouveau logo, une nouvelle maquette mais seulement pour 3 numéros puisqu'au n° 27 (sept. 2005) la revue change de nom ! Le nouveau nom est BullDozer mais pour 6 n° seulement, car ils doivent rechanger de nom (BullDozer est déjà déposé par des ayant-droits tatillons qui ne l'utilisent même pas)

- En avril 2006, finalement, nouvelle naissance pour le "DBD n° 1" mouture que j'allais qualifier de définitive à ce jour puisqu'on en est au n° 32 dans la plus parfaite cohérence maintenant.

Toujours animé par Frédéric Bosser qui a laissé tomber son job d'organisateur de ventes à Drouot ("Bulles à Drouot"), puis de galériste pour se consacrer à la presse, je souhaite à DBD une longue vie ! Attention toutefois au prix qui l'éloigne parfois d'un public populaire.
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dimanche, avril 19, 2009

Autoportrait inquiet au vieux miroir (circa 2009)


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Flaubert décrypté



Comme le signale Pierre Assouline, les 4500 feuillets du manuscrit de "Madame Bovary" ont été mis en ligne par le Centre Flaubert de l'université de Rouen. Trois ans de travail bénévole pour 130 personnes... Même si je ne suis pas spécialement flaubertiste, voilà le genre de projet admirable qui aurait été à la fois très difficilement possible et de moindre intérêt (car limité à une édition "papier") avant l'avènement du web, voilà une douzaine d'années tout au plus.
Quelle accélération de la culture produit ainsi le web ! On est toujours prompt à dénoncer les dérives monétisées menées par Amazon, Google et consorts mais peu de médias parlent des projets universitaires.

A signaler, toujours amusant sur le blog d'Assouline, les multiples commentaires - tous plus érudits les uns que les autres - des lecteurs (qui avaient - rappelons-le - fait l'objet d'un premier livre).
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lundi, avril 13, 2009

Pointe de Saint-Cado (Morbihan)

Une photo prise aujourd'hui en fin d'après-midi, en pleine Ria d'Etel.

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samedi, avril 11, 2009

Facebook : de jolies découvertes (part 1)


Cela fait environ 3 mois que j'ai craqué en ouvrant un profil Facebook, et globalement, je dois dire que j'en suis très content, contrairement à mes craintes initiales.
Sur 200 "amis" environ (on devrait plutôt dire "relations"), il y a globalement 100 personnes - souvent inconnues - que je connais réellement et 100 personnes - souvent connues - dont j'apprécie juste ainsi de pouvoir suivre l'actualité.

Dans la deuxième catégorie, je ferai à l'occasion une série de petits articles sur des gens que je découvre sous un jour vraiment nouveau, par ce qu'ils confient sur Facebook même si bien sûr c'est une facade.
Prenez Patrick Hernandez.
Evidemment, vous le connaissez pour son fameux tube disco "Born to be alive" (il doit en avoir vraiment ras la casquette qu'on lui en parle). Ceci dit, d'un autre côté, l'homme n'est plus vraiment dans le besoin, puisque cette unique chanson de 1978 lui rapporte encore entre 1000 et 1500 euros par jour, soit 40.000 euros par mois.

Par contre, ce que j'ai découvert, c'est que l'homme à la canne était un fin cuistot ! Chaque jour en fin d'après-midi, il poste dans son statut le menu du soir avec force détail. S'en suivent immanquablement des commentaires de plusieurs de ses 2500 "amis" d'où ressortent souvent des remarques marrantes sur les différences de cultures culinaires entre les gens.

C'est qu'il donne l'eau à la bouche le bougre de Patrick, avec les recettes succulentes de sa grand-mère italienne, ou la liste des épices et condiments qu'il utilise. Et voilà que je me retrouve parfois moi-même en me prenant au jeu, et suggérer de rajouter une pointe de coriandre ou une petite cuillère de pesto. C'est pas encore de la qualité des chroniques gastronomiques de Jean-Luc Petitrenaud mais ça va venir.
C'est décidé, le jour où je commence un vrai régime, j'enlève Patrick Hernandez de mes relations Facebook !
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dimanche, avril 05, 2009

Mégalomanie rampante


Vous m'aviez déjà vu en couverture d'un célèbre magazine musical américain grâce à Magmypic, mais si je virais vraiment mégalo, alors je mettrai ma bouille partout grâce à Photofunia (une centaine de personnalisations possibles).
Il faut le reconnaître : le site est vraiment bien fait.
Totalement inutile, mais bien fait.
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Les Vaulx de Cernay : une belle découverte





Quelques photos que j'ai prises récemment lors d'une journée avec ma douce où nous nous promenions en Vallée de Chevreuse et où nous avons atterri un peu par hasard dans le splendide lieu des Vaulx de Cernay.
Même si l'ancienne abbaye cistercienne (décidément, j'ai l'habitude) est aujourd'hui un hôtel de luxe abritant des séminaires d'entreprises, on peut s'y promener tout à fait librement et c'est un havre de paix, l'expression n'est ici pas usurpée.
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samedi, avril 04, 2009

A comme ... attente ?


Très très impatient d'écouter le nouveau Dominique A "La musique" qui sort la semaine prochaine. En tous cas, je trouve le nouveau site officiel très réussi : pas de menus déroulants en cascade : on plonge direct dans la musique.
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vendredi, avril 03, 2009

Un film trop compréhensible ...



"Un film trop compréhensible ne peut pas faire un film intéressant. La logique concerne seulement une partie superficielle du cerveau; pour faire une bonne histoire, il faut plonger dans l'inconscient. Un jour, j'ai découvert un couvercle au fond de mon cerveau et je l'ai soulevé."

Hayao Miyazaki
(promotion de "Ponyo sur la falaise"
Télérama du 04/04/09)

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jeudi, avril 02, 2009

Bus décoré "à la pakistanaise" : attention les yeux !


Photo prise par un internaute à El Gouna en Egypte. Cette photo me rappelle certaines BD un peu exotiques de Jano, ou encore de Dodo et Ben Radis.
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samedi, mars 28, 2009

Tennis de table : record des "hits"

Ca nous a bien bluffé - les enfants et moi - de voir cet échange au ping-pong où on peut toucher la balle 173 fois en 1 minutes sans jamais commettre une seule erreur même minime !
Finalement, elles ne bougent quasiment pas de position (puisqu'elles cherchent juste à battre le record et non pas à gagner le point) mais il faut une précision extrême dans la trajectoire de la balle.



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mercredi, mars 25, 2009

Immobilier : la théorie des dominos


S'il est reconnu que les prix de l'immobilier connaissent une baisse certaine actuellement, il m'arrive de rencontrer des gens qui tiennent le discours suivant :

- "Oui, c'est vrai, ça baisse pour les biens avec des défauts parce qu'ils étaient très surestimés, mais les biens parfaits - eux - ne baisseront pas".

ou encore :

- "Oui, c'est vrai, ça va baisser dans beaucoup de coins, mais pas dans "les beaux quartiers" parce que les gens ont de l'argent (variante : dans mon coin, ça ne baissera pas car il y a encore beaucoup de demande non satisfaite)".

Balivernes que tout cela ! Par porosité, ce sont tous les marchés immobiliers qui baisseront même dans les beaux quartiers. On a vu ce que ça a donné lors du krach de 1991-1997 : tout a baissé de la même manière (-40%). Eh non, il n'y a pas de citadelle imprenable ni de biens qui seraient miraculeusement épargnés par la crise.

Sur le forum de la bulle, un intervenant éclairé rappelle la théorie des dominos qui s'applique parfaitement bien au secteur immobilier :

Les gens renâclent à acheter à Pasterribleville. Donc le vendeur de Pasterribleville baisse nettement le prix de son bien. Du coup, la personne qui hésitait à acheter à Moyenville voit qu'à Pasterribleville, il a des biens nettement plus grands et moins cher qu'à Moyenville, et il se dit qu'après tout, avec des travaux, et en choisissant bien, il y a peut-être des opportunités.
Du coup, avec la concurrence de Pasterribleville, les prix baissent à Moyenville car il y a moins d'acheteurs, ce qui attire des habitants de Bienville, qui voient qu'à Moyenville, il y a des biens nettement plus grands et moins cher qu'à Bienville, et ils se disent qu'après tout, avec des travaux, et en choisissant bien, il y a peut-être des opportunités à faire.
Du coup, avec la concurrence de Moyenville, les prix baissent à Bienville car il y a moins d'acheteurs, ce qui attire des habitants de Standingville, qui voient qu'à Bienville, il y a des biens nettement plus grands et moins cher qu'à Standingville, et ils se disent qu'après tout, avec des travaux, et en choisissant bien, il y a peut-être des opportunités à faire.
Et du coup, Standingville baisse. -41% dans le 16ème arrondissement de Paris entre 1991 et 1998.

Certains l'appellent aussi la théorie de l'escargot, avec les différentes states de sa coquille : au milieu le centre-ville jusqu'aux lointaines banlieues.
C'est parfaitement ça ! Les quartiers moyens sont toujours des marchés de report des beaux quartiers. Sinon, il n'y aurait que des beaux quartiers partout ! Et les quartiers moches recueillent les "exclus" des quartiers moyens.

Autre chose maintenant :
en immobilier, raisonner uniquement en terme d'offre et de demande est une erreur. Même en période de krach (années 90), il y a toujours beaucoup de demandes à Paris, par exemple. Ne serait-ce que les gens qui cherchent à s'agrandir un peu !

En fait, il faut raisonner sur 3 critères :
- offre et demande, certes
- financement (cash + capacité à s'endetter, ou si l'on préfère capacité des banques à vous prêter)
- facteur "confiance" car dans les périodes de crise, on préfère attendre d'y voir plus clair même si on a la capacité d'acheter "au prix fort".

C'est malheureux que tout ceci, en France, soit toujours noyé sous l'écran de fumée des lobbies haussiers (agents immos, notaires, banques).
Ah, pour eux, c'est toujours "le bon moment pour acheter".
Vous scieriez, vous, la branche sur laquelle vous êtes assis ?
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Qui vit sans folie...


"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'on croit"
François de la Rochefoucauld

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samedi, mars 21, 2009

Les icônes de Monsieur Vuitton (part II)




Dans un précédent article, il y a 6 mois, je montrais les beaux visuels des publicités Vuitton avec Keith Richards, Michael Gorbatchev, Catherine Deneuve, Françis et Sofia Coppola, André Agassi et Steffi Graf.
Voilà que Vuitton récidive avec Madonna, Sean Connery, et une beauté que je n'identifie pas à ce jour (si quelqu'un a une idée).
Voilà le type d'opération qui sert tant la marque que la star elle-même, et ce n'est pas qu'une question de cachet. Chaque photo mêle habilement plusieurs idées : le luxe, le voyage, et une certaine décontraction chic. Bien joué.

NB : les photos qui sont présentées en imagettes ci-dessus sont agrandissables avec une très bonne qualité. Il s'agit des fonds d'écran 1280x800 proposées sur le site officiel.
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mercredi, mars 18, 2009

Salut l'artiste


Alain Bashung (1947-2009)

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mercredi, mars 11, 2009

Marc-Antoine Mathieu


Une acquisition toute récente que cette planche originale de Marc-Antoine Mathieu pour l'album "Mémoire Morte", qu'il avait donné à la vente au profit du DAL (Droit au Logement) samedi dernier.
Le visuel que vous voyez n'est pas le scan. de l'original (trop grand pour mon scanner A4) mais un extrait de l'album sous-format électronique qui circule sur certains sites de peer-to-peer.
Sur l'original, les composants électroniques, très présents dans l'album, sont faits par collage avec une espèce de trame.

Cette petite différence ne vous empêchera cependant pas de percevoir que l'univers habituel de MAM (non, pas Michèle Alliot-Marie !) est bien représenté dans cette planche : un univers un peu déshumanisé, kafkaïen, avec une architecture imposante et des personnages perdus dans une certaine bureaucratie, un destin qui leur échappe.
J'allais encore faire référence au "Brazil" de Terry Gilliam (un de mes films-culte), mais je me rend compte que la référence à ce film est trop systématique chez moi. C'est du Mathieu, tout simplement !

A signaler que ce dessinateur fait partie des artistes du 9ème Art (avec Yslaire, De Crécy ou Liberge) présents au Louvre actuellement pour une exposition consacrée aux artistes de bande dessinée .
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Le fou-rire du grand Georges


Incroyable de voir le grand Georges partir dans un fou-rire en fin de chanson, après avoir clamé une centaine de fois "Elles m'emmerdent", affirmation qui évidemment déclenche quelques gloussements faussement outrés dans la frange féminine du public.

C'est marrant comme j'en arrive à mettre certains artistes sur un piédestal : je trouve presque incongru qu'il puisse se moquer de son propre travail, même gentiment.
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dimanche, mars 08, 2009

Bergé-YSL : ça continue sur le web


Ah ça c'est un investissement, ma bonne dame !
Lorsque j'ai acheté la catalogue de la fameuse vente Bergé-YSL (j'en ai parlé ici), j'ai investi 200 euros dans quelques heures de plaisir, à la croisée de 2 goûts que je pense modestement avoir : l'Art et les Beaux Livres.
Pour un superbe objet comprenant 1800 pages en papier glacé épais, 12kg, tiré à 6000 exemplaires pour le monde entier (soit un catalogue pour un million d'humains), ce n'était finalement pas si cher !

Evidemment, maintenant que la vente est finie, j'ai été tenté de regarder aujourd'hui sur eBay s'il ne s'était pas crée un petit trafic autour de l'objet.
Surprise : ça part à 500, 600, 700 voire même 900 ou 1000 euros !
Rien que de plus logique, finalement : ce qui est à la fois rare et beau (je veux dire d'une "beauté" qui est quand même partagé par un public suffisamment large) est forcément recherché.
Pour ma part, ça ne me fait ni chaud ni froid. Et je n'ai pas du tout envie de le vendre.
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jeudi, mars 05, 2009

Pedro Morais


Pedro Morais est typiquement quelqu'un que je n'aurais eu strictement aucune chance de connaître dans la vraie vie ! Déjà, il habite au Portugal où il est un fameux illustrateur. Pays où je n'ai (hélas) jamais mis les pieds.
En 2002, quand j'ai crée la mailing-liste consacré à Giraud-Moebius, il est rapidement devenu LE spécialiste de Giraud-Moebius, il peut reconnaître un dessin rare de Blueberry, donner un avis sur une dédicace, comparer différentes versions de planches du Garage Hermétique.Dans les trois Pedro dont je parlais ici, il subsiste le seul actif à ce jour.


Mais Pedro a aussi une facette d'un artiste très doué lui-même : vous le verrez si vous visitez son site personnel, son blog graphzine, ou encore ce blog consacré à une série qu'il anime : Júnior, Joana & Gão. Pedro a d'ailleurs un style que je trouve très influencé par Moebius, notamment dans certaines thématiques graphiques (désert, plantes luxuriantes) bien que son style soit plus "ligne claire" que celui du génie français.

Comme je sais qu'il passe très régulièrement sur ce blog, permettez-moi de lui faire un petit "Coucou, Pedro !"
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Trompe l'oeil bucolique


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